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Intéressante correspondance sur la conduite de la guerre. Y figurent notamment la copie a.s. d’une lettre du chevalier
de Bressac au duc de Vendôme, se félicitant de servir sous ses ordres ; 3 intéressantes lettres de Bressac à ses parents
Bressac de Favantines faisant le récit de la bataille de Cassano (16 août 1705), victoire du duc de Vendôme sur le Prince
Eugène, au cours de laquelle il a été blessé ; la copie (incomplète) d’une longue lettre au secrétaire du duc de Beauvillier, à
propos de cette bataille (il mourut peu après de ses blessures)… D’autres lettres donnent des ordres et avis de mouvements
de troupes, soulevant aussi des questions de transports (chariots, barques et bateaux), remontes, munitions, fourrages, habits
et autres fournitures, pièces d’artillerie, discipline des troupes, la fabrication de fascines, ainsi que des grâces du Roi pour
des officiers du régiment, le recrutement de miliciens, le transfert de prisonniers allemands et de grenadiers espagnols
susceptibles d’être jugés par un conseil de guerre, etc.
On relève notamment des lettres du commissaire-ordonnateur Jean-Baptiste-Louis Picon d’Andrezel (10), Paul duc de
Beauvillier (2, dont une pour regretter la mort de Bressac), le futur maréchal Jacques Bazin seigneur de Besons (2), Claude-
Alexandre comte de Bonneval (2), Louis Camus chevalier Destouches, le lieutenant général Jean-Baptiste de Choiseul
marquis de Praslin (5), le lieutenant général Arthur de Dillon, le lieutenant général Henry de Lorraine duc d’Elbeuf, Jean-
Baptiste de Magnianis (au nom de Louis de Vendôme), Jean de Palaprat (3), Perey (au nom de Philippe de Vendôme),
le lieutenant général Jean-François Ravend marquis de Saint-Frémond (5), le futur maréchal Jean-Charles marquis de
Senectere, le maréchal René de Froulay comte de Tessé, le maréchal de camp espagnol Torralba (2), Tournemire (2), le
lieutenant général Jean-Charles chevalier de Vaudrey (2), le maréchal Louis duc de Vendôme (8), le grand-prieur de France et
lieutenant-général Philippe chevalier de Vendôme (5), etc.
187.
ITALIE
. Environ 650 lettres, la plupart L.A.S. (avec de nombreuses pièces jointes), 1848-1859, à Gustave de Reiset,
premier secrétaire ou chargé d’affaires à la Légation de France à Turin ; nombreux en-têtes.
2.000/3.000
Importante correspondance, principalement du monde diplomatique, sur les affaires d’Italie et le Risorgimento, et
sur la situation en France. Nous ne pouvons ici en donner qu’un aperçu.
1848
.
Paris 11 mai 
: Adrien Delessert a cherché Reiset pour le féliciter de sa nomination : « M
r
Bixio étant représentant
va quitter Turin pour venir siéger à l’Assemblée, vous serez donc probablem
t
chargé d’affaires »…
Turin 16 mai
, Alexandre Bixio
parle d’Emmanuel Arago, Boislecomte et des ministres sardes…
Naples 27 juin
, le ministre de France à Turin, Ernest Sain de
Boislecomte, en mission à Naples, estime que « les affaires du Nord de l’Italie vont devenir bien difficiles. Elles ne sont pas
meilleures au Sud. Je ne sais vraiment comment ce pays pourra s’organiser d’une manière raisonnable »…
Gênes 28 juin
, Léon
Favre, consul général à Gênes, donne des nouvelles de Paris : « nul doute que le gouvernement n’ait le dessus, mais il y aura eu
bien des gens de tués, et bien des larmes couleront » ; il regrette que Bastide ait quitté le ministère…
29 juin
, Favre transmet
une série de dépêches annonçant la fin des combats à Paris ; il invite Reiset à rassurer : il n’y aura pas d’intervention française
[dans les affaires d’Italie]…
2 juillet
, Favre l’invite à se méfier des nouvelles de Naples : « Ricciardi qui est à la tête est corps et
