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jusqu’au 26 octobre, avec l’arrivée de B
ONAPARTE
en France, accueilli avec enthousiasme, la situation en Hollande, en Suisse et en
Italie ; partout se manifeste « le désir général de la paix. J’espère qu’elle n’est pas impossible. Notre gouvernement paroit marcher
avec bien de l’ensemble, beaucoup de vigueur et de bon sens […] Malte paroit attaquée par le général N
ELSON
et des Napolitains
[…] la mer Méditerranée parait avoir peu de vaisseaux ennemis. Je ne désespère pas du tout de notre négociation elle est vraiment
interressante quand elle n’est pas melé de discussions sur les événements intérieurs. M. Schmit voit très sagement, désire la
paix l’amélioration du sort de l’espèce humaine, et j’ai eu assez de plaisir à l’entendre sur tous ces objets là. Il a de l’estime pour
vous ». Il espère que « la nation sortira heureusement de la crise difficile où elle se trouve et que nous aurons le même bonheur
en Égypte. Notre gloire est toute notre fortune et nous ne la perdrons pas, j’espère que nous ne quitterons l’Égypte qu’avec toute
la considération que nous méritons et qu’on aura point de reproches ». Il se demande s’il ne faut pas laisser les Turcs pénétrer en
Egypte : « Quand on les aurait à vaincre ils entendroit bien raison »…
263.
Louis-Charles-Antoine DESAIX
. M
ANUSCRIT
autographe, [1798 ?] ; 12 pages in-fol.
2.000/2.500
I
MPORTANT
PROJET
D
ORGANISATION
DE
L
’É
GYPTE
APRÈS
LA
CONQUÊTE
.
Le conquérant doit chercher par tous les moyens à augmenter ses troupes pour contenir les vaincus. Il faut recruter surtout
pour la cavalerie, et pour cela incorporer des jeunes gens de l’administration, les domestiques des officiers et administrateurs,
des jeunes mousses, des jeunes nègres et de jeunes mamelouks, qui seraient instruits et formés à la fois par des européens et des
mamelouks intelligents. Il faut aussi se procurer des armes et un très grand nombre de chevaux, en les réquisitionnant. Desaix
préconise de recruter « tous les nègres qui pourroit arriver en Égypte, je n’en laisserais pas un se vendre dans le pays, jeune
vieux enfans, tout seroit pris par moi », et il prendrait en paiement des droits dus par les caravanes « des esclaves que je ferois
estimer », ainsi que les nègres appartenant aux mamelouks, aux cheiks des villages et aux coptes : « les grands seroit mis dans la
cavalerie, ceux de 12 à 13 ans pourroit être mis dans l’infanterie pour y etre tambour, mais je regarde comme important d’attacher
ces enfans a etre français par leducation ». De même pour les jeunes mamelouks, qu’on pourrait mettre « dans une école où on
les accoutumerait à etre françois. Les homes qui ont la même langue les mêmes coutumes sont toujours réunis contre ceux qui
different dans tous ces rapports ». Il voudrait que l’on fasse « comme les Turcs a leur conquete de l’Orient : ils se recruterent des
enfans des vaincus quils incorporerent dans leur nation en leur donnant leur education ils en firent des soldats admirables ». Il
recommande que les commandants s’emparent des enfants dont les familles auraient péri, « toute tribu d’arabes dont le camp seroit
surpris les enfans seroit enlevés et gardés. Toute famille qui auroit tué un françois, ses enfans seroit pris et donné aux françois
[…] Par ce moyen on detruiroit la race de tous nos ennemis ». Il envisage une école à Alexandrie où il les retiendrait avant de les
distribuer « selon les convenances, soit dans les corps, soit dans les attelliers pour leur apprendre un métier soit armurier sellier,
ouvrier de toute espece ». On pourrait aussi avoir recours à l’adoption d’enfants orphelins ou dans la misère. Il arrive ainsi au
nombre de 5 000 enfants, sans compter les prisonniers de guerre de moins de 16 ans, ceux d’Aboukir notamment. Il chercherait à
« faire venir des Barbaresques jeunes pour me les incorporer. Je remettrois dix arpents de terre à tous les habitans de la Syrie de la
Grèce qui viendroit en Egypte servir les François. ». Il engagerait aussi les commandants des bâtiments du Nil à se procurer des
jeunes gens et il conclut : « C’est la quantité des hommes et la quantité de leur travail qui font la richesse du pays. Il faut donc
chercher à s’en procurer le plus possible »…
264.
DIVERS
. 6 pièces.
120/150
C
HARLES
X comme comte d’Artois : P.S., contresignée par le baron de Keutzinger, 1818, brevet de lieutenant dans la Garde
nationale à pied de Saint-Dié (fentes et répar.). L
OUIS
-P
HILIPPE
I
er
: L.S., contresignée par Gasparin, 1836, à M. Valazé : convocation à
la session des Chambres. Emmanuel maréchal de G
ROUCHY
: L.A.S., 1832, à MM. Galignani. Achille B
AZAINE
: P.S., Mexico 1867,
congé de convalescence pour le lieutenant de Massa. Plus un faire-part de la messe pour le repos de l’âme du Prince Impérial (1879,
encadré) ; une signature du général de Gaulle sur fiche bristol ; et qqs documents joints.
265.
DIVERS
. 2 documents.
60/80
Nicolas Thyrel de BOISMONT
(1715-1786, théologien, et académicien).
Oraison funèbre de Louis XV, Roi de France et de
Navarre, surnommé le Bien-Aimé
(Paris, Demonville, 1774, in-8 de 61 p.), prononcée dans la Chapelle du Louvre le 30 juillet 1774,
en présence « de Messieurs de l’Académie Françoise ». Quittance de
Rachat des taxes pour les boues et lanternes des maisons, édifices,
boutiques, jardins & emplacemens de la Ville & Faubourgs de Paris
, 1761, signée par S
AVALÈTE
.
266.
DIVERS
. T
RÈS
GROS
LOT
de documents divers.
300/400
3 carnets et album d’autographes : signatures découpées, signatures ou pensées de personnages historiques, vedettes du
spectacle, etc. Plus un ensemble de signatures découpées en vrac, et de signatures sur bristols.
Livrets (militaire, de cantonnier, etc.), brevets et lettres de décorations, permis de chasse, passeports, diplômes… Lettres
de voiture, connaissements, congés, factures et mémoires de commerçants. Documents financiers (actions, quittances, comptes,
impositions, mandats, billets à ordre, traites, etc.). Programmes et menus ; affiches de festivités. Faire-parts, et affichettes de faire-
part mortuaires (XVIII
e
-XIX
e
s.). Gravures de
l’Encyclopédie
sur les métiers ; gravures coloriées d’histoire naturelle ; gravures
diverses. Cartes de visite autogr.
Boîte de cachets de cire et vignettes. Cartes postales et photographies. Documents philatéliques de 1
er
jour d’émission.
Prospectus et tracts, publicités. Ephemera.Imprimés, brochures et journaux. Etc.