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10. JACQUES II
(James Stuart, duc d’York et futur). Lettre autographe à SAMUEL PEPYS, en anglais.
Château de Winchester, 19 septembre 1684 [29 septembre 1684, nouveau style]. 3/4 p. in-4, un
feuillet réemmargé et quelques autres petites restaurations sans atteinte au texte.
800/1.000
L
ETTRE CONCERNANT
LA MUTINERIE DE
B
OMBAY
ET
L
AMBASSADE
SIAMOISE
EN
F
RANCE
.
«
I had last night, when I came from Portsmouth, yours of the 17., and as to what you propose concerning the other
lieu
[enant]
, for the
P
HENIX
, it will be tyme enough, when I come to London, to resolve out, I intending to be there on
wensday next.
T
HE
FRENCH
EMBAS
[
SADOR
]
SPAKE
TO ME
THIS NIGHT
,
FOR A
YACHT
TO CARRY
THE
S
IAM
ENVOYÉS
,
for Calais, that are sent to
France, lett them have it, when they ask for it. »
L
A GARNISON
ANGLAISE DE
B
OMBAY
S
ÉTAIT
REBELLÉE
CONTRE
LA
C
OMPAGNIE DES
I
NDES
en décembre 1683, puis en
avait appelé au roi et au duc d’York. Charles II leur donna tort mais leur accorda son pardon (non à leurs
chefs, cependant), et envoya en novembre 1684 le
Phoenix
pour arraisonner les navires autour de Bombay et
lutter contre les pirates qui infestaient alors les côtes indiennes.
L
E
ROYAUME
THAÏ DE
S
IAM
ÉTAIT
ALORS
LA GRANDE
PUISSANCE DU
S
UD
-E
ST
ASIATIQUE
:
le roi Phra Naraï, qui avait
pris comme ministre et con
fi
dent l’aventurier grec Constance Phaulkon, noua un temps des liens particuliers
avec la France : une ambassade siamoise de 1684 fut reçue avec faste par Louis XIV, et une ambassade
française se rendit au Siam en 1685-1686.
D
E
SANG
S
TUART
, T
UDOR
ET
B
OURBON
, J
ACQUES
II
(1633-1701) servit un temps dans les armées françaises (1652-
1655) lors de la guerre civile. Quand son frère monta sur le trône en 1660, il fut associé aux a
ff
aires de l’État,
étant chargé particulièrement de la Marine et des colonies, et commanda la
fl
otte dans les guerres contre la
Hollande – Nieuw Amsterdam fut renommée New York en son honneur. Il monta sur le trône en 1685, mais
son règne e
ff
ectif fut de courte durée en raison de sa conversion au catholicisme : il fut chassé d’Angleterre en
1688 tandis que le Parlement o
ff
rait la couronne à sa
fi
lle Marie Stuart, épouse du prince d’Orange. Réfugié
en France, il
fi
t deux tentatives infructueuses pour reprendre le pouvoir, dont une en Irlande où le duc de
Lauzun combattit à son service. Le maréchal duc de Berwick était un enfant naturel de Jacques II.
A
MI
DE
N
EWTON
, W
REN
ET
D
RYDEN
,
LE
GRAND
DIARISTE
S
AMUEL
P
EPYS
(1633-1703) joua un certain rôle dans la
Restauration des Stuart et fut nommé deux fois secrétaire de l’Amirauté (1673-1679 et 1684-1689) dont le
futur Jacques II avait la tutelle – il fut d’ailleurs emprisonné deux fois en raison de sa proximité avec celui-ci.
Il tint un journal intime qui, déchi
ff
ré au
XIX
e
siècle, s’est avéré une source unique sur la période de 1660 à
1669.
11. LOUIS-PHILIPPE I
er
.
Lettre signée «
Louis-Philippe »
, contresignée par le ministre de la Justice
et garde des Sceaux Nicolas Martin du Nord, adressée marquis de B
OISSY
. Palais de Saint-Cloud,
20 novembre 1844. 1 p. in-folio lithographiée avec ajout manuscrit.
100/150
«
...
Nous vous faisons savoir que l’ouverture de la session des Chambres aura lieu à Paris, le 26 décembre
prochain, et que vous devez y assister... »
B
ELLE
ET GRANDE
SIGNATURE
.
12. SAVOIE.
DÉCRETS de la Convention nationale, des 27 et 29 novembre 1792
[...].
Réunion de la Savoie
à la République françoise.
À Mende, de l’imprimerie du département, chez Kocher et Prost, [1792].
Placard imprimé, environ 56 x 39,5 cm, en-tête imprimé dans un médaillon gravé sur bois, traces
de colle et mouillure, bords e
ff
rangés avec accrocs.
100/150
L
A RÉUNION DE
LA
S
AVOIE À
LA
F
RANCE
.
« La Convention nationale, après avoir entendu le rapport de ses comités de constitution et diplomatique,
et avoir reconnu le vœu libre et universel du peuple souverain de la Savoie, émis dans les assemblées des
communes, est de s’incorporer à la République françoise ; considérant que la nature, les rapports et les intérêts
respectifs rendent cette union avantageuse aux deux peuples, déclare qu’elle accepte la réunion proposée, et
que dès ce moment la Savoie fait partie intégrante de la République françoise.
Article premier. La Convention nationale décrète que la Savoie formera provisoirement un quatre-vingt-
quatrième département, sous le nom de département du
Mont-Blanc
[...]. »