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Une relation d’un voyage en Perse inédite en français
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HANWAY (Jonas).
Zuverlaeßige Beschreibung seiner Reisen, von London durch Rußland und Persien ; und wieder
zurueck durch Rußland, Deutschland und Holland, in den Jahren von 1742 bis 1750.
Worinnen die Großbritannische
Handlung ueber die Caspische See, und ueberhaupt das Handlungswesen von Rußland, Persien, von der Tartaren, Tuerken,
von Armenien, China tc. Mit den benachbarten und entfernten Nationen umstaendlich beschrieben ; (…) Nebst einer
unparteyischen Historie des großen Eroberers Nadir Kuli oder Kuli Chans.
Hamburg & Leipzig, Georg Christian Grund und Adam Heinrich Holle, 1754.
2 volumes in-4 de 1 frontispice, (6) ff., 480 pp., (8) ff. de table, 10 planches ; 1 frontispice, (1) f., 428 pp., (12) ff. de table,
2 planches : vélin ivoire, tranches rouges
(reliure de l’ époque).
Première édition allemande, parue un an après l’édition originale anglaise.
La relation n’a jamais paru en français.
Le premier volume offre le récit des pérégrinations de Hanway, le deuxième est consacré à l’histoire de la civilisation perse.
Marchand anglais, Jonas Hanway (1712-1786) parcourut les régions bordant la mer Caspienne et le Nord de la Perse à des fins
commerciales de 1743 à 1750. A son retour en Angleterre, ce philanthrope s’illustra par ses actions charitables, notamment
la fondation de la Marine Society, les écoles du dimanche et milita pour la réforme des prisons. Olivier Bonnerot, dans son
essai sur
La Perse dans la littérature et la pensée française au XVIII
e
siècle
(1988, p. 307) range la relation d’Hanway parmi « Les
voyages dignes de foi, utiles pour leurs observations nombreuses et utiles ».
L’ouvrage fit notamment sensation par son tableau des cruautés survenues lors de la guerre civile conduite par Nadir Schâh.
5 belles figures gravées dont deux en frontispice, 9 vignettes et 7 cartes dépliantes gravées : cartes de la mer
Caspienne, de la Volga, de la Perse, plan de Saint-Pétersbourg, pyramides à têtes de mort près d’Astrabad, vue du port
d’Astrabad (Gorgan), portrait du Schâh Nadir, la cloche de Moscou.
Bel exemplaire en vélin allemand du temps.
Deux cartes restaurées. Infime restauration de papier au frontispice du premier tome. Rousseurs éparses.
(Cox I, 255-256 : « Hanway was a well-known traveller and philanthropist, popularly remembered as the pioneer user of the
umbrella. (…) As a partner of a St. Petersburg merchant, he made a journey in 1743 down the Volga and by the Caspian Sea
to Persia with a caravan of woolen goods, and returned in 1745 by the same route after many perilous adventures. He reached
London in 1750. He later filled several public positions, and had a street named after him in London and a monument erected
to him in Westminster Abbey ».- Howgego, H21).
2 000 / 3 000
Des missionnaires cloués au pilori
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Les Jesuites marchands, usuriers, usurpateurs,
et leurs cruautés dans l’ancien & le nouveau continent.
La Haye, chez les
frères Vaillant, 1759.
In-12, veau fauve marbré, dos à nerfs orné, pièce de titre de maroquin rouge, coupes filetées or tranches marbrées
(reliure de
l’ époque).
Édition originale.
Vigoureux pamphlet contre les Jésuites, dénonçant leurs forfaits dans toutes les parties du monde, notamment à la
Martinique, au Canada, en Amérique du Sud (Paraguay, Mexique) et en Asie (Indes, Chine, Japon, Philippines). L’auteur
dénonce le commerce auquel se livraient les bons pères (grains, sucre, perles, diamants, étoffes précieuses, tabac, épices, etc.),
leur corruption, leur pratique de l’usure, trafics d’influence, etc.
Les relations des missionnaires avec les populations indigènes et l’endoctrinement qu’elles avaient à subir y sont aussi stigmatisés.
Trois ans après le pamphlet, Jean-Jacques Rousseau dénonçait dans l’
Émile
ces dérives matérialistes : « Les missionnaires
mêmes perdent de vue le but de leur mission, par la distraction que rapportent ces sortes de fonctions temporelles. »
De fait, la Compagnie de Jésus a occupé une place considérable dans les controverses du XVIII
e
siècle, jusqu’à sa proscription
de France en 1764.
Bon exemplaire en reliure décorée du temps. Elle a été habilement restaurée.
(Sabin, n° 36085.- Chadenat, n° 4571.- Conlon,
Le
siècle
des Lumières
VIII, 59 : 241).
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