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Le manuscrit, soigneusement écrit au recto, présente de rares corrections. On a monté en tête une belle photographie de Paul
Fort, dédicacée à André Girard, et une page de
DÉDICACE
: « A mon cher et grand ami / Antoine Girard / à qui je dois tant / ce nouvel
ouvrage inédit / sur l’une des époques les plus troublées / et les plus pures ensemble / de notre Histoire, / avec mon respect, ma
reconnaissance / et toute mon affection. / P. Ft. / Paris, le 23 juillet 1929 ». Plus 2 L.A.S. à Girard, dont une du 24 juillet 1929
éclaire le contexte de cette « chronique » dramatique élaborée pour le 500
ème
anniversaire de la naissance de Jeanne d’Arc, après une
cérémonie dans sa ville natale de Reims, « où se trouve justement évoqué le fantôme sacré de Jeanne d’Arc. J’ai terminé ce drame
quelques jours avant la mort de ma pauvre chère vieille maman […] dont les conseils – si près des vôtres – m’ont si souvent remis
dans la bonne voie, qui est celle d’une inlassable espérance et d’une inlassable énergie »… On a relié à la fin l’épreuve du poème
Jeanne la Lorraine et la Champenoise
(Bernouard, 1924).
53.
Émile Othon FRIESZ
(1879-1949). D
ESSIN
original, avec note autographe, 9 décembre 1924 ; 20,5 x 21 cm,
contrecollé.
4.000/5.000
P
ORTRAIT
DE
SON
PÈRE
SUR
SON
LIT
DE MORT
, dessin à la plume. En dessous : « Ne t’émotionne pas de ce rapide croquis – dans
mon sentiment d’artiste j’ai voulu que vous sachiez comment le père dort sereinement son dernier sommeil ».
54.
Émile GILIOLI
(1911-1977) sculpteur. 18 L.A.S. et 2 P.A.S., 1952-1953, [au galeriste bruxellois L. de T
OUAROU
] ;
18 pages in-8 et 9 pages in-4 (trous de classeur).
800/1.000
I
NTÉRESSANTE
CORRESPONDANCE
AU
SUJET
D
EXPOSITIONS
ET
DE
PROJETS
EN
B
ELGIQUE
.
23 novembre 1952
, liste des ses œuvres,
avec prix : 7 sculptures, 2 tapisseries et 6 dessins, pour l’« Exposition de Bruxelles, Galerie Ex-Libris, Monsieur de Touarou,
21 Grand’Place Bruxelles »…
10 décembre
, il arrive demain à la gare de Bruxelles « avec une malle et 2 valises de sculptures et
tapisseries »…
Janvier 1953
. Rendez-vous, soirées, projets pour M. W
ANSON
, etc…
15 janvier
, il l’invite à déjeuner « en toute
simplicité à l’atelier » avec les P
OLIAKOFF
et Charles E
STIENNE
...
29 janvier
, envoyant une photographie (jointe) : « Elle n’est pas
bonne mais on peut se rendre compte de la sculpture »…
30 janvier
. Mme Poliakoff lui a dit que l’exposition de Liège débutait
le 14 février : « Comme c’est une chose importante, j’ai envie d’envoyer le gros bronze
l’Ange
en plus des deux petites pièces
(un petit bronze et un petit marbre) »…
2 février
. Les Poliakoff sont venus à son atelier : « J’ai fini 2 marbres et une pierre peinte.
Je vous envoie
l’Ange
en bronze poli ». Il joint une liste des pièces qu’il exposera, et demande des socles…
3 février.
Il envoie
les photographies des œuvres pour le catalogue, suggérant qu’on les refasse sur place pour en avoir de meilleures, et donne les
dimensions et le prix des sculptures…
15 février.
Il a beaucoup travaillé « pour l’usine de M. W
ANSON
. J’ai fait trois maquettes
différentes. J’ai fait faire des photos et j’apporterai une maquette en plâtre avec moi ». Il demande un rendez-vous avec l’architecte
de Wanson…
3 mars.
Il lui adresse copie de sa lettre à Wanson, « concernant la maquette
Homme mécanique
» qui apprend beaucoup
sur ses méthodes de travail : de la réalisation « en plâtre staffé à grandeur d’exécution », à l’exécution en acier, où « ma présence est
indispensable lorsque la pièce sera sortie de la fonte […] ayant toujours jusqu’à présent poli moi-même mes sculptures. Il faudrait
consulter votre architecte pour définir la grandeur de l’exécution je pense que 3 mètres de hauteur serait suffisant ». Il envoie
son devis...
11 avril
. Projet d’exposition au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, où il aimerait mettre plus de pièces qu’à Liège…
17 novembre
. Il demande de renvoyer une pièce qu’il prévoit de placer dans une exposition de groupe à Paris…
27 novembre
. La
sculpture est bien arrivée, « absolument intacte », et Koenig de Liège l’a averti de l’arrivée des autres sculptures. Il travaille tant
qu’il peut : « Les bâtons dans les roues sont souvent un stimulant pour moi »… O
N
JOINT
une photographie de 3 de ses œuvres, des
doubles de réponses, une liste dactylographiée des œuvres montrées à Liège.
55.
Marcel GROMAIRE
(1892-1971). D
ESSIN
original avec envoi autographe signé, 1959 ; en tête d’un livre grand in-4,
broché.
300/400
Sur la page de garde du livre de François Gomaire,
Gromaire
(éd. Braun & Cie, 1949), illustré de 16 dessins de nus et paysages,
Gromaire a dessiné au stylo bille bleu le portrait du critique Anatole J
AKOVSKY
(1907-1983), fumant la pipe, avec cet envoi : « A
Anatole Jakovsky Barde et Pataphysicien colonel des Cosaques de Plaisance. Salut ! M. Gromaire 1959 ».
56.
Sacha GUITRY
(1885-1957). L.A.S., Dax [1916 ?], à un ami [André A
NTOINE
?] ; 4 pages in-8.
300/400
P
ROJET
DE
REPRISE
DU
V
EILLEUR
DE
N
UIT
(créé en 1911)... « Je suis trop votre ami et j’admire trop votre œuvre pour n’avoir pas
appris avec chagrin et colère la vente pitoyable de vos décors – mais si chaque fois que l’État protégeant les Arts fait quelque chose
de mal, il fallait jouer un sketch chez Mayol… quel affiche ! Enfin, puisque c’est fait, c’est bien, c’est plus que bien, c’est parfait !
[…] Habituons-nous à n’être attristés dans la vie que par les choses qui ne se font pas ! À ce propos, parlons du
Veilleur de nuit
.
[…] Soyons francs, vous ne m’avez jamais donné l’impression d’un homme qui a une envie folle de jouer
Le Veilleur
. J’ai arraché à
votre affection une promesse », mais il demande de lui répondre en toute liberté, car Q
UINSON
souhaite reprendre cette pièce aux
Bouffes Parisiens dès que possible : « Cela vous plairait-il d’y jouer le rôle du vieux Monsieur ? Quand serez-vous libre ? Le fait
de vous demander la chose doit vous indiquer assez à quel point je souhaite votre acceptation »…