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O
N
JOINT
3
PHOTOGRAPHIES
du comte Primoli (Fratelli d’Alessandri à Rome), dont une en costume Renaissance avec dédicace
a.s. au dos à sa cousine la maréchale Suchet (Rome mai 1875) ; une photographie de groupe avec la griffe
Giuseppe Primoli
;
2 photographies par son frère Luigi Primoli (dont une signée) ; 2 photographies de leurs cousines germaines Zénaïde et Léonie de
Cambacérès (Fratelli d’Alessandri à Rome).
Reproduction page 47
110.
Pierre Joseph PROUDHON
(1809-1865). L.A.S., Paris 3 avril 1848, à ses « chers Compatriotes » ; 4 pages in-4.
1.500/2.000
I
MPORTANTE
LETTRE
,
VÉRITABLE
PROGRAMME
POLITIQUE
DE
P
ROUDHON
LORS
DE
SA
CANDIDATURE
AUX
ÉLECTIONS
DE
L
’A
SSEMBLÉE
C
ONSTITUANTE
EN
AVRIL
1848,
QUI
SE
SOLDERA
PAR
UN
ÉCHEC
.
Il a déjà prévenu des amis qu’il n’acceptera un mandat de député qu’à la condition de réunir « la majorité des voix conservatrices
et la majorité des voix radicales. Cette déclaration a pu paraître ambitieuse, pleine de vanité, d’orgueil ; dictée par un esprit ambigu,
par des intentions louches et équivoques. On a pu croire que je recommençais la comédie de tous les justes-milieux passés,
présents et futurs ; on a dû se demander comment il était possible de concilier le principe de la réforme sociale, avec le principe
de conservation bourgeoise. […] J’ai annoncé de plus […] que je voulais être jugé, non seulement sur ma vie antérieure et mes
précédentes publications, mais sur les premières livraisons de l’ouvrage que je prépare, et sur le spécimen de solution que je donne
à la question sociale ». On sait déjà, par sa récente publication, sa position au sujet des événements du 24 février, et combien il
condamne les actes du Gouvernement provisoire, auquel il s’oppose de toutes ses forces, réclamant un changement de système.
L’étude qu’il mène depuis dix ans sur les questions économiques, ses expériences sur le terrain, à Paris ou en province, aux ateliers
comme aux comptoirs, l’ont conforté dans la pensée qu’ « il n’y avait de salut possible pour la classe ouvrière, pour la bourgeoisie,
pour tout le monde que dans le consentement amiable de tous les partis à s’entendre pour la solution du problème. […] Les
hommes qui seront appelés à vous représenter doivent réunir […] l’extrême de l’esprit radical, à l’extrême de l’esprit conservateur.
[…]
L
A
PATRIE
EST
EN
DANGER
. Elle ne peut être sauvée que par la bonne volonté, la bonne foi de tous. Elle ne peut être sauvée que
par la réforme intégrale de nos institutions économiques. Or, cette réforme suppose la juste appréciation de tous les intérêts, elle
exclut le sacrifice d’aucun : la lutte, pour vous, c’est la mort. Telle est, du moins, ma conviction »… Au sujet de son opposition au
Gouvernement provisoire : « La conduite qu’avait à tenir le Gouvernement Provisoire, après le 24 février, était, à mon avis, bien
simple. Il n’avait qu’à faire démolir les barricades et remettre en place les pavés de Paris », et faire retrouver à la nation l’ordre établi,
en dépensant si nécessaire 50 ou 100 millions « pour donner du pain aux ouvriers, rassurer le commerce et la propriété, garder
intact le dépôt de la Révolution »… Au lieu de cela, le gouverenement, passé aux mains de quelques « coteries provisoirement
coalisées, le vieux jacobisme, la démocratie parlementaire, le communisme déguisé s’est mis à promettre, à intimider, à légiférer,
… /…