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THIERS
(Adolphe) (1797-1877)
5 documents :
100/150
€
L.A.S. à son collaborateur Desages, Rome 18 septembre 1836, 2p.1/2 in-8 : «…j’ai trouvé pour la France et ses affaires
une surprenante curiosité…qu’on le veuille ou non la France est à la tête du mouvement, et les gens même les plus
timorés n’aiment pas à la voir reculer… » il ne se mêle pas de politique et admire « les vieilles choses que Rome
renferme » il va rencontrer Latour- Maubourg ; L.S. à Frédéric Chassériau Paris 24 novembre 1841 1p.in-4 : Il remercie
pour l’envoi de la correspondance du préfet maritime de Toulon et regrette la perte des rapports de l’amiral Ganteaume ;
L.S. 1859 : Il remet un rendez vous ; L.A.S. à Desages (Des Tuileries s.d.) : « Faites préparer un courrier pour le
soir…afin d’envoyer à Berlin le reste de la bijouterie du prince… » ; Billet autographe signé à Desages (s.d.) le priant
de venir tout de suite.
Joint nouvelles à la main sur un dîner chez Thiers et une visite du duc d’Aumale et du duc de Joinville « chez l’exécutif ».
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DAUDET
(Léon) écrivain et homme politique français (1867-1942)
Manuscrit autographe signé, sans lieu ni date, 6 pages in-folio, collées sur papier fort.
400/500
€
Manuscrit intitulé « Vie infernale d’Adolphe Boche » : montrant que la vanité s’emparant d’un écrivain le conduit au
désespoir : « La renommée de Boche s’accentuant, il servit de drapeau à ce qu’on appelait alors la « jeunesse symboliste »
Il fut entouré et adulé par un certain nombre de petits ratés…moins par admiration réelle que pour embêter les grands
confrères, les autres auteurs à succès. Ce fut alors que le démon terrible de la «vanité littéraire » s’empara de l’âme de
l’ancien employé et la tirailla sans relâche. La lecture des journaux devint dans toute la maison…l’épreuve de la matinée.
N’était-il pas question, …de la gloire naissante qu’Adolphe aussitôt s’emportait, hurlait…Si, par contre, un article
élogieux, un entrefilet, ou seulement le rappel du nom apparaissaient, Boche instantanément devenait cordial et affable…
ces sautes d’humeur…ne servaient point le talent de Boche. Il eut alors la fâcheuse idée d’utiliser sa bile dans une
brochure aux hommes de mon âge…les petites revues indignées vomirent l’ingrat Adolphe Boche… » Il se tourna vers
le théâtre mais n’eut qu’un succès médiocre «… le plus terrible c’est que Boche, désireux de confondre ses détracteurs,
se mit avec acharnement au travail et s’aperçut avec effroi et stupeur que ses facultés littéraires le quittaient … ».
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