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SPONTINI (Gaspard).
Fernand Cortez ou La Conquête du Mexique.
Tragédie lyrique en 3 actes de MM. De Jouy et Esmenard ; mise en musique (…)
par G. Spontini. Nouvelle édition.
Paris, Mlle Erard, sans date
[1817].
Partition gravée in-folio de 1 frontispice, (2) ff., 594 pp. : maroquin rouge à grain
long, dos lisse joliment orné, filets et roulettes dorés encadrant les plats avec lyres
dorées dans les angles, chiffre doré au centre du premier plat, dédicace en lettres
dorées sur le second, coupes et bordure intérieure décorées, doublures et gardes de
moire bleue, tranches dorées
(reliure de l’ époque).
Deuxième édition, remaniée et en partie originale.
Partition d’orchestre entièrement gravée.
Elle est ornée, en frontispice, d’une belle lithographie tirée par Engelmann. Titre
et feuillet de dédicace au comte de Pradel également gravés.
L’opéra fut donné pour la première fois en 1809 ; l’édition originale de la partition
était dédiée à Caroline Murat. Cette nouvelle édition imprimée à l’occasion de
la reprise le 28 mai 1817 est dédiée au comte de Pradel, directeur général du
ministère de la Maison du Roi : “Des changements considérables, dont le goût
éclairé de Votre Excellence m’avait donné les premières inspirations et dont j’ai
reconnu la nécessité, en ont fait, pour ainsi dire, une création nouvelle”. L’opéra
fut donné à Paris plus de deux cent cinquante fois jusqu’en 1840.
Exemplaire offert par Spontini à Louis-Luc Loiseau de Persuis, avec ex-
dono en lettres dorées sur le second plat.
Violoniste de formation,
Louis-Luc Loiseau de Persuis (1769-1819)
devint
directeur de l’Opéra en avril 1817. “Jamais le premier théâtre de la France ne
fut dans une situation plus florissante que sous son administration”, dit Fétis
(
Biographie universelle des musiciens
VII, p. 4).
Le biographe cite vingt opéras et
ballets de sa main, dont
Les Dieux rivaux
composé en collaboration avec Spontini
en 1816.
Très jolie reliure décorée du temps. Restauration à l’angle de la page de titre.
1 000 / 1 500
Vingt maquettes originales de Gino Starace
pour l’édition populaire de Ponson du Terrail
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STARACE (Gino).
Vingt maquettes originales de couvertures.
Sans lieu ni
date
[1908 - 1912].
20 aquarelles (23 x 15 cm) sur carton fort (25 x 17 cm), signées, préservées dans
une boîte-étui moderne.
Exceptionnelle réunion de 20 maquettes originales en couleurs de
Gino Starace.
Ces maquettes ont servi pour les couvertures des
Œuvres
de Ponson du Terrail,
publiées chez Arthème Fayard de septembre 1908 à juin 1912 en 46 volumes.
Exécutées avec grand soin, elles contiennent chacune une grande illustration
à l’aquarelle, le titre, l’adresse bibliographique et le prix à l’encre noire. Des
annotations marginales, au crayon, se rapportent à l’impression “très soigné et
pressé”, ou “pour le 14 mars sans faute”, ou “prière de me respecter ce rouge et
de ne pas faire des nuances de fantaisie”. On y trouve également le numéro du
volume.
Ces compositions originales forment un précieux témoignage de l’esthétique
du roman-feuilleton du début du siècle. La quasi-totalité des volumes imprimés
manque à la Bibliothèque nationale de France.
Le nom du Napolitain Gino Starace (1859-1950) est étroitement attaché à l’essor
de la littérature populaire du début du XX
e
siècle. Il composa notamment les
couvertures des 32 volumes de
Fantômas
ainsi que les fameuses affiches destinées
à promouvoir le lancement des feuilletons publiés par les grands quotidiens
parisiens. Sa science de la composition et sa minutie dans l’exécution sont guidées
par une inspiration où règnent le macabre et l’horreur “grandguignolesque”.
L’artiste n’est pas cité dans le dictionnaire de Benezit.
Les compositions sont parfaitement conservées à toutes marges, sauf la
première qui a été coupée au cadre.
4 000 / 5 000
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