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42. eugénie (1826-1920) Impératrice, femme de Napoléon III. L.A.S. à un militaire ; 4 pages in-8 à son chiffre
couronné. 400/500
Elle est heureuse que les charmes d’une garnison à Alexandrie ne l’empêchent pas de donner des nouvelles dont ils sont à l’affût. « La chute de ce pauvre La Tour d’Auvergne me fait bien de la peine, d’autant plus que le moment approche où vous allez sans doute vous porter en avant, et cela sera pour lui un grand chagrin de rester. Vous allez voir arriver, un de ses jours M r de Galliffet au quartier général. J’ai bien peur qu’il ne soit pas très bien reçu par le major-général, mais vous qui le connaissez vous devez savoir, que ce qu’il veut il le veut bien , c’est à la bayonette qu’il a emporté, son ordre de départ, […] c’est un brave offcier, quoique un peu fou »…
43. eugénie . L.A.S., Chislehurst 5 janvier 1872, à la baronne de Vatry, à Paris ; 4 pages in-8, enveloppe. 250/300
Elle a trouvé ses vœux pour sa fête à son retour en Angleterre. « Vous me parlez de dévoûment et d’affection. Je suis bien heureuse d’en recevoir encore l’assurance car c’est là que Dieu a placé notre grande consolation et vous ne sauriez croire ce que vaut le souvenir d’un ami quand il vient vous chercher sur une terre d’exil »…
44. eugénie . L.A.S., 19 novembre 1872, à Mme de Saulcy ; 2 pages et demie in-8. 250/300
Elle a reçu son affectueuse lettre à l’occasion du 15 novembre : « c’est un souvenir déchirant et doux, en même temps, car s’il réveille le souvenir du passé douloureusement, les preuves touchantes que je reçois de France sont du moins une consolation aux rigueurs de l’heure présente »…
45. eugénie . L.A.S. et 3 L.S., 1875-1897, à Ernest Pinard ; 8 pages et demie in-8, la plupart à en-tête de Camden
Place ou Farnborough Hill ; 2 lettres sont écrites par Franceschini-Pietri et une par Primoli. 500/700
Chislehurst 3 juillet 1875 : la photographie du jeune Saint-Cyrien « me rappellera une visite qui a été bien agréable à mon fls […]. Le Prince a fait parvenir directement les photographies que votre fls lui a demandées »… Aranjuez 26 mars 1877 , remerciant pour des brochures : « je lirai ces pages avec le plus vif intérêt, comme tout ce que vous écrivez. J’ai naturellement suivi dans les journaux ce procès et je le relirai avec grand plaisir sous forme de brochure. Mon fls et moi, nous conservons un excellent souvenir de votre jeune sous-lieutenant »… Chislehurst 5 décembre 1877 : « J’ai été très sensible aux vœux que vous m’exprimez »… Farnborough Hill 24 octobre 1897 : elle a eu la douloureuse surprise d’apprendre la mort du fls de Pinard : « ce jeune homme si plein d’espérance est allé rejoindre mon cher enfant ! Sa mort vous laisse brisé, le cœur déchiré, anéanti, je sais ce que vous souffrez et je m’associe à toutes vos souffrances à votre isolement, car il y a des vides que le temps ne comble pas. […] votre enfant aimait le mien il lui causa un grand plaisir lorsqu’il est venu le voir de S t Cyr. En se retrouvant cette fois, c’est mon fls qui aura été au-devant de lui »… On joint une L.A.S. de Franceschini Pietri au même, Farnborough Hill 22 janvier 1900.
46. Gustave FLAUBERT (1821-1880). 2 manuscrits autographes, Sur le roman de Roncevaux (Li romans de
Roncivals) , et Sur les épopées françaises au XII e siècle , [vers 1836-1840 ?] ; 5 pages et demie in-fol. et 3 pages et demie in-fol., montées sur onglets, reliure-chemise moderne chagrin rouge avec gardes de chagrin rouge .
10.000/12.000
Belle réunion de deux manuscrits témoignant du vif intérêt que Flaubert portait à l’héritage littéraire du Moyen Âge français.
Sur le roman de Roncevaux . Flaubert a noté en haut de la première page : « extrait d’une thèse de M r Monin à la faculté de lettres ». Il renvoie ainsi à la Dissertation sur le Roman de Roncevaux d’Henri Monin, élève de l’École normale, imprimée par autorisation du Roi en 1832 à l’Imprimerie Royale. Cette analyse et édition partielle d’un manuscrit du XIII e siècle complété par une transcription plus récente du Roman avait été saluée avec éclat par des érudits tels que François Raynouard ( Journal des savants ) et Saint-Marc-Girardin (quatre articles dans les Débats ). Flaubert a pu la connaître très jeune : on sait qu’entre septembre 1835 et septembre 1836, lycéen encore, il écrivit cinq contes inspirés d’intrigues du Moyen Âge et de la Renaissance, en s’appuyant sur les Leçons et Modèles de littérature française de Tissot (1835-1836). L’immense renommée de Roland et de la bataille de Roncevaux ne pouvait que l’intéresser à cette thèse. Le manuscrit de Flaubert suit de près les pages 3 à 57 de la
Dissertation , citant des extraits du Roman et recueillant des fragments du commentaire de Monin. Flaubert s’est appliqué à reproduire l’orthographe ancienne ; il lui arrive cependant d’adopter une graphie moderne ou, a contrario , de donner une leçon archaïsante. Citons-en le début :
« 8,000 vers le composent. Il commence ainsi Charlles li rois à la barbe graifaigne Six ans tot plens a esté en Espagne Conquis la terre jusqu’à la mer altaigne »…
Suit la célèbre histoire mettant en scène Marsile, roi « mahométan », Charlemagne, son vaillant neveu Roland, et Ganelon, second mari de la mère de Roland, couard et traître, leurs barons… La grande bataille est racontée avec verve, et Flaubert ne
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