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258 SANNAZAR (Jacques). L'Arcadie.
Paris, Michel de Vascosan pour
[luy, et]
Gilles Corrozet, 1544
. In-8, maroquin
rouge, double filet doré, dos orné de caissons fleurdelisés (
Reliure du XVIII
e
siècle
).
1 200 / 1 500
Première édition de la traduction française, rarissime. Elle a été établie par Jean Martin, secrétaire de Maximilien
Sforza et du cardinal de Lenoncourt, également connu pour avoir été le traducteur des traités de Serlio, de Vitruve et
d'Alberti.
Ce roman pastoral en douze épisodes, en vers et en prose, est né des voyages du poète napolitain Jacopo Sannazaro,
alors en proie à un grand amour non partagé. Ce chef-d'œuvre, composé vers 1481-1486, avait circulé dès sa
conception sous forme de manuscrit à la cour de Frédéric d'Aragon auquel l'auteur était attaché. Il fut publié pour la
première fois en 1504 à son insu.
Belle impression en caractères italiques sortie des presses de Michel de Vascosan.
Exemplaire un peu court de marges, titre sali.
Reliure restaurée, le caisson supérieur du dos refait. Le dernier feuillet, blanc, n'a pas été conservé.
259 SCARRON (Paul). Le Virgile travesty en vers burlesques.
Suivant la copie imprimée à Paris, 1668
. 2 parties en
un volume in-12, maroquin rouge, triple filet doré, dos orné, dentelle intérieure, tranches dorées (
Duru, 1853
).
500 / 600
Édition ornée de 2 frontispices allégoriques, identiques, représentant Apollon couronnant le poète, et de 8 figures à
pleine page gravées en taille-douce.
Le recueil, qui se divise en 8 livres, se joint à la collection des Elzevier. Il porte sur le titre la marque au Quaerando.
De la bibliothèque F. Renard, avec ex-libris gravé.
Petit choc sur le dos.
260 SCARRON (Paul). Œuvres. Nouvelle édition.
Amsterdam, J. Wetstein, 1752
. 7 volumes in-12, maroquin rouge,
triple filet doré, dos orné, dentelle intérieure, tête dorée, non rogné (
Capé
).
600 / 800
Cohen, 945-946.
Édition très complète, ornée d'un portrait gravé de Scarron, de 6 frontispices dessinés par
Dubourg
et gravés par
Folkema
, et de 7 fleurons de titre.
Très bel exemplaire, relié sur brochure par Capé.
261 SÉNECÉ (Antoine Bauderon de). Satyres nouvelles.
Paris, Pierre Aubouyn, Pierre Emery, Charles Clouzier et
Jacques Villeri, 1695.
In-12, maroquin rouge, triple filet doré, dos orné, dentelle intérieure, tranches dorées sur
marbrure (
Hardy
).
400 / 500
Édition originale.
Après une jeunesse riche en aventures héroïco-galantes, Antoine de Sénecé (1643-1737) devint le premier valet de
chambre de la reine Marie-Thérèse, puis le protégé de la duchesse d'Angoulême. Il écrivit d'assez nombreuses pièces
en vers qui l'on fait considérer comme le dernier des poètes de cour.
Le volume s'ouvre sur une épître en vers de l'imprimeur au lecteur, suivie des
Travaux d'Apollon
, poème satyrique qui
fut apprécié de Jean-Baptiste Rousseau et de Voltaire ; il se termine sur deux satyres intitulées
Les Auteurs
et
Le Nouvelliste
.
Très bel exemplaire, réglé.
262 SIGOGNES (Charles Timoléon de Beauxoncles, seigneur de). Le Balet des quolibets, dansé au Louvre, et à la
Maison de Ville.
Paris, Augustin Courbé et Antoine de Sommaville, 1627
. Plaquette in-8 de 16 pages, maroquin
citron, double filet doré, dos orné, pièces de titre rouge et noire, dentelle intérieure, tranches dorées (
Trautz-
Bauzonnet
).
1 200 / 1 500
U
NIQUE ÉDITION
,
DE LA PLUS GRANDE RARETÉ
,
DE CE BALLET
-
MASCARADE REPRÉSENTÉ À LA COUR DE
G
ASTON D
'O
RLÉANS
le 4 janvier 1627.
Cette pièce graveleuse, de la même veine que
Le Balet des andouilles
, également composé par l'auteur, s'inspire de
l'œuvre de Rabelais et adopte pour ses personnages des noms tout aussi étranges : maître Aliborum, maître Mouche,
maître Antitus des Cressonnières, le capitaine Rifandouille, Jocrice, etc.
C'est la première apparition de ce type de naïveté comique, qui appartient essentiellement au Théâtre français et qui
descend en ligne directe du berger Agnelet de la farce de Pathelin. Tous ces personnages luttent d'équivoques
rabelaisiennes et de grossières obscénités
(Soleinne, III, n°3265).
Pierre Louÿs, dans Antée, revue mensuelle publiée à Bruges (n° du 1er mai 1907), analyse l'œuvre de Sigognes et dit
que ce dernier
a créé en France la poésie burlesque sous une forme dont on peut mesurer la valeur à la durée,
puisqu'elle est immuable depuis trois cents ans. Il
[Sigognes]
a été d'abord — bien plus que Maturin Régnier —
le maître ou plutôt le modèle des poètes satyriques.
Très bel exemplaire.
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