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15 LES SABINES 1943
Nouvelle fantastique d’une jeune femme qui a le don de se dédoubler indéfiniment.
Un manuscrit autographe 7 000 / 9 000
Manuscrit autographe signé,
sans lieu ni date (1943) 11 pages et demi 21/27 cm, à l’encre bleue, nombreuses ratures et corrections, quelques traces de
doigt à l’encre noire p.9. Les quelques passages rayés et les corrections les plus importantes sont signalés p.1852-1853 de la Pléiade.
Le manuscrit intitulé « Les sabines », est paru en 1943, la préoriginale est parue dans « Je suis partout » du 8 au 22 janvier 1943.
Cette nouvelle se passe à Montmartre, quartier tellement aimé de l’écrivain. C’est l’histoire fantastique de Sabine, jeune femme qui a le don d’ubiquité :
épouse de l'employé Lemurier, elle se dédouble pour rejoindre son amant, le jeune peintre montmartrois Théorème. Pour financer ses dépenses, elle devient
aussi lady Burburry en épousant un riche Anglais. Théorème se livre à la débauche, et abandonné par sa maîtresse, se rachète en devenant un grand artiste.
Cependant les clones de Sabine se multiplient et séduisent la planète. Sabine, culpabilisée par son premier amour, châtie un clone. Ce dernier est assassiné,
tuant tous les autres ainsi que Sabine.
16 EN ATTENDANT 1943
Un manuscrit autographe 4 500 / 5 500
Manuscrit autographe signé
(la signature a été barrée), sans lieu ni date (1943), 6 pages 21/27 cm, à l’encre bleue, quelques ratures et corrections.
On ne connaît pas de préoriginale de ce manuscrit. Les ratures et corrections sont pour la plupart signalées dans les notes p.1861 de la Pléiade. Les guillemets
ont été ajoutés dans l’édition, ainsi que quelques articles. Certains temps de verbe sont changés. Marcel Aymé a inventé quelques nouveaux mots : maigre-
foutus, grossiums, tournicoler, estamboum, vieusoques…
Le récit se passe à Montmartre pendant la guerre, il met en scène diverses personnes qui racontent leur vie en faisant la queue dans une épicerie et qui déci-
dent de ne plus se quitter. Un vieillard explique sa triste vie de modeste employé et accuse un renard argenté d’avoir tué sa femme, une jeune femme dont
le mari est en Silésie accuse la guerre de défaire les couples, une mère de famille accuse les riches et le marché noir d’affamer les gens, une jeune fille regrette
l’avant-guerre merveilleux, un juif se déclare tout simplement juif.
Joint manuscrit intitulé « Le Décret » sans lieu ni date (1943), 24 pages 21/27 cm
Ce manuscrit est copié par madame Marcel Aymé, une préoriginale est parue dans « Candide » le 29 octobre 1941.
17 LE PROVERBE 1943
Un manuscrit autographe 3 500 / 4 000
Manuscrit autographe,
sans lieu ni date, 4 pages 1/4, 23/36 cm, à l’encre bleue, quelques ratures et corrections surtout en dernière page où l’écriture devient
presqu’illisible, 10 petits visages à la plume en marge du texte
Cette nouvelle fut publiée dans « Candide » le 15 novembre 1939.
Ce manuscrit semble être une première version de celle éditée dans la Pléiade (p.405). En effet dans l’édition, la seconde moitié de la p.405 et toute la p.406
ont été rajoutées au manuscrit original ainsi que le troisième tiers de la p.410 et la première moitié de la p.411.
De plus le manuscrit présente de nombreuses variantes dans les dialogues tout en gardant l’ambiance générale de la nouvelle.
Cette nouvelle est une satire de l’éducation familiale : Lucien fils d’un père autoritaire, M. Jacotin, n’a pas fait son devoir de français. Après avoir sermonné
son fils, le père décide de lui dicter son devoir. Malheureusement, le devoir obtient un 3, le fils pour ne pas vexer son père lui dit qu’il a eu 13. Le père décide
alors d’aider son fils pour chacun de ses devoirs.
18 LA VOUIVRE 1943
Conte fantastique issu d’une vieille légende comtoise qui dévoile l’influence du paganisme face au christianisme dans le monde pay-
san. La Vouivre a été portée à l’écran par Georges Wilson avec Lambert Wilson et Suzanne Flon en 1988.
Un manuscrit autographe 70 000 / 90 000
Manuscrit autographe,
sans lieu ni date (1943), 67 pages 2/27 cm, quelques ratures et corrections. Manque la première page.
Le roman est paru en préoriginale dans « La gerbe » du 22 juillet au 9 décembre 1943, et chez Gallimard le 27 novembre 1943. La plupart des corrections,
des suppressions de passages, sont signalées dans la Pléiade p.1870.
Conte faisant apparaître le personnage fantastique de la vouivre, issu de la tradition celtique. Elle porte un diadème orné d’un magnifique rubis, quiconque
veut s’en emparer succombe aux morsures de centaines de serpents. Elle apparaît sous la forme d’une séduisante jeune fille au héros : Arsène Muselier, paysan
prudent qui va tisser avec elle des liens d’amitié. Il est amoureux de sa voisine, mais les deux familles sont en conflit, il est ému par Belette la jeune servante
qui est amoureuse de lui. Le curé veut essayer de regagner ses ouailles en organisant une procession contre la vouivre, mais le maire radical et laïc est dans
un grand embarras. Belette, apprenant les fiançailles d’Arsène décide de se suicider en volant le rubis, Arsène se précipite pour la sauver des serpents mais
ils meurent tous les deux. La vouivre ne connaîtra pas le mystère de la mort.