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83 [LE JAY (Gabriel François)]. Le Triomphe de la Religion sous Louis le Grand représenté par des inscriptions &
des devises, avec une explication en vers latins & françois.
Paris, Gabriel Martin, 1687.
In-12, maroquin rouge,
large dentelle droite sur les plats, dos orné, roulette intérieure, tranches dorées (
Reliure de l'époque
).
1 000 / 1 500
€
De Backer-Sommervogel, IV, 766. — Landwehr,
Romanic
, n°465. — Praz, 400.
Unique édition de cet ouvrage rédigé pour célébrer la révocation de l’édit de Nantes (18 octobre 1685). Il se présente
comme un panégyrique de la destruction de l'hérésie par Louis XIV dont l'auteur fait l'éloge dans sa dédicace :
C'est
le rétablissement & le Triomphe de la Religion, qui par vostre piété & par vostre zéle se voit aujourd'huy élevée à ce
haut point de grandeur, d'où les troubles de l'Hérésie & les malheurs de ces derniers siécles l'avoient fait déchoir.
(...)
comment par la seule force de vos Edits & par les douceurs d'une bonté paternelle, vous avez pû en moins d'un an
ramener à l'Eglise plus d'un million d'Hérétiques, renverser plus de seize cens monumens de l'Impiété, & exterminer
de la France un Party dangereux, que les Rois vos prédécesseurs avoient tenté inutilement d'abattre avec des armées
entières.
L'illustration comprend un frontispice architectural, une vignette en tête de la dédicace ornée d'un portrait en médaillon
du souverain, et 22 emblèmes gravés en taille-douce d'après des dessins de
Corneille le jeune
et placés dans des
encadrements de style baroque. Les devises et inscriptions furent faites pour être placées dans la salle où se prononça
cette harangue au Lycée Louis le Grand.
Gabriel François Le Jay (1657-1734), entré au noviciat des jésuites en 1675, professa avec éclat la rhétorique et
l'éloquence dans divers collèges de Paris.
La traduction latine des vers a été établie par le philosophe et écrivain Bernard le Bovier de Fontenelle.
Ex-libris manuscrit
Girault
sur une garde. Initiales MM écrites à la plume sur le premier plat.
Très bel exemplaire, dans un maroquin d'époque orné d’une très fine dentelle.
Deux mors faibles en tête ; coins épidermés et reteintés.
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