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MENDEZ PINTO (Fernão).
The Voyages and Adventures
of Fernand Mendez
Pinto, a Portugal : during his travels for the space of one and twenty years in
the Kingdoms of Ethiopia, China, Tartaria, Cauchinchina, Calaminham,
Siam, Pegu, Japan, and a great part of the East-Indiaes.
Londres, Henry Cripps &
Lodowick Lloyd, 1653
.
Petit in-folio de (7) ff., 318 pp. mal chiffrées 326 sans manque : basane fauve de
l’époque, dos lisse moderne.
Edition originale de la traduction anglaise, par Henry Cogan.
Le livre avait paru pour la première fois, à titre posthume, en portugais en 1614.
Les récits hauts en couleur d’un aventurier portugais.
Fernão Mendez Pinto (1509-1583) séjourna plus de vingt ans dans les Indes
orientales. Tour à tour commerçant et pirate dans les mers de Chine et du Japon,
il fut témoin de grandes révolutions ; plusieurs fois emprisonné, il fut même
vendu comme esclave.
Il rapporte ses voyages en Ethiopie, Chine, Tartarie, Cochinchine, au Siam,
Japon, etc., et décrit leurs organisations politiques, leurs religions, lois, mœurs,
etc. Ses récits ont parfois été remis en question ; on l’a soupçonné d’exagération,
voire même d’invention.
“Pinto’s account of his travels in China and elsewhere is highly coloured and
partly fictional. The
Encyclopedia Sinica
(1917) thought it substantially correct,
while Boxer dismisses it. Passages in it have been found to reflect realities on
Ming China » (Lust).
Bon exemplaire. Ex-libris armorié d’un membre de la famille Finlay.
Dos moderne. Rousseurs, petites galeries de ver dans les marges.
(Lust, nº 346 : « Translation sponsored by Henry Cogan, and dedicated to the
Earl of Strafford ».- Cordier,
Japonica
, 39).
3 000 / 4 000
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SACCANO (Metelle).
Relation des progrez de la foy au Royaume de la
Cochinchine
és années 1646 & 1647. Envoiée au R.P. général de la Compagnie
de Jésus.
Paris, Sébastien et Gabriel Cramoisy, 1653
.
Petit in-8 de (6) ff.,
140 pp., la dernière non chiffrée : vélin, tranches rouges
(reliure ancienne)
.
Première et unique édition.
Importante relation du père jésuite Metelle Saccano (Messine, 1612 -
Japon, 1662). Elle s’inscrit dans la période où le premier évangélisateur de la
Cochinchine et du Tonkin, Alexandre de Rhodes, était de retour à Rome pour
avoir été banni à perpétuité de la contrée en 1646. Saccano lui succède avant de
se rendre au Japon.
(Cordier,
Indosinica,
1922.- Brébion, p. 272.- Sommervogel II, 360).
2 000 / 3 000
De l’Eldorado à l’Enfer
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BIET (Antoine).
Voyage de la France Equinoxiale en l’isle de Cayenne,
entrepris par les François en l’année M.DC.LII.
Divisé en trois livres. Le
premier, contient l’établissement de la Colonie, son embarquement, et sa route
jusques à son arrivée en l’isle de Cayenne. Le second, ce qui s’est passé pendant
quinze mois que l’on a demeuré dans le païs. Le troisiesme, traitte du temperament
du païs, de la fertilité de sa terre, & des mœurs & façons de faire des sauvages de
cette contrée. Avec un dictionnaire de la langue du mesme païs.
Paris, François Clouzier, 1664.
In-4 de (12) ff. et 432 pp. : veau brun moucheté, dos à nerfs orné, armes dorées
au centre des plats, tranches jaspées
(reliure du temps).
Édition originale.
Le rêve de la France équinoxiale.
Ancien curé de Senlis, Antoine Biet est né en 1620. Aumônier de l’expédition
envoyée en Guyane, il relate avec précision la deuxième tentative de colonisation.
L’
isle de Cayenne
n’était guère plus qu’un fortin protégé par les mangroves du
littoral. Quant à la horde de quelque 650 aventuriers engagés, ils furent bientôt
décimés par les fièvres, la disette et les redoutables Indiens Galibis, de même
souche que les Caraïbes des Antilles – le chef de l’expédition, Le Roux de
Royville, ayant été assassiné et jeté par-dessus bord, lors de la traversée. Après
un séjour de onze mois, les rares survivants furent recueillis à la Barbade ou à la
Martinique en 1654.
Antoine Biet sait observer les mœurs et coutumes des Galibis, dont il donne le
vocabulaire de leur langue (pp. 399-432).
Exemplaire relié aux armes dumarquis de Saumery, baron de Chemerolles
(1651-1730), gouverneur de Chambord puis des îles de Lérins.
Ex-libris, sous forme de cachet au verso du titre, de la bibliothèque
Jean-Baptiste
Huzard
(Cat. I, 1842, n° 5423). Dos et coins restaurés. Rousseurs.
(Boucher, p. 37 : « At Cayenne, disease, food shortages, and troubles with the
Galibis led to the death or dispersal of the colonists. Among the survivors was
the Abbé Antoine Biet who blamed the colony’s failure on poor leadership and
the inexperience of the settlers. Like Boyer, Biet praised Cayenne highly as a
potential colonial site ».- Leclerc, n° 1516.- Boucher de La Richarderie VI, p. 253 :
« Aucune relation ne donne autant de lumières que celle de Biet sur les naturels
de la Guyane ».- Bourgeois & André,
Les Sources de l’ histoire de France
I, n° 565.-
Arents,
Tobacco, its History,
287).
3 000 / 4 000
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