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Autographes divers
266.
Laure Permon, duchesse d’ABRANTÈS
(1784-1838). L.A. à Mme Angéline de
Villeneuve
 ; 2 pages
in‑8, adresse.
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Elle se plaint du silence de son amie : « Je vous aime et je suis susceptible.
Je vous aime, voilà le mot
– et je vous
aime avec tendresse et tendresse infinie, ne me faites pas de peine Angeline – mon cœur est déjà si malade qu’une
nouvelle plaie de vous le déchire. Je vous aime comme mon enfant, que voulez-vous de plus ». Elle a pour ce soir
une loge à l’Opéra, mais refuse d’y aller sans elle : « voilà du despotisme. – Méchante enfant vous n’aimez plus votre
pauvre amie – elle en a pourtant bien besoin ». Elle passera la prendre chez elle. « Maintenant autre affaire il nous faut
des hommes – les miens sont je ne sais où »… On joint 2 L.A.S. adressées à la duchesse par le général de
Ségur
et par
Maret
duc de Bassano, au sujet de détails qu’elle a demandés…
267.
Jean Sylvain BAILLY
(1736-1793) savant et astronome, premier Maire de Paris. L.S., Paris 17 août 1790 ;
1 page in-4.
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Sur ses fonctions de Maire de Paris
. Il remercie son correspondant de l’intérêt qu’il prend « aux marques de
bienveillance et d’estime que viennent de me donner mes Concitoyens. Je ne prévoyois pas qu’il fut encore possible
de voir ajouter à ma satisfaction. Votre suffrage y met le comble en même tems qu’il m’impose de nouveaux devoirs.
Avec les suffrages de la Capitale, j’ai encore le vôtre à justifier ; et il le sera très certainement s’il ne faut que du zèle, du
patriotisme et se montrer dans toutes les circonstances entièrement dévoué à la chose publique »…
268.
Simone de BEAUVOIR
(1908-1986). L.A.S., [1963 ?], à une dame ; 1 page et demie in-4.
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Sur l’Algérie
. Elle a lu bien des livres : « je me suis amplement resnseigné sur l’Algérie et je dis bien dans la
F. des C. [
la Force des Choses
] que les
gros
colons n’étaient qu’une minorité ; mais les petits étaient des oppresseurs,
des exploiteurs, ce sont eux qui se sont déchaînés dans les ratonnades. Ce que je reconnais – mais ça aussi je l’ai dit –
c’est que la Métropole a été aussi coupable que possible. Je n’ai pas accusé les seuls pieds noirs, mais davantage encore
l’armée et les politiciens »…
On joint
une L.A.S. de Gilbert Cesbron, 25 février 1977, parlant de son livre
Mourir étonné
.
269.
Jean BERNADOTTE
(1764-1844) maréchal d’Empire, Roi de Suède. L.S., Paris 27 fructidor V
(13 septembre 1797), au capitaine
Le Sauvage
à Troyes ; 1 page in-fol., adresse, sceau de cire rouge (fentes).
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C’est avec grand plaisir qu’il a reçu de ses nouvelles ainsi que son mémoire, qu’il va présenter au Ministre et
appuyer de tout son possible, « pour obtenir que vous soyez réemployé comme commissaire des guerres et que la
justice soit rendue à vos talents et à votre mérite ». C’est avec une réelle satisfaction qu’il lui sera utile…
270.
Sarah BERNHARDT
(1844-1923). 4
photographies
originales dont 3 avec
annotations
autographes,
Dallas 1906 ; 18 x 23 cm chaque montées sur cartes 25 x 30 cm, studios Clogenson, Dallas, Texas 1906 ;
noir et blanc.
500/700
Photographies de sa tournée au Texas
en 1906. On la voit descendant de voiture : « J’arrive à l’hôtel avec
William
Connor
. Suzanne est déjà descendue ». Elle pose devant un gigantesque chapiteau : « Voici la tente sous
laquelle j’ai joué deux fois avec des recettes fabuleuses le trust ayant fermé tous les théâtres. Aussi maintenant ils sont
tous à mes pieds ». Sarah déjeunant dans le train : « Ma salle à manger dans mon private car », identifiant les convives
dont « William Connor mon manager ». Un autre cliché la montre devant le chapiteau au milieu d’un groupe, avec
Suzanne, De Max, etc. Au dos des photos, Philippe Lecomte du Noüy a noté qu’elles ont été données à sa mère Jeanne
Double par Reynaldo
Hahn
.
271.
Alexandre BERTHIER
(1753-1815) maréchal. L.S. « Alexandre » comme Prince de Neuchatel, Major
général, Ochmann [Ozmiana] 6 décembre 1812, « 8 h du soir », au maréchal
Lefebvre
duc de
Dantzig
 ;
demi-page in-4.
200/250
Retraite de Russie
. Ordre de « mettre en marche la Vieille Garde » le lendemain à 8 h précises du matin, pour
aller à Miedniki. « La Jeune Garde partira à 7 heures ½ et le Prince d’Eckmulh [
Davout
] suivra la Vieille-Garde »…