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ALPHONSE DAUDET
(1840-1897).
Lettre autographe, [février 1877], à un ami ; 2 pages in-8.
INDICATIONS POUR LA PRÉPARATION D’UN ARTICLE DE CRITIQUE DRAMATIQUE.
« Rendez-moi ce service de me faire une centaine de lignes de compte-rendu sur Le Docteur Ox opérette des Variétés […] Je suis
obligé de sortir et je n’ai que la moitié de mon feuilleton ». Il lui communique ses notes prises lors des représentations : Docteur Ox
de Philippe Gille et Mortier musique d’OFFENBACH, tiré d’une jolie nouvelle de Jules VERNE. Quiquendone, ville flamande, habitants
lourds, endormis, mœurs régulières, automatiques, réglant leur vie sur un superbe beffroi archi-bourgeois (la ville et le beffroi sont
empruntés à Edgar Poë Le Diable dans le beffroi étonnante nouvelle). Le Docteur Ox veut bouleverser cette ville, sature l’air d’oxygène
pur, grise tous ces flamands, qui deviennent vifs, ardents, passionnés, enflammés, de vrais Parisiens. Voilà le cadre. Pour l’action nos
librettistes ont inventé une princesse Géorgienne Prascovia qui poursuit le Docteur de son amour. Pas besoin d’oxygène celle-là elle
est assez vivante et enflammée tour à tour bohémienne, servante, étudiant flamand elle poursuit son docteur et finit par l’avoir. Fable
peu compliquée, mais c’est nécessaire dans une opérette pour laisser la place aux duos, airs, chœurs. De l’esprit, de la gaîté, plus de
distinction qu’on n’en met d’ordinaire dans ce genre d’ouvrages. OFFENBACH a fait de jolies musiques. Fécondité. Mais trop toujours
le même moule. Il s’imite, se rencontre à tout bout de champs. Quelques pièces neuves, bien frappées, sortent de la banalité de cette
monnaie courante. Ainsi la marche et l’air des bohémiens, rythme original, admirablement chanté par Mme JUDIC qui fait Prascovia.
Elle mène sa voix fort bien, pur cristal fin, fin, ne casse jamais. Jolis costumes ». Il évoque les autres interprètes de ce « spectacle
charmant ». Il passe vite sur L’Hetman de Paul Déroulède à l’Odéon, pour signaler la « lecture dramatique » faite par Charles
GRANDMOUGIN, « un jeune homme. 4 actes en vers », de son poème dramatique Prométhée : « Jeunesse ne doute de rien. En
plein boulev. des Capucines, à deux pas des Bouffes, à côté des restaurants de nuit. Un poeme dramatique en 4 actes ou parties […
] Très applaudi. Et il est venu du monde »…
O
N JOINT
2 billets a.s., un portrait photographique, et divers documents.
500 - 600
€
295.
ERIC-MAGNUS, BARON DE STAËL-HOLSTEIN
(1749-1802)
Ambassadeur de Suède à Paris, il épousa en 1786 la fille de
Necker.
Lettre signée, Paris, 4 septembre 1786, au comte de
VERGENNES ; 1 page in-fol.
Au sujet des lettres de félicitation du Roi et de la Reine de
Suède à Louis XVI pour « la naissance de Madame Sophie
»… (Marie-Sophie-Hélène-Béatrix, fille de Louis XVI et
Marie-Antoinette, née le 29 juillet 1786 et morte le 27 juin
1787).
80 - 100
€
296.
SARAH BERNHARDT
(1844-1923)
.
Photographie avec dédicace autographe signée, 1920 ; 20,5 x
13 cm, contrecollée sur carte à la marque du photographe A.
BERT 46,5 x 35 cm (légers défauts).
Portrait de l’actrice en tenue de ville, assise dans un
fauteuil gothique, dédicacé : « à Yvonne Vincent l’aimable
jeune femme dévouée à mon théâtre. Souvenir de Sarah
bernhardt 1920 ».
200 - 250
€
LIVRES & AUTOGRAPHES Hôtel Drouot
25 avril 2014
297.