âme à
Charles Albert
et l’insurrection est toute piémontaise. Le plan est toujours de chasser le Bourbon et d’appeler le grand
duc Léopold, de façon à ce que la Toscane puisse faire partie de la haute Italie »… Quant à la Sicile, « l’Angleterre voudrait en
faire un Portugal méditerranéen et pour cela donner un joli petit roi à ces imbéciles qui ne savent pas s’en passer. Quel est ce
roi ? Louis Bonaparte ! qui refuserait un siège à l’Assemblée nationale pour occuper un trône à Palerme »…
Naples 12 [juillet] 
:
Boislecomte transmet copie du décret parlementaire donné à Palerme la veille, et qui nomme le second fils du roi de
Sardaigne, le duc de Gênes, au trône des Deux-Siciles…
Gênes 15 juillet
, Favre estime que ce roi de Sicile ne sera « qu’un préfet
de Sardaigne, et un moyen de conquérir un peu plus tard ce coquin de royaume de Naples qui arrondirait bien notre royaume
de la haute Italie ! »… Mais ces projets ambitieux pourraient être contrariés par les Autrichiens et par la « désunion dans
l’union »…
Paris 17 juillet
, longue analyse des affaires italiennes par Vittorio Vimercati : la république de Saint-Marc ; la guerre
qui se prolonge faute d’un général (on désirerait qu’un général français, Bugeaud par exemple, prenne la direction) ; l’attitude
de Francfort ; l’Illyrie ; « C.A. » (Charles-Albert) ; l’idée qu’une assemblée se réunisse à Rome sous la présidence du Pape…
Lyon
3 août
, Ferdinand Denoit, consul général à Milan, souhaite que Charles-Albert défende au moins la ligne de l’Oglio…
4 août
,
agitation et épouvante à Milan…
7 août
, en attendant ses ordres du ministère, Denoit voit tous les jours le général Oudinot…
Paris 7 août
, Vimercati déplore que l’Italie doive recourir à un peuple ami pour se libérer du joug étranger ; il déplore aussi
que les États romains aient pour chef un prêtre…
Nice 9 août
, Ladislas de Diesbach s’inquiète du sort réservé aux jésuites
français résidant dans les États sardes…
Turin 9 août
, Michelange Castelli s’inquiète de la proclamation du maréchal Welden :
« un tel langage est un défi porté à la France, et à sa politique, qui lui fit toujours considérer les États du pape comme placés
sous sa protection »…
Turin 11 août
, copie de l’armistice signé à Milan le 9…
18 août
. Abercromby, ministre plénipotentiaire à
Turin, fait savoir que le cabinet Revel « s’il se constitue, accepte la réponse qui nous a été donnée à Alexandrie »…
Paris 19
août
, mise en garde de Vimercati : l’offre de médiation des Anglais est motivée par le désir de déconsidérer la France aux
yeux des Italiens…
31 août
, Vimercati analyse la situation militaire : l’armistice consenti par Radetzky, la défense de Milan, les
« bandes » de Garibaldi, Manara et Griffini…
Grenoble 1
er
septembre
, le général Morin ne sait toujours rien des intentions du
gouvernement ; l’Armée des Alpes se prépare à « toutes les exigences »…
Grenoble 16 octobre
, Oudinot envoie le capitaine
Tabar pour recueillir des renseignements afin d’être « entièrement initié aux conditions spéciales des troupes autrichiennes
et sardes »…
Vienne 5 novembre 
: Vienne a capitulé ; la ville est occupée par des soldats tchèques, polonais et croates, mais la
révolution a été peu sanglante ; Gauldier-Boilleau s’interroge sur les possibilités d’une fédération qui permettrait à l’Autriche
de conserver son importance…
Berne 14 novembre
, J.-R. de Fénelon entrevoit le danger d’une réaction monarchique. « La
retraite du Roi Charles-Albert a donné lieu en Suisse aux commentaires les plus passionnés »…
Berlin 18 décembre
, Emmanuel
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