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1.
Edmond ABOUT
(1828-1885) écrivain. Photographie avec P.A.S., et 2 L.A.S., 1863-1883 ; photographie format
carte de visite collée sur page in-4, et 3 pages et demie in-8 à son chiffre.
200/250
Sous sa photographie, About a noté (12 décembre 1863) de curieuses prédictions : « Lorsque Paris ne sera plus habité que
par des gens d’affaires au travail et des viveurs en goguette […] la France sera colonisée par les riches », etc.
Saverne 14 octobre 1863
, longue lettre sur la préparation de son ouvrage
Le Progrès
, et sur les questions forestières…
Paris 1
er
décembre 1883
, à un maître, au sujet de sa candidature à l’Académie : « J’étais sûr que M. Pasteur ne voterait pas
contre moi […]. Quant au bon Henri Martin, il me semble que sa voix m’est acquise, dès que mon concurrent est poussé par
tous ces messieurs de la droite. On est républicain ou on ne l’est pas »… On joint une P.S. par Arthur de Boissieu et Eugène
de Varennes, relative à une affaire d’honneur entre About et Louis Ulbach (5 juillet 1855), et un n° du
Trombinoscope
.
2.
ACTEURS
. 2 livres avec signatures.
150/200
Mayo
. Préface de Jean-Louis Barrault. Poème de Jacques Prévert (Galerie Dina Vierny, 1948), exemplaire H.C., signé par
J.L. Barrault, J. Prévert, Mayo et D. Vierny.
Lorraine Hansberry,
The Movement. Documentary of a struggle for equality
(Simon & Schuster, 1964), 9 dédicaces ou
signatures : Harry et Julie Belafonte, Richard Burton et Elizabeth Taylor Burton, James Garner, Burt Lancaster, Sidney Poitier,
Nancy Wilson, etc.
3. [
Maria de ÁGREDA
(1602-1665) religieuse et mystique espagnole]. Manuscrit,
Abbregé de La Cité mystique
,
ou
la Vie de la glorieuse vierge Marie mere de Dieu qu’elle mesme a revelé a la Venerable Mere Marie de Jesus
abbesse du Couvent de l’Immaculée Conception de la ville d’Agreda en la province de Burgos…
, [1690?] ; 621 pages
in-4, reliure vélin (qqs mouill. aux premières pages).
800/1.000
Abrégé de l’œuvre principale de la vénérable Maria de ágreda. Commencée en 1637, dix ans après son élection comme
abbesse et ses visions de la Vierge,
La Cité mystique
fut détruite par ordre du confesseur de l’abbesse, puis récrite en 1655-
1660, et après révision par une commission de théologiens franciscains, publiée pour la première fois en 1670. Elle devait
faire l’objet de contestations : approbation par l’Inquisition espagnole, mise à l’Index par l’Inquisition romaine, censure de la
Sorbonne, critiques de Bossuet… Une traduction partielle en français par le P. Thomas Croset parut dès 1695, à Marseille, et
une traduction intégrale, par le même, en 1715 à Bruxelles.
Notre manuscrit, qui semble antérieur, s’ouvre sur un avant-propos donnant l’historique de l’œuvre et appelant de ses
vœux la canonisation de son auteur, impossible à présent « car il fault attendre cinquante ans apres la mort il n’y en a encore
que vingt cinq d’escoulez », ce qui le daterait de 1690. Il est soigneusement écrit en lettres bâtardes, et est très lisible.
La
Cité mystique
raconte la vie de la Vierge et de son Fils, alternant narration d’épisodes et enseignements de la Vierge, appelés
« Doctrine ». Lucifer et les anges gardiens ont leur place dans
cette
Vie
, avec maints détails imagés (l’intérieur de la maison
bâtie par Joseph, les préparatifs de la Vierge pour la naissance
de l’Enfant, la manière dont les Romains lièrent leur prisonnier
pour le mener à la crucifixion, etc.). En voici un aperçu, tiré du
chapitre qui raconte la naissance du Christ : « Les Anges ayants
nettoye la caverne sainct Joseph avec son fusil fist du feu et
ils soupperent avec les viandes qu’ils avoient apporté avec
une joye incomparable, quoyque la tres saincte Vierge n’auroit
rien mangé sans le commandement de son Espoux parce que
elle estoit entierement absorbée dans le mystere de son divin
enfantement. Ayant sobrement souppé sainct Joseph preparast
avec ses hardes la creche […] Le corps de la tres saincte Vierge
devient si spirituel, si beau, si esclattant qu’elle ne paroissoit
plus une creature humaine, sa face jettoit des rayons de lumiere
comme le soleil approchant a une tres belle couleur de rose
elle restoit a genoux dans la creche les yeux eslevés au ciel,
les mains joinctes sur sa poictrine son esprit eslevé a Dieu et
tout entierement deifiée dans cette disposition sur la fin de son
ravissement cette eminentissime dame enfantast au monde le
fils du Père Eternel & le sien, nostre seigneur Jesus Christ »…
La « doctrine » qui suit ce long chapitre célèbre l’humilité du
croyant : « je vous advertis de mettre en oubly tout ce qui est
terrestre, de ne voulloir que ce qui peut vous retirer du monde
& vous cacher a ses habitants, affin que vostre cœur estant libre
de toutes affections terrestres vous vous disposies a celebrer
les mysteres de l’humble pauvreté, et charité d’un Dieu faict
homme »… Etc.