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187. Sept Lettres de l’acteur Robert LE VIGAN à Paul BONNY (4 longues lettres in-12 à l’écriture serrée, une carte télé-

gramme et deux lettres in-8) . Ecrites de fin Septembre 1944 à Février 1945, l’acteur évoque avec Paul Bonny de nombreux sujets et en particulier, des relations avec Céline. Evoquant leurs projets de fuites vers le Danemark, il implore l’aide de Bonny pour faire intervenir BRINON ; « il saura lui s’il y a une chance pour la Suisse. Mais si oui, il faut que sa démarche soit fulgurante que nous ayons le temps d’emballer et d’arriver, Sigmarigen ne sera pas non plus éternel pour nous !... j’espère que la réponse de la Suisse soit favorable…à moins que la Suisse conseillée par l’Angleterre ne refuse catégoriquement ».

Lasse de son exil il exprime sa déprime ; « nous sommes forts déprimés… loin des nôtres, la musique de la langue, le ton de la pensée, le climat mental est plus nécessaire que le pain. Nous ne pouvons durer, refaire sa vie, c’est pour les jeunes de trente ans et n’est-il pas question de cela puisque nous sommes condamnés et sans espoir ». Indéflectiblement lié à Céline il parle en son nom quant aux projets d’éxodes ; « Ferdinand ne rejoindra que si on lui donne certitude que la caravane fran-çaise sera dirigée vers ton pays ( La Suisse)… » Petite à petit Ferdinand en vient à l’idée de rejoindre même sans la certitude de la Suisse, mais avec l’espoir que la raison l’y conduiera bien… « il pense que si Morand et Drieu sont là bas il est nécessaire démonstration qu’il y soit aussi »… « A Sigmaringen, Ferdinand pourrait épanouir ses facultés médicales et littéraires ». Et de faire un constat désabusé sur sa propre situation ; « mon cas est aussi intéressant, les vedettes du théâtre et du cinéma n’ont pas été très reconnaissantes des bienfaits qu’elles ont obtenus de quatre années d’exercices artistiques franco-allemand. Moi et Maurice qui n’en n’avons jamais bénéficié somme là ». Les lettres de l’acteur sont de toute raretés. 2.500/3.000

Très rare lettre de remerciement à ce jeune professeur d’humanités à l’université de Chicago. Aidant matériellement Céline et sa femme, cherchant pour lui aux USA et en Angleterre un éditeur, Hindus aura durant de longues années des relations cahotiques pas-sant de l’estime à la contestation. La lettre présentée içi est indéniablement à classer dans le premier registre ; « Votre nom à fait un effet royal ! En un temps où nous n’avons plus de rois pour rendre justice et miséricorde il faut bien que les maîtres du barreau et particuliè-rement d’USA se substituent aux rois dans l’exercice de la justice ». 1.500/1.800