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14 MARS 2012 -
votre intention, quelques renseignements sur la Convention signée à Londres pour le règlement des « Alabama claims » ; en relisant ce que j’ai
écrit, j’inclinerais à penser que les chances de la convention devant le Sénat sont peut-être encore moindres (…). La situation des Espagnols à
Cuba est gravement compromise en ce moment, et produit aux Etats-Unis une sérieuse préoccupation ; il serait même possible que l’Espagne
(…) fit des propositions de cession aux Etats-Unis (…). Malgré la force du parti annexionniste aux Etats-Unis, je suis convaincu que la majorité
du pays se prononcera contre toute extension du côté des tropiques comme elle s’oppose à toute extension du côté du Mexique (…). J’ai eu
l’occasion de m’entretenir récemment avec le Gl Grant ; je crois qu’on peut se fier à son ferme bon sens (…).
(…) Depuis environ trois semaine, Mr Summer me demande au moins cinq fois par semaines sur je n’ai rien reçu de vous (…) Il espère aussi
mener son comité et le Sénat jusqu’au moment où la France aura pris une décision (…). Pour lui, la question serait simple : il s’agirait d’annon-
cer qu’on évacue purement et simplement le Mexique (…). Il admet très bien par ce fait, que l’on envoye 25,000 Belges, Polonais, etc. à la place
de nos soldats ; mais le point capital ici, c’est que le drapeau français disparaisse du Mexique (…). Resterait Maximilien, et ici nous entrerions
dans une phase toute nouvelle. Rien ne prouve en effet que les Etats-Unis attaqueront ce pouvoir faible (…) Je l’ai entendu développer hier
encore par l’amiral Dahlgreen qui en avait causé avec Mr Johnson. Le désir très arrêté est que nous nous en allions (…).
129. [Commissaire des Guerres CHANEY].
P.A.S.
S.l.n.d.
16 pp. in-folio, broché.
150/200
Mémoires d’un commissaire des guerres, intitulés « Vie politique d’Antoine-Joseph Chaney, depuis le commencement de la Révolution », qui
résument son engagement républicain et ses états de services : ancien officier de Marine à Toulon, un des premiers à avoir arboré la cocarde
tricolore, sur l’emprisonnement de Dalbert, voyage à Genève en 1790 où il est accueilli par des patriotes, arrivée à Paris en octobre 1790, reçu
par les Cordeliers, mouchard passant son temps à dénoncer « les intrigants de ce temps » dans les différents cafés et jardins de Paris, sur l’affaire
Lafayette qui le fit enfermer dans la prison de La Force, libéré grâce à l’appui des Jacobins, protégé par le député Boucher St-Sauveur, appelé
ensuite comme chef de bureau de surveillance de la Police, à propos de diverses affaires et intrigues, dont celle de Dangremont… ; envoyé à
l’armée du Nord, au moment du blocus de Mayence, choisi comme commissaire des guerres pour ses connaissances en allemand, donnant des
détails de sa campagne, et justifications de sa conduite après la chute de Mayence, avec copie de différentes attestations.
130. Comte de CHASTELLUX.
L.A.S.
Perpignan, 17 mars 1792.
3 pp. bi-feuillet in-4.
100/150
Il annonce le décès de Mr de Laurenty, major de la ville de Bellegarde dans la province du Roussillon et l’arrivée des renforts espagnols ;
(…)
L’Infant Dom Philipes est enfin annoncé pour arriver demain au soir icy. Il me fera l’honeur de manger en arrivant chez moy sans que les officiers
de bouche s’en mêlent
.
Cependant une forte fièvre l’empêche de se rendre sur la frontière et ajoute qu’il lui est impossible de monter à cheval.
(…)
Tout ce que je pourais faire est de me présenter devant le prince à Perpignan (…) Je suis plus fâché que personne d’être en cet état (…).
131. François-René de CHATEAUBRIAND.
1768-1848. Écrivain.
