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273.
Charles-Henri, comte d’ESTAING
(1729-1794) amiral, il se distingua aux Indes et dans la guerre d’Amérique, et
fut guillotiné. L.A.S., en rade du Fort Royal
7 février 1779 ; 2 pages in-4.
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B
ELLE
ET
RARE
LETTRE
SUR
SES
OPÉRATIONS MARITIMES
AUX
A
NTILLES
.
Il espère que les Commissaires du Commerce pardonneront « le retard que le succès du débouquement exige » : il serait
compromis s’il était toujours le même et si l’on passait chaque fois à la Guadeloupe. Il s’occupera ensuite de Saint-Eustache ;
il a tout rassemblé à Saint-Pierre
et ne suivra pas la route usitée... « L’etat des batiments est en bonne forme, il dit bien qu’il y
en a onze de Marseille, mais il ne specifie pas s’ils y vont
directement
[...] il est nécéssaire que je sache précisément s’ils y vont
tous les onze sans relacher ailleurs comme cela arive souvent : je voudrois fort que ces onze la fussent tous dabord directement a
Bordeaux ; le ministere leur acorderoit ensuitte une escortte pour la Mediteranée, les deux forttes frégattes restteroient enssemble
entre les Caps ». Le chevalier de L
A
L
AURENCIE
« n’est pas selon mon opinion lhomme qu’il faut pour diriger et conserver : c’est un
des motifs qui m’a décidé à lui donner un ancien que je voudrois qui le guidat jusqu’a Bordeaux »... Il prie son correspondant de
rester a Saint-Pierre « jusqu’apres départ du convoy, et d’y attendre même si cela ne vous contrarie pas trop que celui des battaux
ait lieu ». Il envoie une lettre au maréchal de B
OUILLÉ
: « elle est uniquement dictée par le desir qui me domine, celui de le moderer
et de vivre avec lui
avec toutte lhonestteté
mais avec toutte
la franchise militaire
; ces deux sentiments que vous possedés si bien
trouveront un bon organe en vous : si vous ne reussisés pas, il se battrat les flancs tout seul, car je ne
préviendrai ny le ministre ny
les generaux d’armées
sur rien, mon projet est s’il fait un plaidoyer et qu’il me soit un jour comuniqué de ne pas y répondre »...
274.
Charles-Henri, comte d’ESTAING
. 2 L.S., La Grenade 3 et 4 juillet 1779, à Lord M
ACARTNEY
, commandant de l’île
de la Grenade ; 1 page obl. in-4 et 1 page in-4 avec adresse.
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P
RISE
DE
L
ÎLE
DE
LA
G
RENADE
ET
DEMANDE
DE
REDDITION
SANS
CONDITION
.
Au quartier général 3 juillet 1779
. « L’humanité exige et la consideration personnelle que le comte d’Estaing a pour Milord
Macartney, l’engage à le sommer de la façon la plus formelle et la plus pressante ; Milord doit être informé de la supériorité des
forces qui l’attaquent, et auquelles il ose résister. Il sera donc s’il ne se rend pas personnellement responsable des malheurs que
son opiniatreté va causer. Il est prévenu aussi que tous les habitans, et que tous les negocians qui seront pris les armes à la main,
perdront irrévocablement la totalité de leurs propriétés ; les gens de couleur libres seront faits esclaves ».
À la Grenade 4 juillet 1779
. « J’ai l’honneur d’envoyer à votre Excellence les seules conditions que j’accorderay. Monsieur
le vicomte de N
OAILLES
, fait de tout point pour traitter avec quelqu’un de la haute distinction de Milord Macartney, veut bien se
charger de vous les porter et de vous communiquer mes intentions ».
O
N
JOINT
la copie d’une lettre de Londres (7 septembre 1779) relatant la prise de La Grenade par l’amiral d’Estaing et ses
conséquences pour la flotte anglaise.
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