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SÉGUR
(Sophie Rostopchine, comtesse de) (1799-1874) –
Le mauvais génie
Manuscrit autographe signé en page de titre : « Le mauvais génie par Mme la Csse de Ségur née Rostopchine »,
sans lieu ni date (1867), 292 demi-pages in-4, nombreuses ratures et corrections, rajouts en marge. Reliure demi-
maroquin bordeaux (dos et charnières usés). Les manuscrits de la comtesse de Ségur sont très rares.
18 000/20 000
Il s’agit du manuscrit complet du « Mauvais génie » ayant servi à l’impression du conte dans la bibliothèque rose. Celle-
ci, créée par Hachette pour les enfants, fut inaugurée par les contes de la comtesse de Ségur. « Le mauvais génie » parut
en 1867. Chaque livre était dédié à un de ses petits enfants.
Le manuscrit ne présente que quelques rares variantes avec le texte édité : un article enlevé, un adjectif ajouté, quelques
variantes dans l’orthographe, des guillemets ajoutés dans certains dialogues : p.1 : « petit drôle » devient « polisson » ;
p.83 : « de beaucoup de désagrément » devient « très désagréable ; p.279 : « Et chacun fit un signe de croix à cette
intention » : phrase supprimée dans l’édition ; plusieurs lignes ont été ajoutées dans l’édition p.698 correspondant à la
p.277 du manuscrit ; mais les titres des chapitres sont identiques ainsi que le corps du texte. Dans l’édition des contes
par Robert Laffont (septembre 1990) des notes en bas de page indiquent les corrections que la comtesse a faites dans
son propre manuscrit (appelé brouillon) : note p.565 : « il n’y avait dans le premier brouillon que trente sept dindes » ;
p.11 du manuscrit la comtesse a en effet rayé trente pour le remplacer par quarante…
Dans ce roman également très moralisateur, la comtesse de Ségur confronte Julien un petit orphelin adopté, après la mort
de ses parents, par la famille Bonard, famille de paysan pauvre, enfant travailleur, honnête, croyant, à Frédéric Bonard
fils, gentil mais faible et paresseux influencé par Alcide fils de cabaretier son mauvais génie qui l’entraine à voler et à
mentir à ses propres parents. Heureusement un brin d’humour est donné par M. Georgey, un anglais fantasque au langage
curieux mêlé de mots anglais, très riche et très généreux, venu travailler en France qui se prend d’affection pour l’honnête
Julien. Il sauve à plusieurs reprises Frédéric qui ne retrouve le pardon et l’estime de ses parents qu’en s’engageant dans
l’armée, devenant un soldat modèle gagnant des galons et des médailles. Quant à Alcide, également engagé dans l’armée,
mais continuant ses méfaits, il sera condamné à la peine de mort.
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