L.A.S. (à M. Esménard).
Dimanche matin (1810).
1 pp. ½ bi-feuillet in-8.
600/700
L’écrivain attend une réponse à son billet priant son correspondant de le recevoir ;
(…) Comme je n’ai point reçu de réponse, je crains que le
domestique de
Madame de Rémusat
, porteur du billet, ne se soit trompé d’adresse. Auriez-vous la bonté de me dire, Monsieur, si je puis obtenir
ce matin la faveur que je demande? (…).
Voir la reproduction page 24
132. François-René de CHATEAUBRIAND.
1768-1848. Écrivain.
L.S. (à Xavier de Maistre).
Paris, 18 mai 1843.
1 pp. in-8.
400/500
Belle lettre de Chateaubriand, dans laquelle il complimente son correspondant ;
Vous êtes bien libre de publier votre ode ;
mais qu’il me soit
permis de rester dans l’oubli auquel le tems m’a condamné ; à mon âge, on ne vit plus.
Je n’en suis pas moins reconnaissant (…).
Un billet
épinglé indique que la lettre a été offerte à Mmr Régine de Ferrière par son admirateur Xavier de Maistre.
133. Céleste vicomtesse de CHATEAUBRIAND.
1774-1848. Née Buisson de La Vigne, femme du célèbre auteur.
2 L.A.S. à Mme de Tremery.
S.d.
2 pp. in-12, adresse au verso.
100/150
Belles lettres de courtoisie se rappelant à ses sincères souvenirs, attendant des nouvelles de sa correspondante.
Joint
L.A.S. de recommandation du comte de Chateaubriand, le neveu de l’écrivain (1856).
134. Michel CHEVALIER.
1806-1879. Economiste Saint-Simonien.
L.A.S. au consul général.
Paris, 21 septembre 1846.
3 pp. ½ bi-feuillet in-8.
300/350
Importante lettre relative aux prospections effectuées à Panama et au Nicaragua, pour le percement du canal ; Chevalier a reçu la copie de la lettre
de Baily à propos des renseignements recueillis jadis pour le compte du Roi Guillaume des Pays-Bas ;
Je suis à la recherche de M. Huet que je n’ai
pu encore découvrir.
Le gouvernement, malheureusement, a pris avec une sollicitude très médiocre l’affaire du percement de l’Isthme. Le tra-
vail de M. Garella réclamait impérieusement un complément du côté de vos contrées de l’Amérique centrale. Cet ingénieur qui a autant de zèle
que de savoir, s’offrait pour faire le voyage. Je l’ai plusieurs fois recommandé au ministre des Affaires étrangères lui-même, en lui disant que
ce qu’il avait fait faire du côté de Panama n’avait de sens et de justification qu’autant qu’une étude pareille serait faite par le lac de Nicaragua.
M. le Ministre m’a paru goûter mes observations ; cependant, il n’y eu rien de fait et je n’ai guère d’espoir (…). Cela ferait beaucoup d’honneur
au Gouvernement, en effet. Assurément, si je parvenais à décider le gouvernement, je ne négligerai rien pour faire comprendre dans la mission
M. Baily (…). Puisque l’ambassade anglaise vous réussit pour vos livres mieux que le ministère, je profite de cette voie pour vous faire parvenir
l’écrit que j’avais eu déjà l’honneur de vous adresser concernant l’isthme et qui est postérieur à ce qui a paru dans la Revue des deux-Mondes (…).
135. Claude-Antoine-Gabriel duc de CHOISEUL.
1760-1838. Pair de France, aide de camp de Louis-Philippe.
L.A.S. au comte de Montalivet.
Palais du Louvre, 30 octobre 1837.
& L.A.S. au colonel S*
à l’état-major général de la Garde natio-
nale. 1 pp. in-8 carré avec en-tête en coin, mention « particulier » ; & 1 pp. ½ bi-feuillet in-12, adresse au verso.
80/100