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RAFFENEL (Anne).
Voyage dans l’Afrique occidentale
comprenant
l’exploration du Sénégal, depuis Saint-Louis jusqu’à la Falémé, au-delà de Bakel ;
de la Falémé, depuis son embouchure jusqu’à Sansandig ; des mines d’or de
Kéniéba, dans le Bambouk ; des pays de Galam, Bondou et Woolli ; et de la
Gambie, depuis Baracounda jusqu’à l’Océan ; exécuté, en 1843 et 1844, par une
commission composée de MM. Huard-Bessinières, Jamin, Raffenel, Peyre-Ferry
et Pottin-Patterson.
Paris, Arthus Bertrand, 1846
.
In-8 : demi-chagrin aubergine, dos à nerfs orné de caissons de filets dorés, chiffre
couronné CL doré au centre du premier plat ; et un atlas in-4 : percaline noire
estampée à froid
(reliures de l’ époque)
.
Première et unique édition.
L’atlas comprend 2 grandes cartes et 11 lithographies en couleurs, figurant 22
types d’Africains.
Premier voyage d’exploration de Raffenel.
Voyage d’exploration sur le cours supérieur du Sénégal et de son affluent la
Falémé ; retour par la Gambie. Avant de se voir confier la mission de traverser
le continent africain d’ouest en est, Anne Raffenel (1809-1858) fut chargé par le
gouverneur du Sénégal d’une mission dans le Bambouk et le Khasso. Il fonda un
comptoir sur la Falémé et repéra les gisements aurifères de Keniaba. Il regagna
seul Saint-Louis, ses compagnons ayant succombé aux fièvres.
« Précisions utiles sur les diverses populations du Sénégal, islamisées (Maures,
Peul, Sarakole) ou « fétichistes » (Wolof, Mandingues, Bambara) » (Numa Broc).
De la bibliothèque
Chasseloup-Laubat,
avec ex-libris et monogramme sur le
premier plat du volume de texte (dos passé). Mouillure et quelques rousseurs
dans l’atlas, conservé dans une reliure différente.
(Howgego II, p. 637 : « The marine officer Anne Raffenel explored Bambouk in
1843-44. He was appointed governor of Madagascar in 1855 and died there in
1858 ».- Broc,
Afrique,
p. 275.- Brasseur,
Bibliogaphie générale du Mali,
n° 2490.-
Gay, 2915.- Chadenat, n° 674).
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Les daguerréotypes en Chine
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ITIER (Jules).
Journal d’un voyage en Chine en 1843, 1844, 1845, 1846
.
Paris, Dauvin et Fontaine, 1848-1853
.
3 volumes in-8 : demi-chagrin
vert, dos à nerfs ornés
(reliure de l’ époque)
.
Édition originale.
Elle est illustrée de 3 frontispices lithographiés en 2 tons d’après les daguerréotypes
de l’auteur, une carte géologique coloriée des environs de Cape-Town, un tableau
dépliant hors texte et une planche de musique.
Relation d’un voyage commercial en Chine.
Délégué des ministres du Commerce et des Finances dans la mission diplomatique
et commerciale de Théodore de Lagrené, Jules Itier (1805-1877) parvint à Macao
en 1844, après huit mois de voyage qui le menèrent à Rio, au Cap, à l’île Bourbon
et à Manille. Parmi les représentants des grandes villes manufacturières exposant
aux négociants chinois les produits français, Itier remporta un franc succès en
exposant des daguerréotypes et des piles électriques. Lui-même est photographe.
Ainsi, les 18 et 19 octobre 1844, « J'ai consacré ces deux journées à prendre au
daguerréotype les points de vue les plus remarquables de Macao ».
En 1845, la plupart des diplomates ayant regagné la France, Itier et les différents
délégués commerciaux prospectèrent les marchés du Sud-Est asiatique, de Canton
et Hong-Kong à Tourane et de Manille à Batavia.
« Un séjour assez long aux Philippines permit à Itier d’étudier la géologie du
pays et les mœurs des habitants, de décrire les plantations de canne à sucre et
de vanille. (…) Par ailleurs, J. Itier semble être un des premiers à avoir suggéré
aux autorités françaises l’occupation de la Cochinchine, pays remarquable par sa
fertilité et par la proximité de l’immense marché chinois » (Numa Broc).
A son retour en 1846, désireux d’adapter certaines espèces chinoises en France
et en Algérie, Itier expérimenta des implantations du Lo-Mâ dans des jardins
botaniques de Montpellier et de Marseille.
Très bel exemplaire.
(Cordier,
Sinica
, 2117.- Broc,
Asie
, 251.- Borba de Moraes, I, 421).
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