Page 85 - untitled

Version HTML de base

83
lorsqu’elle ne vous tue pas !!! Si je pouvois au moins voir mes chers enfans heureux réunis autour de moi ! Mais je les vois eux-
mêmes trompés dans leurs affections sur lesquelles ils devoient le plus compter !! Ma fille surtout, cette chère enfant, je la vois en
butte aux persécutions d’un être qui devroit être son premier soutient, sans que je puisse la couvrir de ma protection paternelle !!!!
L’exil, toujours l’exil ! qui entrave tout ce que je pourrai faire pour elle !!! »… Il compte sur la duchesse pour conseiller M
ATHILDE
;
si sa fille a besoin de lui il ira à Bruxelles, « mais c’est une détermination bien
sérieuse
dont je ne puis envisager les conséquences
qu’avec effroi !!! »…
183.
Napoléon BONAPARTE, dit le P
RINCE
N
APOLÉON
(1822-1891) fils de Jérôme Bonaparte, homme politique
démocrate. 2 L.A.S. « Napoléon Bonaparte », Florence 1844, à la duchesse Rosine D
ECRÈS
; 6 pages in-4 (lég. traces
bleues à la première).
300/400
B
ELLES
LETTRES
SUR
SON
PÈRE
J
ÉRÔME
ET
SON
ONCLE
J
OSEPH
.
6 juillet 1844
. Après bien des peines et des démarches, il a obtenu
que son oncle Joseph et sa tante viennent au secours de son père en payant ses dettes et en lui servant une pension : « au milieu de
tout cela ma sœur [la princesse M
ATHILDE
] est venue apporter un acte que son mari [D
EMIDOFF
] avait fait de son propre mouvement
et par lequel il mettait mon père dans une position plus convenable. J’ai été moi-même faire une course auprès de mon père pour
lui exposer l’issue favorable de ses affaires. Mais je l’ai trouvé ce qu’il a toujours été, guidé par les sentiments les plus droits ; il
a accepté avec reconnaissance ce que son frère et sa belle-sœur ont bien voulu faire pour lui, mais quant à mon beau-frère rien n’a
pu le décider à accepter de lui, il a répondu avec raison
qu’après
ce qui s’était passé entre lui et son gendre aucune affaire d’intérêt
ne pouvait avoir lieu entr’eux. Je me suis trouvé dans une position bien sensible ! Voyant la décision de mon père si ferme et si
arrêtée je m’y suis conformé je puis le dire
avec bonheur
, car je suis fier d’avoir retrouvé le caractère de mon père si beau »…
23 août
1844
. La mort de son oncle [J
OSEPH
, le 28 juillet] l’a « doublement affligé » : « je l’aimais personnellement, il le méritait, et puis je
vois ainsi peu à peu s’éteindre toute ma famille, ceux surtout auxquels notre nom doit son illustration, et tous meurent loin de
la France en exil, eux au moins ils ont leurs souvenirs, leur passé ; nous jeunes gens nous n’avons rien que l’espoir et il est bien
faible, bien vague et incertain, malgré cela le jour où je pourrai rentrer en France et retrouver ma patrie, je me sentirai renaître ! »…
Il exprime cependant des appréhensions quant à l’avenir : « Tanger, Méhemet-Ali, le maréchal Raglan, Taïti, tout cela se coïncident
avec rapidité. Est-il vrai que le ministère Guizot chancelle et qu’une succession Thiers Molé se prépare ? »…
184.
Famille Lucien BONAPARTE
. 20 lettres ou pièces, la plupart L.A.S.
150/200
Charles-Lucien B
ONAPARTE
, prince de C
ANINO
(1803-1857) : l.a.s. à la comtesse Armand de Cambacérès née Davout (belle-mère
de sa fille Bathilde, 1856). – Son fils Joseph-Napoléon B
ONAPARTE
(1824-1865) : l.a.s. à son beau-frère le comte Louis de Cambacérès
(Rome 1865), et photographie signée. – Napoléon-Charles B
ONAPARTE
(1839-1899, frère du préécédent) : l.a.s. à sa sœur Bathilde de
Cambacérès (1860), 4 l.a.s. (et 2 télégrammes) à sa nièce Zénaïde de Cambacérès, duchesse d’Albufera (1872-1877 et 1891), et l.a.s.
à la comtesse Armand de Cambacérès (1878) ; plus 5 photographies de lui et sa femme Christina, princesse Ruspoli). – Eugénie
Bonaparte, princesse de la M
OSKOWA
(1872-1949, fille du précédent) : l.a.s. à sa cousine Zénaïde duchesse d’Albufera (1907, avec
carte-souvenir de sa mère). – Zénaïde de Cambacérès, duchesse d’A
LBUFERA
(1857-1932) : note autogr. sur sa tante maternelle la
princesse Gabrielli.
2 photographies signées par les filles de Charles-Lucien : Julie marquise de R
OCCAGIOVINE
(1830-1900) et Charlotte comtesse
P
RIMOLI
(1832-1901). – Laetitia Bonaparte (1866-1926, fille du Prince Napoléon), princesse de S
AVOIE
, duchesse d’A
OSTE
:
photographie signée.
O
N
JOINT
une l.a.s. du comte R
APETTI
sur la généalogie des enfants de Lucien Bonaparte (1858), et un portrait gravé de Lucien
Bonaparte.
185.
Lucien BONAPARTE
(1828-1895) petit-fils de Lucien Bonaparte, cardinal. 17 L.A.S., Rome 1861-1882 ; 38 pages
in-8, qqs enveloppes.
100/150
Lettres affectueuses à sa sœur Bathilde Bonaparte, comtesse Louis de C
AMBACÉRÈS
(2), à sa nièce (fille de Bathilde) Zénaïde de
Cambacérès, duchesse d’A
LBUFERA
(10), et à Adèle D
AVOUT
, comtesse Étienne de C
AMBACÉRÈS
(belle-mère de Bathilde, 5). O
N
JOINT
une photographie du cardinal (dédicacée à Zénaïde par sa tante Julie Bonaparte, marquise di Roccagiovine), et 2 lettres à Zénaïde
pour la succession du cardinal.
186.
Henri de BOURDEILLE, marquis d’Archiac, prince de Caussade
(1570-1641) filleul de Henri III, il fut
sénéchal puis gouverneur du Périgord, chevalier des ordres, conseiller d’État et maréchal de camp. 4 pièces sur vélin
(2 incomplètes) à lui relatives, ou à sa famille, dont une signée, 1611-1666 ; 36 pages in-4 ou in-fol. (qqs mouill.).
200/250
Arrêt du Grand Conseil du Roi condamnant Louis de Caussade après abattage de bois dans la forêt de Saint-Mégrin (1611).
Aveu et dénombrement du marquisat d’Archiac (Saintonge), signé par Bourdeille (1619). Conclusions du procureur général du
parlement de Paris à propos de la terre de Saint-Mégrin (fragment, 1635). Conclusions avec historique des affaires des Caussade
et de Saint-Mégrin (fragment).