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DE LA COLLECTION D’UN AMATEUR
282 CÉLINE, Louis Ferdinand. Voyage au bout de la nuit Paris, Denoël et Steele. 1932. In-8, box noir, plats entièrement
recouverts d’un décor avec effet de perspective, constitué de fenêtres juxtaposées selon quatre plans différents, mosaï-
quées en creux et en relief, alternativement claires ou foncées, en box blanc, gris clair et gris foncé ; au dos rappel de
ce décor et nom de l’auteur et titre poussés à l’œser blanc, doublure et garde de chamois rouge, couverture et dos, non
rogné, tranches dorées sur témoins, chemise demi-box noir à recouvrement, étui (P. L. Martin).
20 000 / 25 000
Edition originale, tirée à 110 exemplaires. Un des 100 exemplaires sur Alfa, enrichi de 10 pages manuscrites autographes de brouillon :
les 6 premières pages (dont 5 au dos d’un feuillet de Certificat médical de l’assistance, de la commune de Clichy, où Céline exerça de
1929 à 1937) contiennent les prémices d’une chanson — certaines strophes sont reprises et modifiées : “je te crèverai charogne un vilain
jour / je te ferai sous les mires deux gras trous noirs !” ; les 4 autres pages, contenant de nombreuses ratures, sont des fragments de notes
autobiographiques : “mes livres sont classiques… entendu !..; tout le monde le reconnaît, classiques d’une époque décadente !…” ; Céline
mentionne également sa correspondance avec Georges Altman, puis évoque la traduction en russe du Voyage par “Titine Triolet” et
“Laragon”.
Exceptionnelle reliure de Martin dont le décor en perspective, techniquement complexe, donne le sentiment de plonger directement au
cœur du volume tout en rappelant le vertige de Bardamu quand il arrive à New York.
(Ex-libris Catherine R.)