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[…] & il n’est pas un militaire qui déjà ne se réjouisse d’un pareil avènement, chacun le dit, nous serions heureux, nous serions
écoutés, défendus & estimés. […] Nous sommes ici dans une inquietude sur les resultats qui nous fait former mille chateaux en
Egypte »… O
N
JOINT
7 lettres ou pièces adressées à Gabriel Suchet par des amis, 1788-1798.
Reproduction page 189
361.
Louis-Gabriel SUCHET
. M
ANUSCRIT
autographe, et 11 lettres, pièces ou manuscrits, plusieurs avec corrections et
additions autographes, relatifs à sa carrière, [1798-1823] ; 95 pages formats divers.
1.000/1.200
Nottes sur une partie des campagnes, services & blessures du General de Division Suchet
, de la main de Suchet, depuis 1792 :
« a passé deux mois au camp sous Valenciennes en 1792, comme volontaire – sous le general en chef Luckner », jusqu’en 1798 :
« Il est élevé au grade de g
al
de brigade et obtient la faveur de continuer en cette qualité de commander son régiment. Il se rend
en Italie pour rendre compte de sa mission, il est retenu par le g
al
en chef, qui l’empêche de se rendre à Toulon et suivre la grande
expédition, qu’il a ambitionnée et à laquelle il est destiné » (5 pages in-fol.).
État des services de Suchet, 1791-1804.
Notice sur le maréchal Suchet rédigée en 1812 par son aide de camp et chef d’état-major le général S
AINT
-C
YR
N
UGUES
,
s’achevant sur la nomination du maréchal comme duc d’Albufera ; en marge, additions autographe de Suchet. Une autre notice
retrace la carrière de Suchet de 1790 à 1800 lors de la reprise de Gênes (qqs notes et corrections de la main de Saint-Cyr Nugues).
L.A.S. d’Alphonse de B
EAUCHAMP
pour soumettre au maréchal son projet d’une
Histoire des campagnes du maréchal Suchet
dans les royaumes d’Aragon et de Valence, et en Catalogne…
(14 décembre 1814), et P.A.S. du même dressant l’état des « pièces
historiques » à lui communiquées par le maréchal (rapports, lettres, journaux d’opérations militaires ou de siège, etc.).
Notice sur le maréchal Suchet
(1816), 4 versions successives, la seconde complétée d’un dernier paragraphe sur sa prochaine
réintégration dans la Chambre des Pairs, les 3
e
et 4
e
avec de nombreuses et importantes corrections et additions autographes.
« Extrait d’un ouvrage italien sur les campagnes d’Espagne, partie relative au siège de Tarragone » (34 p. in-fol. sur papier à
en-tête du
Dépôt de la Guerre. Section historique
). « Atlas des campagnes de M. le Maréchal […] en Espagne de 1809 à 1814 » : état
de 16 cartes ou plans remis « pour cartonner » chez le relieur Deforges en 1823.
Reproduction page 189
362.
Louis-Gabriel SUCHET
. M
ANUSCRIT
autographe,
Notice historique jusqu’au traité de Lunéville pour Louis
Gabriel Suchet Lieutenant général d’armée
, [1801 ?] ; cahier de 11 pages et demie in-fol., lié d’un ruban rose (lég.
mouill.).
1.200/1.500
A
UTOBIOGRAPHIE
DU
FUTUR MARÉCHAL
S
UCHET
, sans doute destinée à un recueil de notices biographiques, avec de nombreuses
ratures et des corrections.
Elle commence par un long préambule : « Les notices qu’on vient de lire doivent convaincre tous les hommes eclairés et
impartiaux, qu’il n’est point d’époque dans notre histoire, qui ait vu se former à la fois un si grand nombre de generaux distingués,
qu’il n’est point de guerre qui ait fait naître des exploits plus eclatans, des evenemens plus glorieux et plus extraordinaires.
L’amour de la gloire prenait sa source dans l’amour de la Patrie […] Les chefs des armées françaises formés en peu de tems à
l’art militaire ont donné pour ainsi dire à la Victoire la vigueur et la bouillante impetuosité de la jeunesse, et leurs succès sans
etre jamais hazardés ont presque tous été d’une rapidité sans exemple »… Suit la notice biographique : « Louis Gabriel Suchet né
à Lyon n’avait que 20 ans, quand la Patrie appela les Citoyens à sa défense »… On y évoque l’éducation de Suchet, ses débuts
sous les drapeaux, ses premières rencontres à la tête du 4
e
bataillon de l’Ardèche contre les Anglais et leurs alliés qui voulaient
envahir la Provence, son affectation à l’Armée d’Italie sous les ordres du général L
AHARPE
, puis sous B
ONAPARTE
, « que déjà il avait
appris à estimer à Toulon », les actions d’éclat de la 18
e
demi-brigade sous les ordres d’A
UGEREAU
puis dans la division M
ASSENA
à
Millesimo, Cossaria, Dego, Lodi, Borghetto, Peschiera, « la mémorable bataille de Castiglione », le « combat sanglant de Ceréa », où
il est « grièvement blessé à l’épaule gauche »… Dès son rétablissement, « il s’empresse de rentrer dans les rangs et conduit bientôt
encore ses camarades à la victoire, au passage de la Piave, en avant de Bellune […] et à la bataille de Tarvis d’où Massena l’envoya à
travers l’armée ennemie annoncer la victoire à Bonaparte »… Nommé « par Bonaparte chef de brigade sur le champ de bataille » de
Neumarck, il est envoyé, après la paix de Campo-Formio, sur les frontières de Suisse et s’illustre dans la campagne d’Helvétie sous
les ordres du général B
RUNE
qui le nomme « aux fonctions importantes de chef de l’Etat Major de l’Armée » ; chargé d’apporter à
Paris 20 drapeaux enlevés aux Suisses, il est nommé général de brigade. Alors qu’il se péparait à suivre Bonaparte en Orient, Brune
lui confie le poste de « chef de l’Etat Major général » de l’Armée d’Italie, poste dont Suchet explique l’importance. Il relate son
action pour l’occupation du Piémont, le remplacement de Brune (« première victime de cet esprit de tracasserie qui dirigeait alors
la politique des Directeurs ») par le général J
OUBERT
, dont Suchet devint « le compagnon et l’ami », et dont il pleura amèrement
la mort… Il expose son action, notamment lors de l’invasion de la Toscane. Il finit en déplorant les menées sourdes contre lui
auprès de l’autorité, pour obtenir son rappel. « Telle était alors la situation des generaux, qu’il eut fallu souvent moins de courage
pour resister aux efforts de l’ennemi, que pour surmonter les degouts dont ils etaient sans cesse abreuvés ». Joubert tenta en vain
de résister au Directoire pour empêcher le rappel de Suchet, et abandonna son commandement pour « rentrer dans le sein de sa
famille, époque désastreuse qui préparait à l’armée française de nouvelles fourches caudines et semblait présager pour nos armes
cette campagne malheureuse dont les revers purent à peine être arrettés par l’habileté du Fabius Français ».
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