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Manuscrits & Archivalia
310 — (Littérature) 
-
Ens. 14 pièces
 -
Lettres ou contrats dactylographiés d'auteurs
de théâtre (sauf une du journaliste Cochinat).
Est.
 : 
200/ 250 €
AUGIER, Émile (1820-1889).- Demande une baignoire, s.d.— ADENIS, Jules (1823-
1900).- Demande le texte de "Le tribunal secret" joué vers 1836 ou 1839, s.d.—
DECOURCELLE, Adrien (1821-1892).- Rendez-vous avec l'acteur Numa (i.e. Max
Beschefer), s.d.— DESOLME, Charles (né en 1817).- Recommande quelqu'un pour un
apprentissage, s.d.— MEURICE, Paul (1820-1905).- Demande une loge à un "cher poète",
i.e. Victor Hugo, dont Meurice fut le représentant pendant son exil (?), c. 1850.— MARTIN,
Edouard (1828-1866).- À l'auteur P. Siraudin : "Je refuse de signer la note que tu m'as
présentée. Elle manque de franchise et marches à pieds joints sur ma dignité", 1855.—
DES ARBRES, Nérée (1822-1872).- À P. Siraudin, à propos d'"une petite paysannerie",
1860.— FOUSSIER, Edouard (1824-1882).- Rendez-vous avec Ed. Thierry, auteur et
administrateur de la Comédie française, c. 1860.— COCHINAT, Victor (1819-1886).- Ne
peut se rendre à la représentation d'"Octogène", 1876.— FAUCHOIS, René (1885-1962),
5 doc.- 3 lettres à Armand Duplessy, son agent, à propos de la traduction d'une pièce en
anglais et d'une tournée aux USA, 1916, et 2 contrats dactyl. (double) pour la représentation
de sa pièce "Nocturne" dont il interprétera les rôles principaux, s.d.
311 — (Manuscrit biographique, France) 
-
CHAROT, J.E.- Supplique d'un Français
pour le libérer de son statut de soldat aux Philippines. Avec l'histoire de sa vie.
[En ou peu après 1830 ?].
9 pp. in-f°, brochées.
Est.
 : 
200/ 250 €
Supplique adressée "À son Excellence, Monseigneur, Le Gouverneur-Général des Indes;
ect.[sic] ect. [sic] ect [sic]" et à Guillaume I
er
(la Belgique est hollandaise de 1815 à 1830).
Charot, Parisien de naissance à l'"opinion prononcée", publia en janvier 1828 un opuscule
dénonçant les "manoeuvres et instigations du Gouvernement français, comme source de
maux" et les jésuites comme "secte qui, sous les faux dehors d'une religion errônée, sapait
les fondements de l'État". Destitué pour trois ans de son poste de professeur de belles-
lettres à l'Université où il avait été nommé en 1821, arrêtant de collaborer à divers journaux,
il se retire à Bruxelles où il est nommé, "par une faveur toute spéciale de Sa Majesté",
professeur suppléant à l'Académie royale mais il abandonne vite ce poste car ses élèves
"avaient [...] la malice de ne me questionner, ou de ne me répondre qu'en Hollandois". Il
s'engage alors dans l'armée et rejoint les colonies hollandaises en octobre 1828 car "le
soldat européen ne doit attribuer son transport aux Colonies, qu'au libertinage, à des fortes
passions, à l'Inconduite ou aux défauts d'un mauvais Caractère...". Il décide alors d'avoir
une conduite irréprochable. Il s'adonne un temps à la chirurgie à Magalang (Philippines)
mais il s'avère que le nombre d'officiers de santé est limité. Retrouvant ses vieux démons,
il voudrait publier dans le Journal de Java mais ses espoirs sont déçus car il n'écrit qu'en
français. Désespéré, ce "jeune Français qui n'aspire à revoir l'Europe" et sa famille "que le
Destin et un vaste océan séparent", sans "aucune vocation pour l'état militaire", arrêté dans
toute entreprise par méconnaissance du néerlandais, supplie le gouverneur, sinon de le
réformer, de l'autoriser à lancer un journal périodique général (commerce, littérature, arts,
voyages...) destiné aux coloniaux "de 20 à 25 pages qui paraitrait régulièrement le moins
deux fois par mois. Les frais seraient couverts par les abonnés [...] Des articles écrits en
Hollandais seraient insérés, et traduits au besoin". Dans l'hypothèse d'un refus, il supplie
de lui rendre sa liberté, un "torrent de larmes" aux yeux.