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C
HARLES
V / A
LBI
. Lettre du roi aux consuls et habitants de la ville d’Albi. 1 p. in-folio oblong. Paris 14 mai [1364].
En français. Adresse au dos. Transcription complète jointe.
Précieuse lettre de Charles dauphin de Viennois et duc de Touraine (futur Charles V) aux consuls de la ville d’Albi en
exécution du vote des Etats Généraux tenus à Amiens en décembre 1363, qui ont consenti au roi une aide de 800 000 livres
pour lutter contre le roi d’Angleterre et les Grandes Compagnies
. Ils sont priés de faciliter la levée de cet impôt, déjà perçu en
pays de Langue d’Oïl. Charles a été nommé début 1364 duc de Touraine par son père Jean II le Bon, mort à Londres le 8 avril 1364
Deux jours après, le 16 mai 1364, Duguesclin gagnait la bataille de Cocherel sur Charles le Mauvais et rendait possible le sacre du
dauphin à Reims, le 19 mai.
« […] que Dieu pardoint et de plusieurs autres seigneurs de nostre sang et lignage et autres du Grant Conseil et pour ce que
aulcunement ne par autre manière la finance nécessaire
pour la deffence de la seigneurie de Monseigneur et mesmement des
frontières du Royaume à l’encontre de son adversaire d’Angleterre et le nostre et aussi pour extirper dudit Royaulme les
pilleries et roberies qui se y font
en plusieurs parties ne povoit estre recouvrée, mond. Sr dès le mois de fevrier derrenièrement
passé, ordonna un aide de viij cens mil francs estre mis sus en et par tout sondit royaume sur tous ses subgecz, duquel aide il fist
dès lors la moitié au regart de l’assiète sis en la Languedoïl […].
Mais ce nonobstant nostre dit adversaire d’Angleterre en
continuant en sa male voulonté s’est dit tout disposé de faire guerre à mondit Sr
et à nous et se met sus au plus grant effort qu’il
puet pour descendre briefvement à puissance ou royaume, si comme avons véritablement sceu. Par quoy mon dit Seigneur à l’aide de
Dieu et de Nostre Dame et de ses bons et loyaulx parens, vassaulx et bienvaillans et moyennant
l’armée par lui ordonnée tant par
mer que par terre espère résister vigoureusement
, pour laquelle armée fourmer et continuer soit nécessité de faire lever l’autre
moitié dud. aide, ce que desia a esté fait en la Languedoyl […] ».
(Voir reproduction ci-contre.)
3 000 / 4 000
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HASSE
. Pièce signée par le maréchal Berthier comme grand veneur de la couronne (griffe), le conservateur des Eaux et
forêts (Duhenne) et le secrétaire général de la vénerie de la Couronne (Froidure). En-tête et vignette. 1811.
Permission du grand veneur de la Couronne de chasser le lièvre, le lapin, la perdrix et les oiseaux de passage
, dans les forêts
impériales de l’Aveyron, pour la période du 15 septembre 1811 au 1
er
mars 1812.
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C
HASSE
/ V
AR
. 55 documents in-folio, 1863-1875.
Important ensemble de permis de chasse accordés principalement dans la région de Carnoules.
300 / 400
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C
HINE
. F
RANÇOIS
N
OËL
(1651/1729), jésuite, missionnaire en Chine, mathématicien, astronome et sinologue ; il resta
23 ans en Chine. Lettre à son supérieur. Macao, 4 novembre 1685. 2 pp. ½ in-4. En latin. Transcription complète jointe.
Très rare lettre écrite de Chine au XVII
e
, relatant son voyage jusqu’à Macao et sa tentative avortée d’entrer au Japon
[il
était initialement destiné à la mission du Japon, mais la politique isolationniste du pays l’en empêcha]. Il relate son voyage par Goa,
Malaca puis Macao (arrivée le 9 août) où est décédé son compagnon le P. Selosse. Il a failli suivre le P. Philippe Grimaud appelé
à Pékin à la cour de l’Empereur pour remplacer le mathématicien Ferdinand Verbiest autre jésuite, atteint par l’âge.
Il a préféré
attendre un navire portugais pour entrer au Japon, mais en vain
. Il envoie à son supérieur le récit complet de son voyage et ses
impressions. Il dénonce la pression doctrinale du Vatican exercée sur les missionnaires de la Chine qui aboutit au départ des Pères
en place et prévoit avec lucidité que cette politique va faire échouer l’œuvre de conversion en cours. (Il s’agit de ne plus tolérer
que les nouveaux convertis chinois pratiquent le culte des ancêtres ; les nouveaux missionnaires doivent prêter serment en ce sens).
Effectivement l’Empereur, face à la contestation des mandarins, devra chasser finalement les Jésuites. Il rapporte le décès depuis un
an du P. Pallu au Tonkin d’où il supervisait la Chine; son successeur, Charles Maigrot, est un docteur en Sorbonne.
« […] Hic etiam invenimus P. Antoniu(m) Thomas. P. Philippus Grimaldi Pekino huc venerat cum duobus primariis mandarinis
et magnifico comitatu, illum jussu imperatoris deducturus in curiam Pekinensem, ad coadjuvandum in rebus mathematicis Patrem
Ferdinandum Verbiest jam aetate provectum. Nostrum adventum hic exspectabant ut possent saltem unum e nobis duobus secum
deducere et jamquidem destinabar; sed pendentis etiamtum Japoniæ proxime aperiendæ spes ope navis Lusitanæ quae hinc
Nangasachum inierat revectura 12 Japones tempestate Macaum actos, et nondum tum redux, me tandem hic retinuerunt hactenus;
non enim poterant praedicti Patres exspectare illius navis reditum et successum […] ».
800 / 1 500
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OMPAGNIE DES
I
NDES
. Lettre signée à M. Delaly. Versailles, 10 février 1757, 2 pp. in-folio. Rousseurs, petites
déchirures.
Nomination du sieur Delosme en Inde. «
La médiocrité de sa fortune ne luy permettant pas de se soutenir au service du Roy,
je le fais passer dans l’Inde pour entrer à celuy de la Compagnie des Indes, avec le grade de capitaine
. C’est un arrangement
qu’a fait la compagnie et dont il doit être fait mention dans les instructions particulières qui vous ont été remises […]. Je suis bien
aise de vous instruire que ce n’est que sur l’assurance que je luy ay donné qu’il seroit fait capitaine à son arrivée à Pondichéry qu’il
s’embarque […] ».
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ÔTE D
’O
R
. Voir n
os
38 à 49, 95.
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