Manuscrits & Archivalia
malgré la volonté de bâtir une monarchie catholique différente de celle des républicains,
Gutierrez pointe du doigt la France pour son manque de responsabilité, et craint la rumeur
selon laquelle l’empereur serait disposé à tout sauf à être l’ami des combattants (22 sept.,
20 pp.). Dans les 2 autres lettres, envoyées de Paris (12 avril, 3 1/2 pp. et 23 juillet, 8 pp.),
il évoque entre autres le drame d’avoir perdu sa fortune (et celle qu’il comptait léguer à ses
enfants) pendant la révolution car il a servi son amour pour le Mexique et la monarchie. Il
remercie l’Impératrice de diverses attentions et lui raconte que son neveu, le frère de sa
dame de compagnie, a assisté à sa Joyeuse entrée à Calikini au Mexique, que sa simplicité
a mis le village à ses pieds et qu’elle eut l’honneur de nombreux «Vive l’Impératrice» !
Joint
(ens. 4 lettres et 1 photo) : LARRAMIRAR, Manuel, ministre de S.M. en Russie
SS LQ I V G ,O OXL VRXKDLWH VHV YRHX[ GH UpWDEOLVVHPHQW ² 3KRWR GH OD SULQFHVVH
Clémentine. Sous vitre et cadre de bois doré. Dédicacé «à Mademoiselle Van Obberghen,
reconnaissant souvenir. Clémentine de Belgique, Psse Napoléon, 17 7bre 1929».
² %HOJLTXH '\QDVWLH
©/HV 0pPRLUHV GH :KHQ %LEE
Château de Laeken, Xbre 1890».
In-4° : titre illustré in-4° et [38] pp. pet. in-4°.
5HO GH O¶pSRTXH GHPL YHDX YHUW FHUQp G¶XQH URXO HW ¿OHW GRUpV SODWV GH SHUFDOLQH YHUWH DYHF WLWUH GRUp VXU OH
plat sup., dos lisse, gardes de papier moiré blanc (coiffe inf. abîmée, lég. us. aux mors, part. dérelié).
Est.
:
200/ 250 €
Manuscrit très amusant
contant, à la 1
re
personne,
l’histoire de When-Bibb, le petit chien à poil dur
de la Reine Marie-Henriette de Belgique, épouse
de Léopold II. La couverture est ornée d’une
photographie de l’auteur assis le museau en l’air
VXU XQ IDXWHXLO /RXLV ;9, &HUQpH G¶XQ ¿OHW GRUp HOOH
est incluse dans une feuille cartonnée entièrement
ornée d’un grand dessin à la plume, signé L. Jacobs,
¿JXUDQW OH FKkWHDX GH /DHNHQ HW XQH PDLVRQ j &LQH\
avec les mentions «When. J’appartiens à Sa Majesté
la Reine !! » et «Aussi loin que son ombre alla sur le
gazon, Bibb traça son humble horizon !... ».
Écrit sans ratures (il s’agit vraisemblablement de
la copie au net d’un brouillon), « l’heureux et choyé
toutou que je fus», livre «malgré [s]on grand âge,
malgré [s]a maladie de coeur » ses souvenirs canins
(il naquit à Ciney le 2 avril 1879, «pas trop mal doué
physiquement »), ses ascendances nobles (sa grand-mère naquit chez le marquis de
Ry), son enfance, son caractère enjoué, sa haine des chats («Je ne les cherchais pas
PDLV PDOKHXU j FHX[ TXL VH SUpVHQWDLHQW ª VRQ JRW SRXU OH FKRFRODW HW OHV ODSLQV VHV
amours, ses copains, ses bonheurs et déboires, ses mille et une petites aventures (chasse,
apprentissage de la vie, première laisse, rencontre avec Henri Conscience, indignation de
voir les chiens tirer des petites charrettes…) et surtout, comme leitmotiv, l’amour de son
jeune maître. Sa vie bascula le 21 juillet 1880, date de la 1
re
exposition canine en Belgique,
à l’occasion des fêtes du Cinquantenaire. Plus de mille chiens furent présentés, et «chose
curieuse, me croyant « invité» je ne m’imaginais nullement que j’étais «exposé» ! ». Il y
reçut un Prix d’honneur après avoir été remarqué par Philippe comte de Flandre et le
OHQGHPDLQ ORUVTXH OH FRXSOH UR\DO HW OHXU ¿OOH 6WpSKDQLH SDVVqUHQW GHYDQW OXL ©/D YXH GH
mon Souverain me troubla singulièrement, Il s’en aperçut ! et m’adressa un sourire plein
d’aménité… Je ne savais que faire.. ?? ... je dis «Bonjour »… le Roi me salua avec cette
grâce majestueuse dont Il a le secret ». La famille royale craque, on demande à sortir le
chien de sa cage, «La Reine ne me quittait pas des yeux, le Roi demanda l’orthographe