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152.
Pierre TEILHARD DE CHARDIN
(1881-1955). L.A.S., St
Germain 5 août 1947, à une amie, Denise ; 2 pages in-8.
1.000/1.500
… « Je ne vois rien que vous puissiez faire matériellement pour moi
en ce moment. […] Priez seulement, c’est le plus important, pour que,
à la fin de ces six mois de vie au ralenti, je prenne la bonne direction
pour une vie renouvelée. Je crois voir plus clair et plus simple, – et plus
profond aussi, – sur les problèmes essentiels ». Il va se consacrer à la
propagation de ses « vues “Christiques” […] L’avenir décidera, avec cette
décisive influence des événements qui est, en surface la plus aveugle et la
plus absurde, mais en profondeur (si on s’y fie avec foi) la plus adorable
des forces. […] Vous avez raison en disant que rien n’est plus efficace
qu’une heure de prière. Mais n’oubliez pas – vous le savez – que la prière
serait illusoire si elle ne nous découvrait pas le Christ, sens et saveur
de l’action ». Autrefois, il préférait les fêtes de la Transfiguration et de
l’Épiphanie, « fêtes de la Lumière du Christ, illuminant tout du dehors et
du dedans. Maintenant je crois que j’aime encore mieux l’Ascension »…
153.
Pierre TEILHARD DE CHARDIN
. L.S. avec ajout autographe
et P.A.S. avec
DESSIN
, Paris 20 janvier 1948, à un ami ; 1 page petit
in-fol. et 1 page oblong petit in-4.
1.500/1.800
Il évoque un article de Vallois et la confusion de sens du mot
« australoïde », et critique le tableau de l’évolution présenté par son
correspondant : « à l’intérieur des stades anatomiques Paranthropoïdes,
Pithécanthropoïdes, Néandertaloïdes, etc., il y aurait lieu de distinguer
(ou du mois de prévoir) plusieurs lignées différentes »… Il ne croit pas
aux spécimens de la Denise qu’il a vus entre les mains de Piveteau « Ces
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prétendus fossiles sentent le “machabée” à plein nez. J’ai assez d’expérience pour ne pas confondre âge réel et apparence de
fossilisation ». Il rappelle les fragments de Pontéchevade : « Là, au contraire, tout “sent bon” : conditions de gisement, état de
fossilisation »… Il envoie « une tentative de « tableau » (en stades anatomiques, corolles et pétales), retouchée sur un essai datant
de 1942 »…
Le
TABLEAU
, signé et daté 1948, à l’encre, mine de plomb et crayon rouge, résume l’évolution de l’espèce humaine, avec
légendes et commentaire en marge : «
Phylétiquement
, je me représente le complexe humain comme formé d’une série de verticilles
(nappes, corolles…) se relayant –
chaque
verticille traversant
plusieurs
stades anatomiques »…
O
N
JOINT
des notes de lecture au crayon non identifiées d’après
L’Esprit de la Terre
de Teilhard de Chardin (6 pages à en-tête
des
Musée et Bibliothèque d’Annecy
).