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Mercredi 23 avril 2014
57 - Jean-Jacques-Régis de CAMBACERES.
1753-
1824. Archichancelier de l’Empire.
P.S.
Paris, 24 août 1810. Grand vélin oblong en partie
imprimé, cachet sous papier à l’aigle impériale.
100 / 150
€
Dotation de 500 francs de rente sur le Canal du Midi,
attribué à un fusilier du 1
er
Régiment d’Infanterie de
Ligne ; pièce signée par Cambacérès, contresignée par
le baron Dudon secrétaire général du Conseil du Sceau.
58 - [CAMPAGNE d’EGYPTE]. Louis-Joseph
CAZALS.
1774-1813. Général du génie.
Manuscrit. Relation du siège d’El-Arich.
(1800). 28
pp. in-4 en cahier.
1500 / 2000
€
Mémoire justificatif du siège d’El-Arich présenté
pour le général en chef Kléber par le futur général
Cazals alors commandant le fort.
J’ai l’honneur de
vous rendre compte, mon général, que l’armée
ottomane commandée par le Grand Vizir Jouseph
Pacha, ayant quitté le camp qu’elle occupait à Gaza,
est venue faire le siège du fort d’El-Arich (…). Il s’agit
de la description spectaculaire du siège d’El Arich, qui
débuta le 22 décembre 1799, et se termina par la
capitulation du fort après plusieurs mutineries de la
garnison, suivie du massacre des prisonniers français
par les janissaires ottomans. A travers le récit de cette
affaire qui eut un grand retentissement, on pourra
percevoir les signes de la démoralisation de l’Armée
d’Orient dont Cazals esquissent les causes in fine :
l’esprit d’insubordination et de révolte qui s’étaient déjà
manifestés à Damiette et Alexandrie, le mauvais état
des finances de l’Egypte et les arriérés de soldes, le
sentiment d’abandon de la métropole, etc.
(…) Dans l’enceinte du fort, une pluie de balles nous
occasionnait une perte considérable. Le lieutenant du
génie Piquet, en faisant réparer une embrasure
endommagée par le canon ennemi reçut un coup
mortel, près de 60 hommes de toutes armes furent
mis hors de combat pendant cette attaque vigoureuse.
Cependant le plus grand tumulte régnait dans la
lunette où étaient les grenadiers, et dans le fort, les
soldats criaient hautement qu’il fallait se rendre, ne
voulaient plus se battre, refusait de faire feu, disant
qu’ils n’avaient aucun espoir d’être secourus, que
l’ennemi minait toutes les tours, qu’on les voulait
sacrifier, etc. Je représentais vivement de mon côté
tout ce que notre position avait davantageux (…) Je
rappellais la révolte du 3 lors de laquelle ils me tenaient
les mêmes discours séditieux (…). Soit que la garnison
fut travaillé par les ennemis, soit que l’insurection soit
venue de son propre mouvement, tout fut inutile (…).
Après que les soldats livrèrent les premiers avant-
postes à l’ennemi, Cazals fut contraint de capituler pour
sauver le peu d’hommes qui restaient de la garnison
(…)
Le fort d’El-Arich ne tarda pas à présenter
malgré la capitulation, le spectacle affreux d’une
place prise d’assaut : de toute part on égorgeait, et
coupait des têtes, les blessés furent massacrés
(…
) ; la tour à l’Est de la porte où étaient presque toutes
les poudres et munitions de guerre après une
explosion terrible, sauta en l’air ; elle engloutit sous ses
décombres les Français et les Turcs (…).
Le massacre
continua, la milice turque se conduisait avec un
rafinement de cruauté qu’on aura peine à croire. 22
français qui se trouvèrent sur une tour ayant été
placés successivement sur un canon eurent la tête
tranchée à coup de pioches
(…). Etc.
59 - [CAPITULATION de BAYLEN].
Manuscrit.
Andujar, 22 juillet 1808. 5 pp. in-folio, plis
marqués, petit trou central.
300 / 500
€
Copie in extenso à l’époque des tractations, des 25
articles de la convention d’Andujar, suivant la
capitulation des troupes françaises à Baylen le 19
juillet ; cette convention avait été signée à Andujar le
22 juillet 1808, par le comte deTilly, le général espagnol
Castanos et les généraux Marescot et Chabert, ces
derniers chargés des pleins pouvoirs par le général en
chef Dupont. La convention d’Andujar stipulait que les
troupes françaises battues seraient rapatriées dans
leurs pays à bord de navires espagnols. Sont traités
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