123 CROZET (Julien-Marie) et MARION-DUFRESNE. Nouveau voyage à la mer du Sud.
Paris, Barrois l'aîné, 1783
.
In-8, veau marbré, filet à froid, dos lisse orné, pièce de titre rouge, tranches rouges (
Reliure de l'époque
).
4 000/5 000
€
Chadenat, n°632. — Hill, 401. — Kroepelien, n°1104. — Sabin, n°72371.
É
DITION ORIGINALE
,
DE LA PLUS GRANDE RARETÉ
,
DU RÉCIT DE L
'
UNE DES TOUTES PREMIÈRES EXPÉDITIONS FRANÇAISES EN
A
USTRALIE ET EN
N
OUVELLE
-Z
ÉLANDE
.
Le capitaine Marion-Dufresne avait été chargé de ramener dans sa patrie Aotourou, le célèbre Tahitien amené en France
en 1769 par Louis-Antoine de Bougainville. Après avoir appareillé de l'île de France (aujourd’hui l’île Maurice) en
octobre 1771, l'expédition navigua vers le sud où elle visita les îles du Prince-Édouard et découvrit les îles Crozet en
janvier 1772. Elle relâcha ensuite à la Nouvelle-Hollande (l'Australie), plus précisément en Tasmanie (février 1772), puis
explora les côtes de la Nouvelle-Zélande, où Marion-Dufresne et quelques-uns de ses hommes furent tués et mangés par
les Maoris. Les commandants en secondAmbroise Le Jar Du Clesmeur et Julien-Marie Crozet vengèrent la mort de leurs
compagnons, poursuivirent la navigation en direction de l'île de Guam (dans l'archipel des Mariannes) et des Philippines,
et rentrèrent à l'île de France en 1773.
Ces marins furent les premiers Français à fouler le sol de l’Australie, quelques semaines avant l’explorateur breton
Aleno de Saint-Aloüarn qui en prit possession au nom de Louis XV le 30 mars 1772 ; de même, ils suivirent de près les
traces de Jean-François Marie de Surville, qui atteignit la Nouvelle-Zélande en 1769.
L’ouvrage a été publié par l’astronome et navigateur Alexis Marie Rochon, qui s'appuya sur les journaux de Crozet.
Il renferme une longue description sur la Nouvelle-Zélande, qui resta pendant longtemps la source la plus importante
sur cette contrée avec celle laissée par James Cook.
L’illustration comprend 7 gravures sur cuivre (2 cartes, la figure d'un cèdre et 4 belles planches représentant des Maoris).
Très bel exemplaire, bien complet du dernier feuillet portant l’extrait des registres.
Deux ex-libris gravés mutilés. Petite fente dans le blanc du titre. Petits trous de vers sur deux mors.
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