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283.
PHILIPPE-ANTOINE GROUVELLE
(1758-1806)
Littérateur, homme politique et diplomate ; secrétaire du Conseil exécutif provisoire, il s’occupa de l’incarcération de Louis XVI auTemple.
Lettre autographe signée, Paris 14 novembre 1792, à un citoyen ; 1 page et demie in-4.
Il le remercie de l’envoi d’un ouvrage : « nous avons grand besoin de lumières sur cette question : de toutes les mauvaises besognes
de l’assemblée Constituante, l’organisation du Pouvoir exécutif est peut-être la pire : la distribution des départemens est on ne peut
plus mal conçue : il faut avouer que la nécessité de conserver l’institution monstrueuse de la royauté obligeait les méchaniciens de
compliquer leur machine, et de sacrifier les choses aux hommes, les principes aux convenances. […] j’ai moi-même conçu un Plan
nouveau qui s’éloigne infiniment de la construction actuelle ». Il voudrait refaire son ouvrage sur MONTESQUIEU…
100 - 120
284.
CHARLES-MARIE DE LA CONDAMINE
(1701-1774)
Mathématicien, voyageur et littérateur.
Pièce autographe signée dans le texte (à la 3e personne), 3 mai 1759 ; 1 page in-8.
« Le petit Lucas ira au sortir de l’academie recevoir de Mr de FOUCHY la dissertation latine de M. Roncali in varilarum inoculationem,
et l’extrait que M. de la Condamine en a lu a l’academie »…
200 - 250
285.
CLÉMENT-CHARLES-FRANÇOIS DE L’AVERDY
(1723-1793)
Homme d’État, contrôleur général des Finances.
Lettre autographe signée, Paris 5 décembre 1787, à M. François procureur au Châtelet ; 1 page in-4.
Il a marié ses trois enfants : « Le 1
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est M
de
la M
ise
de LA BRIFFE à laquelle j’ai donné en dot deux cent mil livres paiés comptant […
] La 2
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à M. le vicomte de SESMAISONS, et elle a recu cent mil livres acompte de 200000 à elle donnés en dot. Pareille somme dotale
a été pour moi constitué a M
de
de BELBEUF ma derniere fille et n’est pas paiée. [….] le fonds de douaire de ma femme est remploiée
sur mon marquisat de Gambais qui vaut environ un million »… ON JOINT une p.s., 1764.
80 - 100
286.
SIMON NICOLAS HENRI LINGUET
(1736-1794)
Avocat et journaliste.
Lettre autographe signée et pièce signée avec ajouts autogr., 1786-1790 ; 1 page in-4 et 1 page obl. in-8 en partie impr.
9 septembre 1786, à M. et Mme PERREGAUX : « M. Linguet » ira dîner avec eux « mardi prochain »… – 24 décembre 1790, bulletin
d’abonnement et reçu de 33 livres du citoyen PERREGAUX pour la souscription de la sixième année des Annales politiques, civiles et
littéraires de Linguet.
80 - 100
287.
LOUIS XIV
(1638-1715)
Pièce signée « Louis » (secrétaire), contresignée par Jean-Baptiste COLBERT DETORCY, Versailles 19 janvier 1701 ; 17 pages in-fol., reliure
moderne parchemin aux armes royales dorées sur les plats.
IMPORTANTES INSTRUCTIONS POUR LA CAMPAGNE DE 1701 DANS LES PAYS-BAS ESPAGNOLS LORS DE LA GUERRE DE
SUCCESSION D’ESPAGNE.
Mémoire du Roy pour servir d’instruction au Sr de Puysegur Brigadier dans les armées de Sa Majesté Lieutenant Colonel de son
regiment allant par ses ordres à Bruxelles. [Inquiet de la présence de nombreuses troupes de garnison des Provinces-Unies dans les
places de la « barrière » des Pays-Bas en vertu du traité de Ryswick, décidé à reprendre ces places et à en exclure les Hollandais,
Louis XIV envoie son conseiller militaire, le marquis de PUYSÉGUR, en mission diplomatique à Bruxelles. Ce dernier s’entretiendra le
23 janvier 1701 avec l’Électeur Maximilien-Emmanuel de Bavière et le marquis de Bedmar, commandant en chef des troupes royales
espagnoles, pour prendre les mesures nécessaires. Les trois hommes décideront de mener d’une opération militaire sur les places
occupées la nuit du 5 au 6 février.]
Le présent mémoire, destiné à préparer l’entrevue, retrace la genèse du problème et les raisons de cette visite. Lors de l’exécution
du testament du Roi d’Espagne, la principale volonté de Louis XIV a été d’assurer la paix, « quil estoit impossible de conserver en
Europe en suivant les mesures prises avec le Roy d’Angleterre et avec les Etats generaux pour la maintenir […] On a vu cependant
depuis l’acceptation du testament que les Hollandais ont non seulement différé de reconnoistre le Roy d’Espagne en cette qualité ;
mais encore quils employent toute sorte de moyens pour former s’il est possible de nouvelles lignées aussi fortes que la dernière
faite contre Sa Majesté dans la guerre terminée par la Paix de Ryswick. […] Sa Majesté a connu d’abord limportance dont il estoit de
les faire sortir, mais persuadée que les Holandois désireroient la Paix, informée d’ailleurs des dispositions de la nation angloise, Elle a
jugé jusqu’à present que le bien public demandoit quelle suspendit l’allarme quelle causeroit egalement aux deux nations en obligeant
les Holandois à se retirer. Il paroissoit necessaire datendre la tenue du parlement d’Angleterre sans donner aucun nouveau sujet
d’inquietude »… Louis XIV a été alerté par le marquis de Bedmar sur la situation de certaines places, dont celle du duché de Gueldre,
où « il n’y a point à la vérité de troupes holandoises […], mais celles d’Espagne y sont faibles et en petit nombre. Le Sr de Puységur
verra par l’estat joint à ce mémoire que les deux régiments qui sont dans cette province ne montent qua 686 hommes »…
LIVRES & AUTOGRAPHES Hôtel Drouot
25 avril 2014