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mercredi 3 avril 2013
218.
MARCEL Gabriel :
7 lettres manuscrites signées du philosophe,
représentant du courant existentialiste chrétien à la famille HERMANT.
150 / 200 €
219.
MICHAUX Henri :
Ensemble de 4 lettres manuscrites signées et adressées
à Pierre DAVID. Il évoque avec Pierre David son travail et les écrits qu’il doit lui
remettre pour publication.
300 / 400 €
220.
MORAND Paul :
Important manuscrit de Paul Morand intitulé ;
« légendes et martyrologues ». Une grande page in-4 à l’écriture serrée et signée.
Bien avant l’heure, Morand critique la rumeur qui habile de faux vêtements
l’homme public, « la légende suit l’homme public comme son ombre. Mais c’est
presque toujours une ombre fausse… Par ignorance, facilité ou méchanceté,
elle compose une fois pour toutes un personnage fictif et sans évolution »… »
la légende est devenue une commère, contrairement à l’hagiographie médiéval,
l’inventeur de l’écho journalistique ou de la propagande chuchoté sera restrictif
et rapetissant… il invente les slogans et met en pilules cette nourriture
mythologique ».
400 / 500 €
217
220
216
216.
LYAUTEY Maréchal :
5 petites lettres manuscrites signées et adressées à Max HERMANT.
150 / 200 €
217.
MANUSCRIT VENU DE SAINTE-HÉLÈNE.
Manuscrit. La première page est rédigée ainsi « Mémoire de N**** Ste Hélène — 1817 ». [Vers 1819] ; in-4°(reliure usagée). « Je n’écris
pas des commentaires, car les actions de mon règne sont assez connues, et je ne suis pas obligé d’alimenter la curiosité publique », etc.
De 130 pages, d’une écriture très lisible, écrit à la première personne, ce texte se voulait être l’autobiographie politique de Napoléon.
En 1817, Un libraire londonien, John Murray, publia en français un « Manuscrit venu de Sainte-Hélène d’une manière inconnue ».
Ce fut immédiatement un grand succès commercial en toutes langues. En 1819, un imprimeur de Bruxelles, H. Rémy, le publia sous
le titre « Vie de Napoléon écrite par lui-même ». Napoléon se présentant dans ce texte comme le sauveur des acquis révolutionnaires,
les milieux politiques de toute l’Europe s’agitèrent et le livre fut interdit en France. Des copies manuscrites circulèrent donc « sous le
manteau ». Ce manuscrit représente un des mystères les plus pittoresques et les plus émouvants de la propagande napoléonienne. Son
mystère tient surtout à la conviction qui est demeurée établie chez beaucoup que le manuscrit était de Napoléon lui-même : Napoléon
raconté par lui-même, Napoléon se révélant lui-même, se confessant à la France et au monde...
En réalité l’ouvrage est attribué au Genevois Frédéric Lullin de Chateauvieux [1772 – 1841]. Il faisait partie de l’entourage de
Mme de Staël et de Benjamin Constant. Lorsque Napoléon lut l’ouvrage qui est remarquablement écrit, en phrases courtes, nerveuses,
vigoureuses, tout à fait dignes de l’Empereur, il déclara qu’il s’agissait d’un ouvrage qui marquera et fera son époque.
400 / 500 €