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237 [PITHOYS (Claude)]. L'Apocalypse de Meliton. Ou revelation des mysteres cenobitiques.
Saint-Léger, Noël et
Jacques Chartier
[Amsterdam, Elzévier],
1662
. In-12, vélin, dos lisse portant le titre à l'encre (
Reliure de
l'époque
).
300 / 400
Caillet, III, n°8704. — Haag, VIII, 259-260.
Édition originale de cet écrit satirique dénonçant les abus de l'état monastique, orné d'un joli frontispice gravé sur
cuivre montrant la perception des dîmes par les moines.
Né en Champagne, Claude Pithoys (vers 1587-1676) entra jeune dans l'ordre des Minimes. Il embrassa ensuite la
Réforme et devint avocat et professeur à Sedan. Ce libelle, qu'il composa sous le pseudonyme de Méliton, qui était
évêque de Sardes au IIe siècle de notre ère, constitue une étude des plus intéressantes sur les mœurs, usages, doctrines
et quêtes des ordres monastiques de l'époque. Il aurait été imprimé à Amsterdam par les Elzévier.
Ex-libris manuscrit de l'époque au verso du titre :
Rogouet
.
De la bibliothèque Guy Bechtel, avec ex-libris.
Titre découpé en tête, sans manque de texte ; légères mouillures en tête et pied des cahiers. Tache au cahier F. Manque
la première garde. Trace noire sur le second plat.
238 POÉSIE BURLESQUE. — PASSION DE NOSTRE SEIGNEUR (La), en vers burlesques. Dédiée aux âmes
dévotes.
Paris, chez la veuve Jean Rémy, 1649
. — REPROCHES DE S. PIERRE, et des deux larrons, à Judas, sur
la douloureuse Passion de Nostre Sauveur Jésus-Christ.
Paris, chez la veuve Musnier, 1649
. Ensemble 2 plaquettes
de 8 pages chacune, reliées en un volume in-4, bradel cartonnage en percaline crème, emblème doré sur le premier
plat, dos lisse, titre en long (
Reliure de la fin du XIX
e
siècle
).
800 / 1 000
Éditions originales de ces deux pièces en vers burlesques, rarissimes et invraisemblables, sur la Passion de Jésus-Christ.
La première, qui n'a aucun rapport avec la Fronde, a été citée par Moreau dans sa bibliographie sur les
Mazarinades
,
celui-ci disant avoir voulu montrer jusqu'où a été la folie du burlesque. Quant à la seconde, c'est bien un pamphlet
(cf. Moreau, n°3461).
Cette fureur de burlesque, dont à la fin nous commençons à guérir, étoit venue si avant, que les libraires ne vouloient
rien qui ne portât ce nom ; que par ignorance, ou pour mieux débiter leur marchandise, ils le donnoient aux choses
les plus sérieuses du monde, pourvu seulement qu'elles fussent en petits vers : d'où vient que durant la guerre de Paris,
en 1649, on imprima une pièce assez mauvaise, mais sérieuse pourtant, avec ce titre, qui fit justement horreur à tous
ceux qui n'en lurent pas davantage : La Passion de Notre-Seigneur en vers burlesques ; et le savant M. Naudé, qui fut
sans doute de ce nombre, l'a comptée dans son Dialogue entre les ouvrages burlesques de ce temps
(Pelisson et
d'Olivet,
Histoire de l'Académie française
, I, 1858, p. 80).
Vignette sur bois montrant une Crucifixion sur le titre de la première pièce.
De la bibliothèque Frédéric Lachèvre, avec son emblème doré apposé sur le premier plat et son ex-libris gravé.
Légères rousseurs. Quelques jaunissures sur la reliure.
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