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147. MOISY (A.).
Les Fontaines de Paris, anciennes et nouvelles ; avec une dissertation sur les eaux de Paris… par Amaury
Duval.
Paris
,
Firmin Didot
,
1813
, in-folio, maroquin rouge à grains longs, roulette de feuillage autour des plats, armes au
centre, dos lisse orné, roulette intérieure dorée, tranches dorées (
reliure de l’époque
).
ÉDITION ORIGINALE et PREMIER TIRAGE.
Les fontaines à Paris.
En
1400
, Paris ne comptait que six fontaines ; à la fin du XV
e
siècle, dix-sept étaient en service. Cent ans après, leur nombre
n’était passé qu’à dix-neuf et, si au début du XVII
e
siècle, on en comptait vingt-neuf, il fallut attendre la mise en service des
pompes Notre-Dame en
1673
pour voir leur nombre atteindre trente-huit.
La population parisienne, directement ou par l’intermédiaire de porteurs d’eau, s’approvisionnait à ces fontaines ; la Seine et
de très nombreux puits continuant toutefois à être utilisés jusque sous le Second Empire. Recevoir l’eau à domicile par une
canalisation était un privilège qui le resta jusqu’aux travaux du baron Haussmann.
Les eaux étaient fournies par les sources du Pré-Saint-Gervais et de Belleville, par celles de Rungis, et encore par les pompes
hydrauliques du Pont-Neuf (« La Samaritaine ») et du pont Notre-Dame.
Sous le règne de Louis XVI, la création des pompes à feu de l’Alma et du Gros-Caillou par les frères Périer permit d’augmenter
le nombre des fontaines publiques.
Sous la Révolution, la Convention fut, comme en bien d’autres domaines, fatale aux adductions d’eau et aux fontaines.
Napoléon I
er
reprit sur des bases nouvelles, c’est-à-dire avec un projet ambitieux, l’approvisionnement en eau de Paris. En
1806
,
après divers travaux de restaurations et des créations nouvelles, cinquante-sept fontaines sont en service : vingt-neuf sont
alimentées par la pompe Notre-Dame, trois par la Samaritaine du Pont-Neuf, dix par les pompes de Chaillot, cinq par celles du
Gros-Caillou, six par les sources Belleville et du Pré-Saint-Gervais, quatre par l’aqueduc d’Arcueil.
Un décret impérial du
2
août
1806
prévoyait la construction de quinze autres et l’amélioration de la distribution de l’eau aux
anciennes, qui devaient couler nuit et jour. C’est en effet ce qui se produisit. Des fontaines monumentales furent réalisées, dont
la plupart existent encore, tandis qu’on procéda à la mise en place des bornes fontaines. En
1822
, on en comptait
257
.
Un frontispice,
2
plans et
64
planches de fontaines (l’une est numérotée
19
bis) dessinées et gravées au trait par Alexandre
Moisy (
1763-1827
?).
La planche IV représente le bassin de la Villette et le canal de l’Ourcq.
Superbe exemplaire, mis en couleurs à l’époque, aux armes de J. P. Bachasson de Montalivet (
1766
-
1823
).
Il fut appelé en
1806
à la direction générale des Ponts et Chaussées de Paris par Napoléon. Il s’occupa du canal de l’Ourcq, des
ponts de Paris, de la route de Paris à Bayonne et du port du Havre.
En
1809
, il fut nommé ministre de l’Intérieur, fonction qui fut la sienne jusqu’à la chute de l’Empire.
Dimensions :
411
x
256
mm.
Provenance
: J. P. Bachasson de Montalivet.
Katalog Berlin,
3609
; Tulard (J.),
Dictionnaire Napoléon
, p.
1191
; Olivier,
1689
; Lamort (A.),
Reliures impériales
, pp.
142
-
143
.