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75.
Xavier MARMIER
(1809-1892). 2
MANUSCRITS
autographes,
La Fille des Riccarees, scène de la Louisiane
, et
Le
Tollpatsch, conte de la Forêt Noire
, [vers 1847] ; un volume in-fol. de 36 et 17 pages montées sur onglets, reliure
demi-veau fauve, dos à nerfs orné de caissons dorés, pièce de titre de maroquin bordeaux.
1.000/1.200
R
ÉCITS
TRADUITS
DE
L
ALLEMAND
PAR
M
ARMIER
, rédacteur en chef de la
Revue germanique
, professeur de lettres, administrateur
général de la Bibliothèque Sainte-Geneviève. Le premier est l’œuvre de Friedrich G
ERSTÄCKER
(1818-1872), spécialiste de
l’
Indianliteratur
, le second, celle de Berthold A
UERBACH
(1812-1882), auteur de
Récits villageois de la Forêt-Noire
(1843). Les deux
traductions trouvèrent place dans les
Nouvelles allemandes
recueillies par Marmier (Charpentier, 1847).
Les manuscrits, écrits au recto de grands feuillets, présentent des ratures et corrections ; ils ont servi pour l’impression.
La Fille des Riccarees
réunit les meilleurs éléments d’une aventure opposant les sexes, les races et les peuples de la Louisiane,
et peut être lu comme une condamnation de l’escalvagisme avant la guerre de Sécession. L’héroïne Saïsa est la fille du chef de la
tribu indienne des Riccarees : enlevée, réduite en esclavage, elle connaît une suite de péripéties mais ne perd jamais de vue qu’une
« fille libre des forêts » ne saurait être une « négresse »…
Le Tollpatsch
met en scène la déception sentimentale d’un jeune Allemand qui s’engage dans l’armée, puis s’embarque pour
les États-Unis et devient éleveur dans l’Ohio : sans jamais oublier sa Mariette, il s’enorgueillit d’être devenu « un citoyen libre
d’Amérique ! »…
Ex-libris au monogramme couronné du comte Alfred M
ARQUISET
. Une page de garde porte l’inscription : « Ce manuscrit a été
laissé à mon père par Ch. Weiss. Marquiset ».
76.
Roger MARTIN DU GARD
(1881-1958). 3 L.A.S., 1923-1926 ; 4 pages in-8.
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S
UR
SA
PIÈCE
L
E
T
ESTAMENT
DU
P
ÈRE
L
ELEU
.
Melun 19 juin 1923
. Il n’a pas d’engagement ferme avec le théâtre du Vieux
Colombier pour cette pièce, « mais C
OPEAU
m’a demandé de le réserver à sa troupe, qui va de temps à autre le jouer en province, et
je ne puis autoriser une autre troupe à marcher sur les brisées du Vx. Colombier »…
11 avril 1924
: « J’ai eu le chagrin de perdre
mon père cette semaine et n’ai guère l’esprit assez libre pour vous demander un rendez-vous et traiter cette question de traduction
du
Père Leleu
en flamand ». Il y consent, certain que la pièce peut plaire là-bas, mais il doit falloir une autorisation de Gallimard
pour accorder le droit de traduction…
Bellême 24 octobre 1926
: « un auteur dramatique allemand me demande l’autorisation de
traduire et de faire jouer en allemand mon
Testament du Père Leleu
». Il se demande quelles seraient les conditions, sachant qu’en
Allemagne « le théâtre donne 10% de la recette brute »… Il émet deux réserves : « 1° Que je lirai (ou ferai lire) d’abord la traduction,
avant
de donner l’autorisation. 2° Qu’il sera interdit qu’on la publie sans de nouveaux pourparlers avec Gallimard et avec moi ».
O
N
JOINT
1 L.A.S de Maurice M
ARTIN
DU
G
ARD
(7 décembre 1936) à Jacques Debû-Bridel, sur ses
Caractères et Confidences
.
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