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254*.
MARIE-ANTOINETTE
(1755-1793). L.A., [1776], à M. de Clugny ; 1 page in-8 (lég. piq.).
12.000/15.000
Au nouveau Contrôleur général des finances, qui avait remplacé Turgot, que la Reine n’aimait pas.
« La reine avertit M
r
de Clugny quelle a prevenu le roi, sur l’affaire de Richard, et qu’il lui en parlera aujourd’hui. Comme
M
r
de Longchamps va être placé, il est bien interessant que Richard le soit tout de suit, on a proposé plusieurs partis à la
reine, elle preferer celui d’administrateur des postes pour Richard, en reservant le quart de l’adjonction de la place pour
Mr de Vaines […] c’est l’arrangement qui pourra le mieux lui convenir. La reine prie encore M
r
le controleur generale de se
resouvenir, ce soir, de M
rs
de Saluces qui sont bien interessant par leurs malheurs, et de compter sur sa bienveillance ».
Reproduction page ci-contre
255.
MARIE-ANTOINETTE
. P.S. avec un mot autographe « payez Marie Antoinette », Versailles 1
er
juillet 1786 ;
contresignée par son secrétaire des commandements Beaugeard ; 1 page in-fol.
1.800/2.000
Mandement au Trésorier général de ses Maisons et Finances Marc-Antoine-François-Marie Loudon de La Tour de payer,
sur les fonds arrêtés « pour l’entretennement et nourriture de plusieurs de nos officiers », à Jean-Baptiste Henry, « frotteur
de nos appartemens », la somme de 200 livres « que nous lui avons accordée pour ses salaires tant pour lui que pour ceux
qu’il a employés à frotter et nettoyer le parquet de nos appartemens pendant le quartier d’avril, mai et juin dernier »… La
pièce porte la signature du secrétaire de la main « Marie Antoinette, puis est visée de la main de la Reine : « payez Marie
Antoinette ».
Reproduction page précédente
256. [
MARIE-ANTOINETTE
]. Dossier de notes, manuscrits et imprimés concernant les travaux de Gustave de Reiset
consacrés à la Reine ; environ 200 pages, formats divers.
100/150
Carnet de notes autographes, documentation, notes et brouillons préparatoires, copies, manuscrit pour l’impression de
son édition des
Lettres de la reine Marie-Antoinette à la landgrave Louise de Hesse-Darmstadt
(Plon, 1865), avec 2 exemplaires
de cette édition. Chemise avec inscription autogr. de la Grande Duchesse Louise (Darmstadt 1801) ; épreuves ; gravures des
portraits de la Reine et du Dauphin ; coupures de presse sur
Modes et usages au temps de Marie-Antoinette
(1884).
257*.
MARIE-LOUISE
(1791-1847) Impératrice. P.S. «Louise», Tuileries 29 décembre 1812 ; contresigné par Louis Charrier
de la Roche, évêque de Versailles ; vélin obl. in-fol. en partie impr.
400/500
Brevet de nomination de la baronne de Chabot comme « Dame de la Société de la Charité maternelle », sous la
protection de l’Impératrice.
258.
MARINE
.
Laurent de RENAUD D’ALLEINS
(1739- ?) lieutenant de vaisseau. Manuscrit autographe,
Journal de
la campagne la Sultane
de 26 canons calibre de 12, commandée par M. le Chevalier d’Albert de Saint-Hipolyte,
capitaine de vaisseau, dans l’escadre d’évolution commandée par M. du Chafault, chef d’escadre
…, 12 mars-
30 octobre 1776 ; un volume petit in-4 de 130 pages, reliure d’origine vélin ivoire à lacets.
4.000/5.000
Intéressant témoignage sur les opérations d’une escadre en Méditerranée.
Laurent-Emmanuel de Renaud d’Alleins (né à Alleins, près d’Aix-en-Provence, le 12 juillet 1739) fut successivement garde
de la marine (1750), enseigne (1755), lieutenant de vaisseau (1764) ; il termina sa carrière capitaine de vaisseau et se retira en
1792. Il commanda
l’Hector
, dans l’escadre de l’amiral de Grasse, à la bataille de Chesapeake, le 5 septembre 1781.
Il embarqua sur
la Sultane
en mars 1776 ; en service de 1765 à 1793,
la Sultane
fut affectée, en 1776, à l’«Escadre d’évolution».
Composée de dix-sept bâtiments et commandée par le comte de Chaffault de Besné, elle avait pour mission, suivant les
ordres du ministre Sartine, d’entraîner officiers et équipages, à la veille d’un conflit avec l’Angleterre. C’était un exercice
d’envergure : pendant près de huit mois l’escadre opéra le long des côtes d’Espagne, du Portugal et du Maroc. Les états-
majors purent ainsi se familiariser avec la marine espagnole qui, en guerre, devait soutenir notre flotte. Le duc de Chartres,
futur duc d’Orléans (Philippe-Égalité), chef d’escadre, y commandait le vaisseau
le Solitaire
. Il est cité dans ce journal qui est
à comparer avec celui de l’enseigne de vaisseau J. de Cambis qui était sur
la Pléiade
, dans la même escadre.
Particulièrement bien tenu, ce journal personnel (le cahier a été payé 1 livre 8 sols), d’une écriture cursive mais lisible,
comprend : la page de titre (p. 1), l’état de l’escadre (bâtiments et commandants) (p. 2, 3, 5), l’état d’armement de la Sultane
(liste des officiers) (p. 7), les plans d’eau et de vin (lest) (p. 10-11, avec 2 dessins à la plume), et (p. 13 à 130) le journal de bord
intégralement tenu, jusqu’au 30 octobre : « rendu la frégate au Roy », témoignage exceptionnel de vie en escadre pendant
près de huit mois.
Reproductions page 87