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- 14 MARS 2012
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175. Jean-Baptiste ISABEY.
1767-1855. Le grand miniaturiste.
P.S. avec apostille aut.
Paris, 14 janvier 1811
.
1 pp. in-4.
200/250
Très belle et curieuse pièce pour servir d’attestation dans la fourniture « pour S.M. l’Empereur et Roi, d’un portrait de S.M. l’Impératrice,
commandé par le Grand Chambellan » et dont le prix a été fixé à 600 francs. Suit une apostille de la main d’Isabey (3 lignes)
«
certifié le présent
état montant à la somme de six cents francs (…).
 »
Une note en bas de page précise que cette somme sera payée sur le fonds de 135,000 francs, suivant les instructions de l’Empereur,
«
pour vinq-
cinq médaillons destinés à être donnés en présents aux enfants tenus sur les fonds de baptême à Fontainebleau par leurs Majestés
 ».
176. [ISLE de FRANCE]. Jean-François de Belvezer de LIGEAC.
1724-1784. Officier de la Compagnie des Indes.
L.S. « à son cousin ».
Au Port-Louis, 20 décembre 1782.
2 pp. bi-feuillet in-4.
80/100
Lettre adressée au ministre de la Guerre de l’époque, le marquis de Ségur, dont il a des nouvelles de famille par M. de Malafosse ; il lui demande
de prendre en considération ses suppliques ;
(…) Monsieur de Maureville (…) capitaine de vaisseaux du Roy qui a épousé ma fille,
il a eu le
malheur de se brouiller avec le commandeur de Suffren
(…). Je vous prie de lui rendre tous les services en qualité d’oncle que dépendront
de vous.
Il recommande encore un de ses fils qui sort de l’école militaire, en le mettant dans son régiment duquel il paiera sa pension.
J’espère
que vous aurez les mêmes bontés pour lui que Monsieur vôtre père a eu pour moy. Vous obligerez un expatrié qui vient d’obtenir sa retraite avec
brevet de lieutenant-colonel et mille écus de pension, toujours chef de bataillon à la suite du Régiment de l’Isle de France (…).
177. Joseph JOUBERT.
1754-1824. Écrivain, ami de Fontanes et de Chateaubriand.
L.A.S. « J » à Chênedollé.
Vendredi 6 avril 1810.
3 pp. bi-feuillet in-8, adresse au verso et marque postale.
100/150
Charmante lettre pleine de prévenance et de conseil relative à la candidature de Chênedollé ;
Si vous voulez être inspecteur de l’Académie de
Caën, vous n’avez qu’à le dire. On enverra ailleurs celui qui occupe cette place pour vous la donner. C’est un projet où le grand maître est
entré avec plaisir. Vous sçavez ce que je vous ai dit des fonctions que vous auriez à remplir. Elles sont morales, civiles, politiques, religieuses,
sublimes, mais ennuyeuses par les détails. J’avais mieux aimé pour vous, c’est-à-dire pour vos gouts, l’uniformité continue et l’immobilité des
fonctions du professorat (…). Je vous préviens qu’il y a deux moyens infaillibles de s’y plaire ; le 1
er
est de les remplir parfaitement (…) ; le
second est de vous dire que : tout ce qui devient devoir, doit devenir cher. C’est une de mes anciennes maximes (…). Il y a aussi une manière
d’envisager les devoirs dont il s’agit, qui leur ôte tout leur ennui et les rend même agréables et beaux aux imaginations intelligentes ; c’est de
ne considérer dans les écoliers que de jeunes âmes, et dans les maîtres que des pasteurs d’enfans à qui on indique les eaux pures, les herbes
salutaires et les poisons. On devient alors un inspecteur virgilien qui peut oire (…). Il me reste de vous dire que ces chaires académiques dont
je vous ai vanté de mon mieux les avantages et les agrémens, ont en ce moment un inconvénient assez grave. C’est de n’être par établies et de
faire peur aux finances (…).
178. [Jean-Georges KASTNER].
1810-1867. Musicien alsacien.
L.A.S. “Ch. Bocsi” adressée à Kastner.
Strasbourg, 18 février 1848.
3 pp. bi-feuillet in-4, ornées de 15 petites vignettes gravées
rehaussées de couleurs.
150/200
Curieuse lettre qu’un proche ami adresse au compositeur, en l’émaillant de petites vignettes naïves ; sur un ton très familier, Bocsi (peut-être de
la famille du compositeur Bochsa) lui fait part des nouvelles de Strasbourg, et fait au passage de nombreuses allusions à la situation politique
au début de la Révolution de 1848 ; il l’invite notamment comme parrain d’un ami commun « Görsch » ;
(…) Il m’annonce que c’est toi qui