Page 79 - cat-vent_berge7-03-2012-cat

Basic HTML Version

78
96
HUMBOLDT (Alexandre de) et Aimé GOUJAUD dit BONPLAND.
Voyage aux régions équinoxiales du Nouveau
Continent
, fait en 1799, 1800, 1801, 1802, 1803 et 1804, par Al. de Humboldt et A. Bonpland.
Paris, Librairie grecque-latine-allemande, 1816-1831
.
13 volumes in-8 : demi-maroquin rouge à grain long, dos à nerfs joliment ornés or et à froid,
entièrement non rognés
,
à l’exception du volume 13, en demi-chagrin rouge
(reliure de l’ époque)
.
Seconde édition. « Ouvrage très estimé et rare complet » (Chadenat, n° 87).
Le « second découvreur de l’Amérique »
Entrepris aux frais d’Alexandre de Humboldt (1769-1858), le voyage d’exploration scientifique dans les colonies
espagnoles d’Amérique dura plus de cinq ans : du 5 juin 1799 au 3 août 1804.
Trois siècles après Christophe Colomb, l’Amérique était encore un continent ignoré des Européens. Tout restait à
faire : inventorier la faune et la flore, analyser les climats et la géologie, remonter les fleuves géants, gravir les cordillères,
les volcans andins et les pyramides mexicaines. Les résultats extraordinairement féconds de l’expédition valurent à
Humboldt le titre de « second découvreur de l’Amérique ».
À son retour, Humboldt fixa sa résidence à Paris. Au péril de sa fortune, il publia en français les résultats de l’expédition :
23 volumes au format in-folio et in-quarto furent publiés entre 1805 et 1834. Il remania lui-même la seconde édition
qu’il abrégea en 13 volumes.
De son collaborateur, Aimé Bonpland (1773-1858), il écrira : « Bonpland est un autre moi-même. Je lui dois le meilleur
de mon œuvre. » Botaniste et zoologiste, Bonpland dessinait. De retour en France, il offrit son herbier au Muséum,
renfermant quelque 5 800 espèces dont la moitié était inconnue.
Un périple de près de 15 000 kilomètres.
Après une escale aux Canaries, les deux savants débarquent sur la côte du Venezuela en juillet 1799. En février 1800,
ils quittent Caracas, et franchissent la Cordillère pour atteindre l’Orénoque qu’ils remontent en radeau. Au début
1801, ils séjournent à Cuba, puis remontent le rio Magdalena et s’arrêtent longuement à Bogotá. Ils prennent ensuite
la direction de l’Équateur jusqu’à Quito (janvier 1802). Ils explorent les volcans qui dominent l’Altiplano, gravissent
jusqu’à 5 600 mètres les flancs du Chimborazo qui passait pour la cime la plus élevée du globe. Ils gagnent ensuite Lima,
puis s’embarquent pour Acapulco qu’ils atteignent en mars 1803. Le séjour au Mexique dure un an pour entreprendre
une étude détaillée des anciennes civilisations. En mars 1804, les deux explorateurs prennent le bateau à Vera Cruz
pour La Havane et Washington, où le président Jefferson les reçoit. Ils regagnent enfin l’Europe en août 1804
avec trente-cinq caisses, des montagnes de notes et le volumineux herbier.
Très jolie collection en demi-maroquin richement décoré de l’époque.
Elle provient de la collection de voyages du bibliophile franco-brésilien Jacques Renout, avec ex-libris dessiné par
Tancrède Synave. Le treizième volume, très rare, est plus court et en reliure différente. Quelques rousseurs. Mouillure
claire au dernier volume.
(
Rare Americana,
JCBL, 1974, n° 101 : « The beginning of a new era in the understanding of America. Basing his
observations on concrete scientific data, Humboldt introduced a new series of concepts into the common understanding
of the « New World » as a historical entity. For instance, he was the first to recognize the Inca and Aztec civilizations
as civilizations in their own right. He founded the fields of systematic meteorology and the geography of plants and
used them in relating the distribution of plant families to geographical areas on the basis of environment. He identified
the Humboldt Current, the counterpart in the Pacific Ocean to the Gulf Stream ».- Leclerc, n° 299.- Sabin, n° 33768).
6 000 / 8 000
96