Page 128 - cat-vent_alde06-03-2014-cat

Version HTML de base

124
78. OVERBEKE (B. van).
Les Restes de l’ancienne Rome…
Amsterdam
,
Michel d’Overbeke
(
Impr. Jean Crellius
),
1709
,
3 vol. in-folio, maroquin rouge, roulette dorée autour des plats, dos à nerfs orné d’un fleuron onze fois répété, tranches
mouchetées (
reliure de l’époque
).
Édition dédiée à la reine Anne d’Angleterre.
L’une des plus importantes iconographies que l’on ait de la Ville éternelle.
Bonaventura van Overbeke (
1660
-
1706
) confia à son cousin, Michel, le soin de publier son ouvrage. Une première édition, en
latin, vit le jour en
1708
, suivie de la traduction française en
1709
, et d’une italienne, en
1739
.
Si le goût des ruines remonte à l’humanisme de la Renaissance, la fin du XVII
e
et le XVIII
e
siècle connurent un spectaculaire
regain d’intérêt pour ce courant, qui semble lié au développement de l’archéologie, Rome, pôle d’attraction depuis trois siècles,
gardant la place d’honneur. Bien que centrée sur l’Italie, cette mode s’étendit progressivement à la Grèce, puis à la Méditerranée
orientale.
Peintres, dessinateurs, graveurs, écrivains et éditeurs, tous concoururent à l’essor de cette tendance, en dressant des
catalogues des célèbres ruines romaines : Colisée, Pyramide de Cestius, forums, portiques, obélisques, arcs de triomphe,
tombeaux, thermes… C’est dans ce mouvement que s’inscrit l’ouvrage d’Overbeke.
Cet art de la vue topographique, qui répondait rarement à des critères objectifs tant dans la mise en page que pour la
transcription, culmina avec Giovanni Battista Piranesi (v. n°
117
).
Élève de Gérard de Lairesse, Overbeke réunit ici l’ensemble des dessins qu’il réalisa lors de ses trois voyages à Rome. Dans sa
préface, il en revendique la précision, reprochant par là à ses prédécesseurs de n’avoir pas respecté la réalité.
Les
146
planches
accompagnant les textes d’Overbeke ont été interprétées sur cuivre par lui-même. Frappé de phtisie, il mourut en
1707
. N’ayant
pu achever la partie iconographique de son ouvrage, son cousin la compléta de deux frontispices allégoriques interprétés par
Mathias Pool qui se chargea également de graver les médailles et le plan de Rome avec sa muraille. Le portrait qui complète ce
cycle iconographique est l’œuvre de J.-C. Le Blon et C. Vermuelen.
Exemplaire de choix, dans d'élégantes et fraîches reliures hollandaises de l’époque. Les planches sont d’un très beau tirage.
Quelques anciennes et habiles restaurations.
Dimensions :
530
x
365
mm.
Provenances
: Sir Lister Holte,
5
th
Baronet of Aston, avec son ex-libris ; Feltrinelli (
Cat. VII
,
2001
,
n° 2037
).
BAL, III,
2347
(éd. de
1763
) ; Millard, III,
97
(éd. de
1763
) ; Brunet, IV,
264
(« Ouvrage estimé pour l’exactitude des dessins ») ;
Cicognara,
3807
(éd. de
1763
) ; Katalog Berlin,
1872
; Olschki,
Choix de livres anciens
,
1936
, n°
17700
(« … les planches ont
conservé une place importante dans l’iconographie de Rome ») ; Kissner,
318
.