Page 15 - CATAL-LIVRES-180614.indd

Version HTML de base

14
autour de
Toi
orneront
ton
visage et pour faire le bouquet je cueillerai
les plus belles les plus suaves les plus parfumées qui monteront en
cercle lumineux pour encadrer
ta beauté
. Les roses s’épanouiront pour
te
caresser et leurs épines deviendront des baisers”... Suit une litanie
d’hommages des fleurs de ce bouquet d’amour : lis, œillets, pensée,
myosotis, pavots, jacinthe, anémone, etc. “Le souci hélas est la fleur
de l’amour et si le noble amour que je possède en moi est la cause de
grandes joies il est aussi la cause de grandes peines. [...]
Tu
seras là
parmi ces fleurs pour en être la plus belle”...
[9, r° et v°] Belle lettrine représentant des lis dans un paysage
verdoyant ; au-dessous un vase mosaïqué d’où s’élance un lys. “Comme
le lys par les beaux jours d’été fait resplendir les champs de sa blancheur
incomparable ainsi mon amour illumine ma vie aux jours sombres mais
joyeux de son été glorieux. Ô lis aimé fleur suave au parfummystérieux
gloire de mon art pensée sublime dans mes pensées lointaines”... Etc.
[10-11, r° et v°] Le haut de la feuille est occupé par un nuage qui laisse
percer des rayons dorés ; dans ce nuage, sont représentés en grisaille un
homme qui dépose un baiser passionné sur l’œil d’un jeune homme. La
lettrine est ornée d’une rose dans laquelle boit un papillon. “Quand sur
tes
adorables yeux je dépose un baiser c’est un baiser dans le cœur d’une
rose.
Tes
paupières sont deux pétales qui s’effeuillent sous mes lèvres
[...]
Tes yeux !
image adorable ! vision magique ! lumière tentatrice ! […]
Tes yeux !
Illan j’
y
vois ma vie. J’
y
vois mon avenir. J’
y
vois ma destinée.
J’
y
vois mes œuvres mon talent ma pensée tout entière.
Tes yeux
font
tout mon mal et tout mon bien ! [...] Illan
tes
images me parlent me
regardent et en elles je vois en
Toi
”… Lettrines, et noms à l’or.
[12, r° seul]. Sur la feuille peinte au bleu d’outre-mer est posé un
bandeau doré œuvré en relief, aux rosaces, fleurons et ogives (11 x 25
cm). Le texte est en lettres d’or : “Ton souvenir c’est mon trésor. Parmi
d’azur profond renfermé dans une chasse d’or pur il vit à l’ombre du
passé inaltérable chaque jour. Chaque jour mon cœur y dépose un baiser
et chaque jour les profondeurs s’éclairent comme la première aurore”...
[13, r° et v°]. La lettrine est composée de deux peintures (13,5 x 12,5 cm
et 21 x 4,5 cm). La première représente un jeune homme nu, étendu
sur le dos ; un homme vêtu d’une robe de chambre est à genoux devant
lui. Au-dessous, urne d’argent sur fond de draperie. “Te souviens-tu
Illan quand ton corps bien-aimé près du mien qui
t
’adore tous deux
étendus sur le lit si moëlleux dans ma chambre silencieuse
te
souviens-
tu
qu’alors tout autour les murs s’illuminaient et que je me sentais une
fleur s’ouvrant devant la lumière ! Te souviens-tu de ces caresses quand
ma main et ma lèvre voulaient absorber tout ton
Être
pour en prendre
l’essence quand l’une et l’autre voulaient s’attacher à
Toi
pour faire
partie de
Toi
? Je
t
’aimais comme je
t
’aimais ! Était-il un rêve pour moi
plus beau ? [...] Cette chambre n’est plus une chambre mais un temple
immortel seul à
Toi
consacré où le mystère règne en maître et le maître
c’est
toi
!”… [la fin manque.]
[14, r° et v°]. “Italie ! mais l’Italie c’est Ton être entier”… Évocation
des merveilles et des villes de l’Italie… “Florence nous montrerait les
grands génies d’autrefois Léonard Mantegna Raphaël Michel-Ange
tous revivraient pour nous et je me croirais dépendre de
Toi
comme
si la vieille Italie reprenait sa jeunesse. Elle est jeune et sera jeune
toujours tant que mon cœur aimera tant que mon cœur chantera”…
Etc. Notations marginales : “Illan je t’aime”.
[15, r° et v°]. Peinture occupant presque toute la feuille, représentant,
sous une voûte romane, une Crucifixion en présence d’anges ; en
dessous, une statue de dieu antique gît, tête détachée, au pied de sa
base. La lettrine représente le jeune homme nu, torche à la main : il
jette quelques fleurs violettes sur une statue antique. Texte du Psaume
50 : “Ayez pitié de moi ô Dieu selon votre grande miséricorde et selon
la multitude de vos bontés effacez mon iniquité. Lavez-moi de plus en
plus de mon iniquité et purifiez-moi de mon péché”...
On joint un feuillet (26 x 36 cm) dessiné et signé par Arthur Chaplin,
mine de plomb et rehauts de blanc, signé en bas à droite à la plume :
deux têtes d’Illan, et sur la gauche Illan et Chaplin tendrement enlacés.
4 000 / 5 000