lyte Daeye (Gand, 1873 – Anvers, 1952). Lettres mss. et ta-
puscrites, en français et néerlandais, de Joseph de Lange
(1883-1948), architecte et secrétaire du cercle anversois
« L’Art contemporain » (certaines sont de Enrique Mistler,
banquier, mécène, grand collectionneur d’art et président
dudit cercle). Toutes ces lettres, la plupart à l’en-tête de
« L’Art contemporain », sont datées de 1924 à 1950 et con-
cernent diverses expositions et salons d’artistes contempo-
rains, tels que Rik Wouters, Tytgat, Ensor, Jakob Smits,
Fritz van den Berghe, Van de Woestijne, et quelques autres.
Cet ensemble comprend également une lettre ms. du peintre
Louis Van Lint (1950), de 3 lettres du peintre bruxellois
Armand Vanderlick (1939), 1 lettre agrémentée d’un poème
de Roger Méquillet-Claudel ainsi qu’une dizaine de lettres
mss du sculpteur George Minne. Ces dernières, datées de
1917 à 1929, depuis Gand, Laethem-St-Martin ou encore
d’Angleterre, concernent un projet d’exposition ainsi qu’une
demande d’argent afin de libérer son neveu retenu prison-
nier en Allemagne. Bel et intéressant ensemble. – Est.
200/300
883 BENJAMIN (René). Manuscrit autographe signé et
daté
(1930), 24 feuillets anopistographes à l’encre, montés
sur onglet et reliés en un vol. en demi-chagrin rouge (lég.
frotté), ratures et corrections. René Benjamin (1885-1948)
est un écrivain, journaliste et conférencier français. Prix
Goncourt en 1915 pour son roman « Gaspard ». Ami de
Maurras et de Léon Daudet, il soutint le maréchal Pétain
pendant l’occupation allemande. Il avait été reçu à
l’Académie Goncourt en 1938. Belle introduction au théâtre
de Beaumarchais : « il monte à l’assaut des privilèges, il fait
flèche de tout mot, il a un brio éclatant, il est agité, fanfaron,
et il entraîne les jolies femmes, avec mille folies ». Benja-
min analyse particulièrement « Le Barbier de Séville » et
« Le Mariage de Figaro »./
IDEM. Manuscrit autographe
signé,
intitulé « La France retrouve son âme. Chantier de
jeunesse », 7 feuillets anopistographes à l’encre, ratures et
corrections. Cartonnage à la Bradel plein papier, étui, pièce
de titre au dos de l’étui. Ce texte de 1940 décrit avec en-
thousiasme le chantier de jeunesse installé dans la forêt de
Tronçais ; dans ce « Chantier Maréchal Pétain », qui rem-
place heureusement la caserne, des jeunes gens font du
charbon de bois et apprennent la tenue, l’ordre et la solidari-
té. « Ici, c’est le devoir... dans l’amour ! »... Benjamin clôt
son article sur le repas réunissant le colonel, sa femme et les
jeunes chefs des recrues : « J’ai oublié pendant un repas que
nous étions une nation vaincue. J’étais au milieu d’hommes
qui avaient décidé de se vaincre eux-mêmes »./ Ens. 2
pièces. – Est. 80/100
884 BENJAMIN (René). Manuscrit autographe signé,
intitulé « Courrier de guerre. Innocence », 11 f. 4° anopisto-
graphes à l’encre, avec ratures et corrections, montés sur
onglets et reliés en toile prune à bandes, chaque feuillet pro-
tégé par une serpente (traces de pliure). Cet article a sans
doute paru dans « Candide » dont le nom est mis au début
du ms. René Benjamin né en 1885 à Paris et mort en 1948 à
la clinique Saint-Gatien de Tours est un écrivain, journaliste
et conférencier français. Prix Goncourt en 1915 pour son
roman « Gaspard » qu’il écrivit à l’hôpital de Tours où il sé-
journa plusieurs mois, ayant été gravement blessé dès le
mois de septembre 1914. Ami de Maurras et de Léon Dau-
det, il soutint le maréchal Pétain pendant l’occupation alle-
mande. Il avait été reçu à l’Académie Goncourt en 1938. –
Est. 30/60
885 BÉRAUD (Henri
).
