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FORREST (Capitaine Thomas).
Voyage aux Moluques et à la Nouvelle
Guinée
, fait sur la galere La Tartare en 1774, 1775 & 1776, par ordre de la
Compagnie angloise. Orné de planches & cartes.
Paris, Hôtel de Thou, 1780
.
In-4 : veau fauve marbré, dos à nerfs orné, pièce de titre de maroquin rouge,
tranches marbrées
(reliure de l’ époque)
.
Première et unique édition française. La traduction est de Jean-Nicolas
Démeunier.
L’illustration comprend une grande carte dépliante et 28 belles planches et
cartes hors texte, le tout gravé en taille douce : vues, objets, pirogues, botanique.
L’ouvrage contient un vocabulaire Magindamo et quelques pages pour les
rudiments de la langue papoue.
Les séquelles de la rivalité anglo-hollandaise.
Passionnante relation du voyage d’exploration entrepris par le capitaine Thomas
Forrest (1729?-1802), pour le compte de la Compagnie anglaise des Indes. Après avoir
fondé un comptoir dans l’île Balambangan (au nord de Bornéo), il se rendit dans
l’île Batchian, dans le groupe des Moluques, y découvrit les îles Aïou, puis explora
les côtes de la Nouvelle-Guinée. Le tout fut accompli à bord d’un esquif indigène
pompeusement baptisé galère la
Tartare,
l’équipage étant réduit à deux marins, qui en
vinrent à se révolter à l’idée de poursuivre plus avant une odyssée de 6000 kilomètres.
L’ouvrage offre un historique des voyages en Nouvelle-Guinée depuis sa
découverte en 1511.
En préface, Démeunier observe combien le commerce des épices pouvait susciter
encore bien des rivalités entre Hollandais et Anglais : « Les Hollandais ont
jusqu’ici induit volontairement les autres peuples en erreur, relativement à la
position des Moluques, aux bancs de sable, & autres difficultés de la navigation
de ces parages ; ils ont fait, de propos délibéré, de fausses cartes. Le capitaine
Forrest rectifie ces cartes, & dévoile toutes leurs manœuvres. »
Bel exemplaire, très frais, en reliure de l’époque.
Légers frottements d’usage, notamment sur un coin.
(Howgego I, F60 : « Forrest set out from Balembagan, sailing in a native prahu
renamed the
Tartar,
with two companions, towards the Moluccas. In 1776
the 4000-mile odyssey of the
Tartar
ended, his companions refusing to go any
further ».- Chadenat, n° 571.- Boucher de la Richarderie VI, pp. 413-416.)
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COXE (William).
Les Nouvelles Découvertes des Russes
, entre l’Asie et
l’Amérique, avec l’histoire de la conquête de la Sibérie, & du commerce des
Russes & des Chinois.
Paris, Hôtel de Thou, 1781
.
In-4 : basane fauve marbrée, dos à nerfs orné, pièce de titre de maroquin rouge,
tranches rouges
(reliure de l’ époque)
.
Édition originale de la traduction française par Demeunier. La première édition
anglaise avait paru à Londres l’année précédente.
L’illustration comprend 5 planches gravées : une grande vue dépliante de
Maimatschin, ville frontière chinoise, et 4 cartes dépliantes :
Carte générale de
l’empire de Russie, Voyage de Krenitzin et de Levasheff aux Isles des Renards, en
1768, et 1769, Carte du voyage de Synd, vers les parages de Tschukotskoi Noss
, et
Carte du voyage de Shalaurof (mer du Nord ou mer Glaciale)
.
Histoire des voyages et découvertes dans le Nord, qui développe et complète
l’ouvrage de l’historien Müller, dont il s’inspire, et des voyages de Pallas. On
y trouve également de nombreux renseignements sur les relations commerciales
entre la Russie et la Chine et les produits qui s’y échangent, fourrures du
Kamtchatka, rhubarbe de Tartarie, étoffes, thés, porcelaines, etc.
Bon exemplaire en reliure de l’époque.
Cachet de la
Bibliothek Haltenbergstetten
sur le titre. Déchirure sur une des cartes.
(Lada-Morcaski, nº 29 : « A considerable part of the material in Coxe’s work is
made up of translations from previously published (mostly in German) narratives.
However, he took advantage of his stay in Russia to ascertain the reliability of
these original sources, for which he consulted no lesser authorities than G.F.
Müller and P.S. Pallas. He also succeeded in securing additional material (for
instance the narrative and maps of Krenitzin and Levashev’s « secret » expedition
of 1741). He was able to secure this particular information, not widely known
at the time even in Russia, from Dr. William Roberston, who in turn obtained
it through his friend Dr. Rogerson, first physician to Empress Catherine II ».-
Cordier,
Sinica
, 2448.- Sabin, 17310.
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