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112.
André GIDE
(1869-1951). L.A.S., Cuverville 23 décembre 1916, à Georges de Lauris ; 2 pages in-4, enveloppe.
200/250
Il le remercie en retard de l’« émouvante monographie » de Mme Claude Ferval (sur Paul Hervieu) qu’il lui a envoyée :
« l’intelligence du cœur y rayonne de page en page ; plus d’une fois les larmes me sont venues aux yeux ». Il était pressé « de
rentrer à Cuverville, où je me suis aussitôt précipité voracement sur le travail. Mais plus encore qu’à ce travail, mon silence est
dû à la fatigue de bête qui en est presque aussitôt résultée. […] Si j’attendais d’avoir du génie pour vous écrire, vous risqueriez
de ne pas recevoir à temps mes vœux de nouvel an ; ils sont couleur du temps »…
113.
Pierre-Louis GINGUENÉ
(1748-1816) écrivain et administrateur. L.A.S., 30 pluviose VII (18 février 1799), au
citoyen Sarrette, à la Commission pour l’organisation du Conservatoire de musique ; 1 page in-8, adresse.
120/150
Il lui renvoie un des deux forte-piano que lui avait prêtés le Conservatoire. « Le second est entre les mains du C. Noel
ci devant ministre plenipotentiaire à La Haye […]. J’envoie en même tems les Motets de Lalande en 5 vol. in-folio, bel
exemplaire, et 31 cahiers reliés d’ancienne musique italienne, qui appartiennent à la République »…
114.
JOURNALISTES
. 3 L.A.S. (encadrées).
100/120
Juliette Adam (en-tête de
La Nouvelle Revue
, à un acteur pour jouer chez elle avec Coquelin cadet, Baillet, Mlles Brandès,
Caron et Ludwig), Émile de Girardin (19 juillet 1871, au sujet de ses affaires), Henri Massis (en-tête
La Revue universelle
, à
Gaëtan Sanvoisin).
On joint : Henri Massis,
De l’homme à Dieu
(Nouvelles Éditions Latines, « Itinéraires », 1959), avec un long envoi a.s. à
Pierre Moreau.
115.
Franz KUPKA
(1871-1957). L.A.S., 25 juillet 1948, à Fredo Sidès, président du Salon des Réalités nouvelles ;
1 page in-4 (petite déchir. au bas de la lettre sans perte de texte).
400/500
Belle lettre. Après le vernissage du Salon des Réalités Nouvelles, il se réjouit de voir «
le progrès bien notable des
exposants
et de la répercussion dans le monde de la réforme de l’art plastique, réforme partie de Paris. Bien sûr que pour moi
particulièrement c’est ma satisfaction immense d’être, dans ma 77
ème
année, présent à ce revirement quand dans mes – déjà
si lointaines expositions – je prêchais les possibilités nouvelles en peinture une fois séparée de la morphologie de la nature
autonome, trop autonome »…
116.
Alphonse de lamartine
(1790-1869). Lettre écrite par sa femme et signée par elle « Lamartine », Mâcon
11 novembre [1840 ?], à Joseph Roumanille ; 1 page in-8, adresse.
120/150
Il a reçu sa lettre et ses charmantes pièces de vers : « Je les ai lues avec un vif intérêt et je m’empresse de vous offrir tous mes
remerciements du plaisir que cette lecture m’a fait éprouver »…
R117.
Alphonse de LAMARTINE
. L.A.S. à M. de Pierreclos ; 1 page in-8, adresse (encadrée).
100/120
« Le discours n’est pas dans le n° que vous m’envoyez. Achettez moi vite celui du dimanche en examinant avant qu’il y est.
6 exemplaires »…
R118.
Alphonse de LAMARTINE
. L.S., Paris 10 mai 1862, à M. Fassler, tapissier à Paris ; 1 page in-4, enveloppe.
50/60
Après avoir en vain « tenté un emprunt littéraire », il tente de persuader son destinataire d’acheter ses œuvres, car il se
trouve dans un état d’« insolvabilité constante »… On joint le prospectus pour l’achat de ses
Œuvres complètes
.
119.
Félicité de LAMENNAIS
(1782-1854). Manuscrit autographe signé,
Du travail
(quatrième article)
, [avril
1848] ; 2 pages petit in-4, cachets cire rouge.
400/500
Article sur la
Q
uestion
du
travail
, quatrième d’une série de cinq articles parus dans son journal
Le Peuple constituant
du
26 au 30 avril 1848. « Nous disions il y a quelques années : “Affranchissez le travail ; le travail affranchi, maître de soi, sera
maître du monde” ». Que faut-il pour que chaque travailleur soit pleinement libre ? « Notre dernière révolution a détruit le
premier obstacle. […] La loi qui consacrait une injuste inégalité entre le maître et l’ouvrier, inexécutable aujourd’hui, disparaîtra
bientôt du code. […] La société peut et doit donner aux travailleurs l’instruction et le capital ». Il préconise l’organisation d’un
enseignement gratuit, auquel il faudra joindre la pratique « dans l’atelier et dans les affaires ». En ce qui concerne le capital, celui
qui peut offrir un gage trouve aisément un capital, mais le travailleur qui ne possède rien, ne peut emprunter : « il n’a d’autre
gage à offrir que son travail futur, dépourvu de valeur vénale. […] Pour que le travail futur devienne un gage réel, il faut qu’il
devienne certain, et il le devient par l’association. La solidarité de ses membres élimine les causes d’incertitude »…
On joint une L.A.S., mardi 9 (1 p. in-12), à M. David, lui adressant sa « réponse à l’excellente lettre de Barbès. Veuillez la
lui faire parvenir avec un exemplaire de ma traduction des Evangiles ».