Page 23 - ABCD-1210 en Bat.indd

Version HTML de base

Dessins & gravures anciens
1.- Les armoiries, inversées, sont celles de Charles
,,, GXF GH /RUUDLQH HW GH %DU 1DQF\
¿OV
GH )UDQoRLV ,HU ¿OOHXO GX URL GH )UDQFH KRPRQ\PH HW
de Christine de Danemark, nièce de Charles Quint. Il
pSRXVHUD HQ
&ODXGH GH )UDQFH ¿OOH GH +HQUL ,,
et de Catherine de Médicis. Claude de France est la
soeur de Élisabeth de France que Philippe II épousa
en secondes noces et dont il eut Isabelle, future
gouvernante des Pays-Bas qui fêtera ses Joyeuses
entrées dans nos régions en 1599 et 1600. Charles III de
Lorraine est donc l’oncle par alliance de la gouvernante
des Pays-Bas. Peut-être, en tant que membre de la
famille, avait-il été invité aux Joyeuses entrées des
gouverneurs à Bruxelles en septembre 1599 (celles de
Gand, Courtrai, Tournai ou Mons auront lieu en janvier
et février 1600) ? Très catholique, Charles III rejoignit la
Ligue et s’opposa aux Huguenots.
2.- Le texte cernant le médaillon, «Serenissimo Principi Carolo dei Gratia Lotharingiae et
Barri Duci FF. Praedicatores Con. Brux. D. Cqz.», fait allusion au couvent des dominicains.
Les dominicains de Bruxelles et son église ont été pillés et détruits par les calvinistes en
1585. Les dominicains chassés ne reviennent que 4 ans plus tard et se mettent à rebâtir
l’ensemble. Manquant de fonds, ils sollicitent tout le monde, y compris Philippe II. Peut-être
Charles a-t-il fait un don important au couvent ?
3.- Le texte de la banderole inférieure, «Dux Carolus a Lotharingia [Anagramma] huic sonti
Gallo arx ardua» peut être traduit par «Le duc Charles de Lorraine, citadelle imprenable
contre le nuisible Français». Est-ce une allusion à sa dévotion et à sa lutte contre Henri IV ?
4.- Peu de dessins du graveur anversois Gilles de Sadeler ont été conservés. Après un
voyage en Europe, il s’établit un peu avant 1600 au service de Rodolphe II à Prague
(Rodolphe est le frère d’Albert, époux d’Isabelle des Pays-Bas). Ce dessin est-il un projet
pour une médaille (les armoiries sont inversées mais le texte, en lettres capitales ou en
lettres cursives, ne l’est pas) commandées par les dominicains (mais le texte a graver
aurait été minuscule) ?
# Pierre Arts, L’ancien couvent des dominicains à Bruxelles, Gand, De Scheemaecker,
1922; # pas dans de Isabelle de Ramaix (The illustrated Bartsch), ni dans R.M. Edquist
(Sadeler catalogue).
Ɣ 7UqV LQWpUHVVDQWH SLqFH GHVWLQpH DX[ VSpFLDOLVWHV
59 — (Dessin, École française) -
>$WWULEXDEOH j 9$1 '(1 %2*$(57 0DUWHQ %Up-
da 1637-1694 Paris)].- Putti : 2 feuilles de dessins.
«Versailles, 1687».
Dessins originaux, crayon gras noir avec rehauts de lavis brun, 11 x 26 cm, signature (autographe ?) et date
«Versailles, 1687» en bas à g. (pet. mouill. dans le coin sup. g. d’un des dessins).
Sous vitres et cadres (d’origine ?) en bois brun foncé richement ornementés (non désencadrés).
Est.
:
800/ 1.000 €
Ces dessins de putti jouant avec un bouc, enlevant le masque du visage d’un singe, tenant
un chien, luttant, etc., auraient servi, selon une mention aux dos des cadres, à un projet
de bas-relief pour Versailles exécuté par Van den Bogaert, sculpteur français d’origine
néerlandaise qui francisa son nom en Martin Desjardins. Il travailla sur commande royale
pour Versailles (cfr la Diane chasseresse, dans le parc) et est l’auteur de statues de Louis
;,9 GRQW O¶XQH IXW IRQGXH j OD 5pYROXWLRQ HW GRQW OH SLpGHVWDO ¿JXUH OHV VWDWXHV GHV ©&DSWLIVª
(actuellement au Louvre dans la Cour Puget).