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conducteurs et s’installe à proximité de Ouadi-Halfa : « Nous trouvâmes la famine ici comme dans le reste de la Nubie ». Le
2 juillet, l’expédition reprend son itinéraire et visite, le lendemain, le temple de Balioûn : « La salle principale est soutenue de
6 colonnes très simples, les murs et le plafond couverts d’un enduit de chaux et d’images chrétiennes, par dessous paraissent les
images et les hiéroglyphes des Nubiens »
… 
; puis les deux temples d’Insambol (Abou Simbel) : « ils sont tous deux au bord du
feuve (rive gauche), taillés dans un roc de grès très escarpé. Le grand temple qui est aussi le plus beau, est à 100 pas au sud du
petit, sa façade… est superbement sculptée, 6 divinités (hommes jeunes) assises et hautes de 30 pieds sont adossées à la façade,
le reste est orné d’images et d’hiéroglyphes »
Puis c’est la descente du Nil : île de Philae le 9 juillet, Louxor le 12, Minieh le
16 et arrivée à Alexandrie le 26 juillet 1838. Un relevé des dépenses de l’expédition (mars 1838) est consigné à la fn du carnet,
ainsi que le début d’un autre voyage effectué à partir du Caire en septembre et octobre de la même année.
380.
François, vicomte de souillac
(1732-1803) administrateur colonial. P.S., Pondichéry 8 juillet 1785 ; 3/4 page
gr. in-fol., en-tête
Isles de France et de Bourbon. François vicomte de Souillac […] chef d’escadre, Gouverneur-
Général des Isles de France & de Bourbon & de tous les Établissemens François au-delà du cap de Bonne-
Espérance »
, vignette à ses armes.
150/180
« La santé de M. de Rosbo capitaine de brulot, embarqué en cette qualité sur le v
au
du Roy Le Brillant commandé par M. le
Ch
er
de Cypieres ne lui permettant pas de suivre la destination de ce v
au
il lui est ordonné de s’en débarquer pour retablir sa
santé a terre »…
381.
Pierre-André, bailli de SUFFREN
(1726-1788). Manuscrit autographe,
État d’armement de la fregate du roy
La ...... de 32 canons et 264 hommes d’equipage destinée à faire la course pour le compte de Roux et compagnie
,
[1755] ; 4 pages in-4.
2.500/3.000
Projet pour armer en corsaire une frégate, destiné à la course dans les eaux d’Amérique du Nord.
Après le tableau détaillé de tout l’équipage de la frégate avec le traitement affecté à chacun des membres – le tout se montant
à 9.208 livres par mois –, Suffren ajoute qu’il faut aussi compter le capitaine, les gens chargés des vivres de la cuisine, soit en
tout 12.000 livres par mois. « Je ne crois pas que l’on puisse diminuer cet etat d’armement que j’ai fait meme moins nombreux
que ceux des corsaires ordinaires ». Suffren explique qu’il a relevé les payes par rapport au règlement en vigueur : « c’est
que 1° je crois que l’on ne doit rien epargner pour avoir un bon équipage. 2° qu’eu egard à la quantité d’armemens que l’on
pourroit faire à Toulon, l’on ne trouveroit pas facilement dans les classes un equipage tel qu’il conviendroit, et on seroit obligé
de ramasser plusieurs étrangers, tels que maltois, catalans et italiens, que l’on trouve en foule à Marseille. Vous serés peut-estre
surpris du petit nombre d’offciers que je propose surtout si vous savés que sur les corsaires de St Malo il y en a des quantités
prodigieuses, mais je crois que le nombre proposé seroit suffsant estant bien choisis »… Suffren défend son projet qui présente
des risques moins considérables qu’à l’ordinaire… « L’on a des equipages à meilleur marché, l’on trouve touts les avantages
moyennant le quint des prises qui appartient au roy. Les equipages ont aussi part aux prises, je crois que c’est un dixième ».
382. [
Pierre-André, bailli de SUFFREN
(1726-1788)]. Manuscrit,
Relation de la campagne de M. de Sufren du
1
er
juin au 29 7
bre
1782
. Extrait d’une lettre de l’Isle de France du 5 9
bre
1782
; cahier in-4 de 44 pages liées d’un
ruban bleu (petites traces de rouille à la première page).
500/700
Relation de la campagne de Suffren aux Indes, et qui semble être fondée sur le journal de bord d’un membre de
l’escadre. Elle s’ouvre par un tableau de la composition de l’escadre au 1
er
juin 1782 (vaisseaux, nombre de canons et noms des
commandants), avant-veille du départ de l’escadre de Ceylan, pour la côte indienne, et se clôt, après un nouveau tableau à l’époque
du 20 septembre, par le départ de Suffren, de Trinquemalay, le 29 septembre 1782. L’auteur raconte la bataille de Négapatam
(6 juillet), et notamment l’« infâme conduite » de Cillard, capitaine du
Sévère
, et les changements de commandement qui
s’ensuivirent (ont été défaits comme « indignes de commander » Cillard, Maurville, Forbin et Bouvet) ; les approches
amicales d’Haidar Ali, à Gondelour ; le débarquement à Trinquemalay, le 25 août, « jour de la fête de S
t
Louis », et le brillant
siège qui amena la capitulation de la garnison anglaise à la fn du mois ; la bataille navale devant Trinquemalay (3 septembre) ;
les pertes et dommages de vaisseaux ; de nouveaux commandements et une anecdote concernant une visite que MM. de
Saint-Félix et de Galles, deux commandants défaits, frent au marquis de Bussy à l’Île de France, etc. Enfn : « L’intrépide
commandeur a reparé ses vaisseaux, les a tous abondamment pourvus d’hommes, de vivres et de munitions et il est parti avec
son escadre le 29 7
bre
pour aller on ne sait où. Il a laissé à Trinquemalle 2600 hommes avec des vivres pour 6 mois ; on présume
qu’il est allé faire le siege de Negaptham ou courir après l’escadre angloise. Ce qu’il y a de certain c’est qu’il n’est pas possible
d’être plus actif, plus brave, plus intrépide et plus surveillant que n’est le commandeur »…
383.
Robert SURCOUF
(1773-1827). L.S., signée aussi par les armateurs de l’
Émilie
, les citoyens Levaillant et
Malroux, Port du Nord-Ouest, Isle de France 2 foréal IV (21 avril 1796), au citoyen juge de paix au Port du Nord-
Ouest ; 1 page et demie in-4.
1.300/1.500
Rare lettre de Surcouf de l’île Maurice concernant ses prises. « Nous demandons qu’en exécution de la sentence du
Tribunal de Commerce qui porte que les parties interessées au navire l’
Emilie
duement appellées la vente provisoire des prises
sera faite &c &c, nous soyons autorisés par vous à faire assister chaque jour de vente & à chaque livraison un comissaire choisi
par les armateurs, & le capitaine dudit navire qui dans ce cas doit representer lequipage dont partie est encore hors de la colonie
ou au service de la Republique »… Le juge Rudelle accepte la requête.