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– ce qu’il est loin d’ailleurs d’être le seul à penser, certes ! »… V. serait chargé de la direction du Livre, l’Édition devenant un
Ordre comme la Médecine : « l’idée, en soi, me fait frémir. C’est l’institution de la Censure non seulement politique, ce qui
est explicable en certaines circonstances, mais aussi intellectuelle. Où ira, grand Dieu, la littérature française ? Ce sera du
Bordeaux et du Pesquidoux à jet continu. C’est là que je vois le premier résultat favorable de votre politique de collaboration
à vous : empêcher cette erreur fatale »… Il l’entretient de ses propres « petites écritures », fait allusion à l’ordre de chevalerie
que Montherlant pense constituer entre ses amis homosexuels… Il constate « que vous cultivez “l’étranger” (sans doute en
souvenir de l’École des Langues). Quant à moi, je me sens plus ardemment français que jamais. Oui, mon cher, la France est
immortelle, et je parle comme le Maréchal. La France éternelle vit partout »…
Reproduction ci-dessus
310.
Roger PEYREFITTE
. 3 L.A.S., Toulouse mai-juin 1941, à Henry de Montherlant ; 1 page obl. in-12 chaque, cartes
postales avec adresses de l’expéditeur et du destinataire au verso.
300/400
31 mai
. « N’ai pu faire ma demande comme Réfugié, le départ avant la date-limite était trop proche et le retour,
naturellement, exclu. M’en remets donc à vous ». Il fournit les renseignements pour obtenir un laissez-passer en zone occupée
pour quelques semaines...
1
er
juin
. « Souhaiterais bien vous lire. La pire solitude est la vie sans ami, a dit tel des Latins. Ici,
possibilité distraction, – si ne veux rien compliquer. Et absorbé par installation, voyages d’affaires, etc. Aspire vers échappée
parisienne ou venue d’une des deux. Laquelle ? Savez bien que n’ai pu jamais trancher problème radeau de la Méduse. Écrit
aux deux presque dans les mêmes termes. Ô cœur humain ! […] Vais probablement, profitant déplacement affaires, aller
jusqu’à Marseille pour lire début mon roman à Vigneron afin de prendre son avis – faute du vôtre »…
16 juin
. « Pars après-
demain Mars. pour affaires et verrai V. lui parlerai votre livre »…
311.
PHILIPPE D’ORLÉANS
(1674-1723) Régent de France. P.S. de son paraphe avec « bon » autographe, au bas d’une
supplique du comte François d’Estaing, 14 mai 1717 ; 1 page petit in-4.
150/200
Le comte d’Estaing réclame le paiement des appointements qui lui sont dus « pour l’année 1716 en qualité de cidevant
Lieutenant général du Verdunois », charge dont il s’est démis en faveur de son fils…
On joint 7 lettres et documents : duc d’Aiguillon, Amaury-Duval (2 au Dr Des Essartz), Mgr Frayssinous, G.-J.-A. Guillotin, etc.
312*.
PHILIPPE D’ORLÉANS
. L.S., Paris 12 mars 1720, au cardinal Bentivoglio à Ferrare ; 1 page in-4, adresse avec
sceau cire noire aux armes (lég. taches).
130/150
Il le félicite pour sa nomination de Cardinal : « C’est une justice que S.S. a rendu à vos services et votre mérite » …
309
317