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2 janvier 1652 à Paris et mort le 14 avril 1721 à Paris, est
un homme politique français issu d’une famille de robe :
son père Guy Chamillart est procureur puis intendant.
Comme beaucoup de ses contemporains ambitieux, il
commence sa carrière comme conseiller au Parlement de
Paris en 1676, avant de devenir maître des requêtes en
1686, puis intendant de Rouen en 1689 et 1690. Apprécié
par Louis XIV, avec qui il joue au billard, il est protégé à la
Cour par Madame de Maintenon, ce qui lui permet
d’intégrer les services centraux de l’administration du
royaume à Versailles. Il se verra ainsi occuper les fonctions
d’un Jean-Baptiste Colbert comme contrôleur général des
finances dès 1699, puis celles de François Michel Le Tel-
lier de Louvois, comme secrétaire d’État de la guerre,
l’année suivante. Ces deux postes sont cependant trop
lourds pour ses minces compétences ; aussi est-il écarté des
affaires en 1708, en ce qui concerne les finances, et en
1709, en ce qui concerne la guerre. Son administration et le
choix des généraux pendant la guerre de Succession
d’Espagne (1701-1713) ont été vivement attaqués. Ces dé-
tracteurs font d’aillleurs circuler ce quatrain : « Ci-gît le
fameux Chamillart / De son roi le protonotaire, Qui fut un
héros au billard, Un zéro dans le ministère ». Réputé très
honnête homme, il ne fut, écrit Voltaire « ni politique, ni
guerrier, ni même homme de finance ». Henry-Bonaven-
ture-Augustin-Charpentier d’Audron, écuyer, seigneur vi-
comte de Couvrelles et Augy. Sa famille, issue d’un notaire
de Vic sur Aisne, qui vivait au milieu du 16
e
s., s’était
fixée à Compiègne, où elle avait rempli des charges judi-
ciaires. Il préféra le métier des armes et fut successivement
capitaine au régiment de Picardie, commissaire des gardes
du corps, ordonnateur des places de Charleroi et de Dinant,
chargé ensuite de la subsistance des troupes royales dans
l’électorat de Cologne. Grâce à la protection de son oncle à
la mode de Bretagne, Charpentier de Poissy, un des pre-
miers commis du grand ministre Louvois, ses « bons et
agréables services » lui valurent d’être anobli en 1696.
Louis XIV lui conféra, huit ans plus tard, la direction de
l’hôtel des Invalides, aux appointements élevés de 6000
livres. – Est. 50/75
22 COLINS (Pierre). Histoire des choses plus mémo-
rables,
advenues depuis l’an onze cens XXX jusques à
nostre siècle. Digérées selon le temps et ordre qu’ont do-
miné les seigneurs d’Enghien, terminez és familes de
Luxembourg et de Bourbon. Mons, François de Waudré,
1634, petit 4°, [16]-660 p. (saut de 99 à 200 ! sans
manque), plein vélin de l’époque (rel. salie, ex. défraîchi,
papier bruni, nombreuses soulignures à l’encre rouge, qq.
taches d’encre, f. de titre en partie détaché, tache au titre).
Édit. orig. rare. L’ouvrage est divisé en 3 parties : Histoire
de l’ancienne Maison d’Enghien, la Maison impériale de
Luxembourg et la Royale Maison de Bourbon. – Est.
50/100
23 Confession d’Augsbourg.
– Die Erste ungeänderte
rechte wahre Augspugische Confession. Ubergeben Anno
M.D.XXX. Hamburg, bei Johann Nauman und Gottfried
Liebezeit [au colophon : Gedruckt bei Caspar Holwein],
1680, 8°, [16] (dont le titre dans un encadrement gravé sur
bois)-111-[1] p., pleine basane havane racinée ancienne,
dos à 5 nerfs (coiffe de tête arrachée, dos fendillé, décollé
en tête le long de 2 caissons, coins usés, gardes changées,
la p. de titre tient collée à la garde supér. par sa marge laté-
rale, ex. manié avec mouillures claires et salissures, qq.
passages soulignés en rouge sur 5 p., travail de vers angu-
laire en marge pp. 51-90, texte complet). Édit. sans doute
fort rare dont aucune description ne figure au Worldcat. –
Est. 40/60
« LE BAL GÉNÉRAL PROCHAIN »
24 Congrès politique, ou Entretiens libres des puis-
sances de l’Europe ; sur le bal général prochain.
