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SPITILI (Gasparo).
Ragguaglio d’alcune missioni dell’ Indie orientali, & occidentali
. Cavato da alcuni avvisi scritti gli
anni 1590 & 1591. Da i PP. Pietro Martinez provinciale dell’India Orientale, Giovanni d’Atienza provinciale del Perù, Pietro
Diaz provinciale del Messico (…) raccolto dal padre Gasparo Spitili.
Rome, Luigi Zannetti, 1592
.
In-12 de 65 pp. mal chiffrées 63 sans manque : cartonnage à la Bradel
(reliure moderne)
.
Édition originale.
Important recueil de lettres des pères jésuites concernant leurs missions en Extrême-Orient, en Amérique du
Sud et au Mexique.
On retiendra le témoignage de Pedro Diaz (1546-Mexico, 1618), fondateur de trois collèges au Mexique, particulièrement actif
auprès des Indiens de la Nouvelle-Espagne ; relayé par le père Martin Pérez, dans la province du Sinaloa, sur la côte du golfe de
«
Californie »,
ici mentionnée par son nom. (Wagner,
The Spanish Southwest,
1937, p. 169 : « The letter of Father Martin Perez
is the earliest printed account known of the entrance of the Jesuits into the province of Sinaloa).
Giovanni d’Atienza, provincial du Pérou, fait état de missions à Lima, Cuzco et Tuccaman. Le Japon n’est pas en reste, avec
des informations sur le retour de l’ambassade japonaise reçue à Rome. (Non cité par Laures ou Boscaro).
(Maggs,
Voyages & Discoveries,
Cat. 412 (1921), p. 28 : « This is one of the scarcest Jesuit Missionary relations ».- Cordier,
Japonica,
123.- JCBL,
Bibliotheca Americana
I, p. 328.- Alden I, 592/25.- Streit IV, 1066).
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Un marin français, François Martin de Vitré, inaugure la route des Indes
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MARTIN DE VITRÉ (François).
Description du premier voyage faict aux Indes orientales par les François
. Contenant
les moeurs, loix, facon de vivre, religions & habits des Indiens : une description et remarque des animaux, epiceries, drogues
aromatiques & fruicts qui se trouvent aux Indes. Un traicté du scurbut qui est une maladie estrange qui survient à ceux qui
voyagent en ces contrées.
Paris, Laurent Sonnius, 1609
.
2 tomes in-12 en un volume à pagination continue de 200 pp., (1) f. de privilège : veau brun ancien, dos à nerfs orné moderne.
Deuxième édition. L’originale avait paru cinq ans plus tôt (1604), chez le même éditeur. Toutes deux sont également rares.
La seconde partie possède une page de titre particulière.
On trouve, pages 102-106, un dictionnaire français-malais de plus de deux cents mots, ainsi que la liste des nombres « en
langage des habitans de l’isle de Madagascar ».
Les débuts de l’aventure française en Asie.
Martin de Vitré déplore « le defaut de la nation françoise (…) [qui] a languy si long-temps dans le sommeil d’oisiveté mesprisant
(…) les tresors des Indes Orientales, desquels les Portugais & Espagnols se sont enrichis (…). A la fin une compagnie de
marchands de sainct Malo, Vitré, & Laval, qui se sont reveillez les premiers pour effacer ceste honte, & enrichir le public des
singularitez de l’Orient, se sont resolus, exposans leurs moyens & leurs vies aux hazards de mille morts dont la mer est remplie,
de mettre les voiles » (pp. 11-12).
En mai 1601, donc, deux navires appareillèrent, le
Corbin
et le
Croissant.
A bord du premier était monté François Pyard de Laval ; à bord du second, François Martin de Vitré.
Le
Corbin
fit naufrage aux Maldives ; unique survivant, Pyard fut réduit en esclavage cinq ans. De retour en France en 1611,
il se décrivit lui-même comme un « naufrage vivant ».
« Si Pyard de Laval s’estime déjà heureux d’être rentré vivant de ses pérégrinations asiatiques, Martin de Vitré a encore plus
de raisons de se féliciter de l’issue de son voyage (…). Le
Croissant
arrive heureusement à Sumatra où meurt son commandant
Frotet de La Bardelière. Les Normands chargent dans le port d’Atjeh quatorze tonneaux de poivre, ainsi que de la cannelle
et de l’indigo, et rentrent en France au terme d’un fructueux voyage de deux ans. Le titre de la brève relation que Martin fait
imprimer à Paris,
Description du premier voyage à Sumatra par les Français,
témoigne de sa fierté d’avoir enfin réussi, après tous
les échecs que nous venons de lire, à ouvrir à ses compatriotes le « chemin des Indes » et le commerce des épices » (Dirk van
der Cruysse).
Bon exemplaire. Le dos a été parfaitement refait à l’imitation. Deux ex-libris manuscrits anciens sur le titre. Mouillure.
(Van der Cruysse, p. 27.- Howgego, V-55).
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