Manuscrit autographe signé,
19 f.
in-12 anopistographes à l’encre, intitulé « Sur un fauteuil
vide » (titre barré), avec corrections, montés sur onglet et
reliés en demi-toile rouge à la Bradel à bandes, titre doré au
plat avant. Sur Lucien Descaves qui avait déclaré : « Le prix
Goncourt ne devrait plus jamais être décerné ». Henri Bé-
raud, né à Lyon en 1885 et mort à Saint-Clément-des-
Baleines sur l’île de Ré en 1958, est un romancier et journa-
liste français. Il fut condamné pour intelligence avec
l’ennemi en 1944 après la libération de la France. – Est.
25/50
886 BERRUYER (Général de Cavalerie Pierre Marie
Auguste) et BRICHE
(Général de cavalerie baron André
Louis). Pièce signée,
l’un et l’autre en qualité de Capitaine
au 11
e
Régiment de Hussards, « Arles, 2 Fructidor an 7 »
(19 août 1799), 1 p. 4°. En-tête imprimé au nom du Régi-
ment, vignette gravée en médaillon. Ils instruisent le Ci-
toyen Gay qu’il vient d’être nommé Capitaine au choix au
dit Régiment : « [... veuillez aussitôt la présente reçue re-
joindre le Régiment pour y prendre le Commandement de la
Compagnie qui vous est destinée [...] ». Pièce contresignée
par 6 Membres du Conseil du Régiment. – Est. 50/75
887 BILLY (André). Manuscrit autographe signé du
compte rendu de « 1900 » de Paul Morand,
6 feuillets 4°
anopistographes à l’encre, ratures et corrections. Pleine toile
rouge à la Bradel, titre doré en long au dos, chaque feuillet
protégé par une serpente (traces de pliures). André Billy
(1882-1971) est un écrivain français. Il est l’auteur des
Chroniques du samedi dans Le Figaro littéraire où a peut-
être paru ce compte rendu. Bel éloge du livre de Morand qui
se termine par ces mots : « Qui écrira sur 1920-1930, qui
écrira sur l’après-guerre d’où nous sommes enfin sortis, le
livre railleur et impitoyable par lequel les survivants de
1900 seront vengés des étincelantes ironies de Paul Mo-
rand ? » – Est. 50/75
888 BOYLESVE (René). Manuscrit autographe de la
nouvelle « La Tentative pacifique »,
8 feuillets 4° anopis-
tographes à l’encre, nombreuses ratures et corrections
(traces de pliures).
Est joint
un exemplaire de la publication
de ce texte, c’est-à-dire un extrait de la célèbre revue « La
Guirlande », dirigée par Jean Hermanovitz et Brunelleschi
et imprimée à Paris par François Bernouard (4
e
fasc., 1919,
4°, 10 pages non numérotées illustrées par Benito). En-
semble un vol. 4°, cart. en plein papier à la Bradel, pièce de
titre en veau noir. Bel ensemble. – Est. 80/100
889 BRASILLACH (Robert). – Petite reproduction pho-
tographique de la tête de Robert Brasillach
avec au verso
les mots manuscrits de sa mère Marguerite : « À Pierre Du-
bois avec les meilleurs sentiments de la maman de Robert et
son bon Noël ». Signé « Marg. Brasillach » (lég. traces de
manipulation). – Est. 50/100
890 Campagne d’Égypte. Certificat de service
de la 19
Demi-Brigade de Bataille, 3
e
Compagnie de Grenadiers, dé-
livré à Jean Mottes, Grenadier, natif de l’Aude qui « [...] eut
le malheur le 25 Thermidor d’être blessé dans une affaire de
bataille avec un paysan révolté, qui le mit hors d’état de
continuer ses services [...] ». Fait à Rosette, 6 Frimaire an 7
(26 novembre 1798), signé par les Membres du Conseil.
Cachet de cire rouge du régiment, 1 p. 4°. Apostille auto-
graphe signée de Macdonald, alors Général en Chef de
l’Armée de Naples qui ordonne de payer ce qui est dû au
Grenadier, qui avait donc été évacué en Italie. – Est. 50/75
891 CARCO (Francis). Manuscrit autographe,
16 f. 8°
anopistographes à l’encre, intitulé « L’auteur et ses person-
nages », dialogue radiophonique entre Carco et Michel Ma-
noll (Paris, Denoël, 1953), avec nombreuses ratures et cor-
rections, montés sur onglets et reliés en demi-toile brune à