Avec
figures. Londres, T.R. Delorme, 1772, 8°, [6]-II-112-20-[1-
1 blanche] p., 2 grandes pl. dépliantes, cart. 19e (cart. défr.,
dos manquant). Ex. à toutes marges. Only edition of this
non-partisan satire on the follies of governments the world
over, all of whom have convened at an allegorical costume
ball. It is a satiric allegory on European wars. Especially
the two engraved plates are very appealing : the second one
depicts a grand conference room in which 26 figures, each
representing a different country, converse politely while
seated along three sides of the room ; the Pope and an Ot-
toman potentate are seated in the foreground and a world
map covers the rear wall. The first plate is a brilliant phan-
tasmagoric tryptich depicting the ball flanked by scenes
from heaven and hell : on the left a religious figure stands
in an archway opening into a grove ; in the center musi-
cians and guests dance with the devil ; on the right is a
scene of fire and brimstone and devil-like figures and
monsters in the fire, in the center background crowned
heads and ladies are entering. Chapter 25 is devoted to the
Americans : the speech is by « Les Ameriquains Sau-
vages » representing the American colonists. The last 20
pages contain the « Notes et remarques historiques », the
last leaf contains the « Clef des noms allégoriques des
puissances » (Darnton, The Corpus of Clandestine Litera-
ture in France 1769-1789, 113). – Est. 100/150
« DE LA PART DE L’AUTEUR »
25 DE NIEUPORT (C.F.). Essai sur la théorie du rai-
sonnement, précédé de la Logique de Condillac
avec des
observations. Bruxelles, M. Lemaire, 1805, in-12, [8]-423-
[1] p., 1 pl. dépliante, br. (petits manques de papier au dos).
Ex. à toutes marges. Au faux titre, la mention manuscrite :
« De la part de l’auteur ». Charles François De Nieuport est
un mathématicien (Paris, 1747 – Bruxelles, 1827). Pas-
sionné par les mathématiques, Nieuport serait, lors de son
séjour en France, entré en contact avec des scientifiques
célèbres tels que Condorcet, Charles Bossut ou d’Alem-
bert. – Est. 50/100
MANUEL D’ÉCRITURE
26 DEFARGUES (Joseph Henri). – Traité de l’écriture
sur l’enseignement,
ou, Nouvelle methode plus claire et
plus facile que toutes celles qui ont paru jusqu’à present ;
dans laquelle l’auteur, apres avoir place le corps de l’eleve
devant la table, lui avoir prescrit la position des jambes et
des bras, lui met la plume en main, et le conduit par une
gradation progressive a la formation des caracteres qui en-
trent dans la composition des differens genres d’ecriture,
meme de l’Expediee, dont on n’a encore parle dans aucun
ouvrage : ensuite il fait l’analyse de tous le caracteres
ranges chacun dans leur ordre naturel, appuyes sur des
principes sûrs, evidens et invariables qu’il demontre d’une
maniere simple et claire, par des exemples adaptes a
chaque article a la portee de tout le monde ; et principale-
ment de ceux que l’eloignement des grandes villes et la
mediocrite de leur fortune empechent de se procurer des
maistres par J.H. Defargues, maistre d’ecriture a Versailles.
Versailles, Chez l’auteur ; Paris, M. Jourdan, Beauble,
1787, grand in-folio, [4]-30-[2] p., 20 planches (1 non nu-
mérotée et 19 pl. numérotées 1 à 19), cart. ancien (défr.,
manques au dos). Entièrement gravé par Louis-Jacques
Beauble. – Est. 150/200
27 DESCARTES (René). Les Principes de la philoso-
phie
escrits en latin. Et traduits en françois par un de ses
amis [l’abbé Picot]. Paris, Henry et Nicolas Le Gras, 1659,
4°, [54-2 blanches]-477-[1 blanche], 1 pl. dépliante h. t. et