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[CEVA (Tommaso)?].
Reflexions sur les affaires presentes de la Chine
. Ecrit traduit de l’italien.
Sans lieu ni date
[1709 ou 1710].
Relié avec :
Lettre à messieurs du seminaire des missions etrangeres
; sur ce qu’ils accusent les Jesuites de ne s’être pas soûmis
sincerement au nouveau decret touchant les affaires de la Chine.
Sans lieu ni date
[1709 ou 1710].
2 ouvrages en un volume in-12 de (2) ff., 55 pp., (2) ff., 151 pp., (1) p., 36 pp. : maroquin rouge, dos à nerfs orné, filet doré
encadrant les plats, coupes décorées, tranches dorées
(reliure ancienne)
.
Deux ouvrages publiés en faveur des missionnaires jésuites en Chine.
Le premier est attribué par Sommervogel au père Tommaso Ceva : on a aussi avancé le nom du père Cattaneo ou de
T. Cattaneo, écrivain vénitien.
Le père Ceva fut un poète et un mathématicien fameux, notamment pour ses
Opuscula mathematica
parus en 1699.
Ses
Réflexions sur les affaires de la Chine
sont au nombre de onze.
Le second ouvrage est adressé aux supérieurs des missions étrangères qui furent les principaux ennemis des Jésuites. On trouve
à la suite l’ordonnance de M. Maigrot, évêque de Conon.
Plaisant exemplaire de la bibliothèque d’André Masséna, prince d’Essling (1758-1817), maréchal de l’Empire, avec
ex-libris armorié gravé.
(Lust, nº 869 pour la première édition anglaise du premier ouvrage et nº 871 pour la réponse des missions étrangères au second
ouvrage, réponse parue en 1710.- Sommervogel, II, col. 1020).
800 / 1 000
« l
a meilleure
relation
en
FranÇais
sur
cette
rÉgion
»
(Numa Broc)
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LOYER (Godefroy).
Relation du voyage du royaume d’Issyny, côte d’Or, païs de Guinée, en Afrique
. La description du
païs, les inclinations, les mœurs, & la religion des habitans : avec ce qui s’y est passé de plus remarquable dans l’établissement
que les François y ont fait. Enrichie de figures en taille-douce.
Paris, Arnoul Seneuze et Jean-Raoul Morel, 1714
.
In-12 d’un frontispice, (6) ff., 298 pp. et 7 planches : veau fauve raciné, dos lisse orné à la grotesque, pièce de titre de maroquin
rouge, roulette d’encadrement dorée sur les plats, tranches jaspées
(reliure du début du XIX
e
siècle
).
Edition originale.
Elle est illustrée d’un frontispice et de 7 planches gravées hors texte.
Le regard anthropologique d’un missionnaire dominicain, non sans arrière-pensées commerciales.
Le golfe de Guinée, centre névralgique de la traite négrière, fut l’objet de la convoitise des Français depuis que Colbert y
envoya, en 1666-1667, des agents de la Compagnie des Indes orientales. Certains prétendaient que les navigateurs dieppois
avaient ouvert des comptoirs sur place, dès le XIV
e
siècle. Le père Godefroy Loyer accorde crédit à cette fable.
Pour autant, son ouvrage constitue, selon Numa Broc, « la meilleure relation en français sur cette région » – et l’une des
premières sérieusement documentées. Le père Loyer met en garde contre les idées reçues sur ces royaumes : « On sera sans
doute surpris d’y voir des royaumes dont les monarques sont des païsans, des villes qui ne sont faites que de roseaux, des
vaisseaux construits chacun d’un seul arbre : & surtout des peuples qui vivent sans soin, qui parlent sans regle, qui negocient
sans écriture, qui marchent sans habits : & dont les uns s’établissent dans les rivieres comme les poissons, & les autres dans des
trous comme des vers, dont ils ont la nudité, & presque l’indifference » (
Préface
).
Mais la grande affaire de la Guinée, que se disputaient Anglais, Français et Hollandais, ce sont ses richesses – naturelles et
humaines – dont on fait commerce : « Les marchandises que l’on tire de ce païs sont beaucoup de cuirs, de la gomme Arabique,
des plumes d’Autruche ; de l’yvoire, quelquefois de l’ambre gris, qu’ils cherchent au bord de la mer, sur les côtes ; de l’indigo,
un peu de civette, mais quantité de paignes, & pièces de toilles, que l’on transporte en Europe, & à la Côte d’or aux autres
Negres. Mais la marchandise la plus precieuse ce sont les esclaves, qu’on transporte ensuite dans nos colonies de l’Amerique.
(…) On leur donne en échange, de l’eau de vie, du fer, des couteaux, de méchants fusils, du corail & de la rassade de verre, avec
quoi ils trafiquent dans les terres » (pp. 74-75).
Très joli exemplaire, de la bibliothèque de
John Blacker
, avec ex-libris armorié gravé.
Amateur de reliures de la Renaissance, John Blacker avait acheté pas moins de cent neuf reliures du faussaire Louis Hagué
(1823-1891), par l’intermédiaire d’un libraire anglais. Il ne comprit la supercherie que peu de temps avant son décès en 1896.
Sa bibliothèque fut dispersée le 11 novembre 1897 chez Sotheby’s. La page de titre est courte en marge extérieure.
La reliure a été exécutée par le même artisan que celle décrite au nº 33.
(Boucher de la Richarderie, IV, 143-144. - Chadenat, nº 3810. - Gay, nº 2858 bis, pour la seconde édition de 1723.- Broc,
Géographie des philosophes,
pp. 74-76).
2 000 / 3 000
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