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57. […].
Les Plaisirs de l’Isle enchantée. Course de bague… et autres festes galantes et magnifiques faites par le Roy à
Versailles le VII. May. M.DC.LXIV.
Paris
,
Imprimerie royale
,
1673
, in-folio, maroquin rouge, encadrement à la Du Seuil
sur les plats, avec chiffre royal couronné en angle, armes au centre, dos à nerfs orné du même chiffre plusieurs fois répété,
roulette intérieure dorée, tranches dorées (
reliure de l’époque
).
Forme le onzième volume du
Cabinet du roi
.
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planches doubles d’Israël Silvestre.
Elles mettent en scène l’une des fêtes les plus extravagantes et spectaculaires du règne de Louis XIV. Afin d’éclipser la fête que,
le
17
août
1661
, Nicolas Fouquet avait donnée à Vaux-le-Vicomte et magnifier à la fois les grandes transformations déjà
réalisées à Versailles, l’achèvement de quelques-uns de ses plus beaux jardins et le prestige grandissant de son règne, Louis XIV
donna, en mai
1664
, une fête de sept jours, pendant laquelle, sans soucis de la dépense, furent donnés festins, comédies, danses,
feux d’artifice, courses de bagues…
Cet événement requit la participation d’architectes, de jardiniers, de sculpteurs, de musiciens, de graveurs, d’orfèvres et
d’artisans de toutes sortes. Ainsi Jean Berain, le grand ornemaniste, créa pour l’occasion des costumes dans de superbes étoffes
lourdement brodées de fils d’or et d’argent. Jean-Baptiste Lully (
1632
-
1687
) fut chargé de la musique, Vigarani des décors et
Molière du théâtre. Lors du deuxième jour, fut représentée la dernière comédie de celui-ci,
La Princesse d’Élide
, sur une
musique de Lully.
Première rencontre entre Molière et Lully,
La Princesse d’Élide
constitue « un moment d’une extrême importance pour l’histoire
littéraire et musicale et pour l’Histoire tout court
» et donna naissance à un genre théâtral nouveau, la comédie-ballet.